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L''''église abbatiale Sainte-Croix''' est sise à [[Saint-Lô]].
L''''église abbatiale Sainte-Croix''' est sise à [[Saint-Lô]].


La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en [[805]] un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronnage de saint Etienne. Mais aucun document n'en conserve de traces.
La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en [[805]] un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronage de saint Étienne. Mais aucun document n'en conserve de traces.


Les chanoines séculiers laissent leur place vers 1139 ou 1145, à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'évêque de Coutances. Ils entamment la construction d'une abbaye.   
Les chanoines séculiers laissent leur place vers 1139 ou 1145, à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'évêque de Coutances. Ils entament la construction d'une abbaye.   


L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en [[1202]]. Elle abrite les reliques de [[saint Laud]] et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du château.
L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en [[1202]]. Elle abrite les reliques de [[saint Laud]] et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du château.


Entre 1273 et 1283, l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Etienne.
Entre 1273 et 1283, l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Étienne.


L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du XV{{e}} siècle quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre 1488 et 1493, le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de Notre-Dame de Saint-Lô. Il est dédié aux offices des religieux tandis que les paroissiens observe la messe dans la nef.
L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du 15{{e}} siècle quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre 1488 et 1493, le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de Notre-Dame de Saint-Lô. Il est dédié aux offices des religieux tandis que les paroissiens observe la messe dans la nef.


Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumis à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est [[Louis Herbert]], [[liste des évêques d'Avranches|évêque d'Avranches]], frère de [[Geoffroy Herbert]], celui de Coutances.
Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumis à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est [[Louis Herbert]], [[liste des évêques d'Avranches|évêque d'Avranches]], frère de [[Geoffroy Herbert]], celui de Coutances.

Version du 24 septembre 2011 à 12:16

L'église abbatiale Sainte-Croix est sise à Saint-Lô.

La tradition dit que l'empereur Charlemagne aurait fondé en 805 un chapitre de chanoines réguliers, sous le patronage de saint Étienne. Mais aucun document n'en conserve de traces.

Les chanoines séculiers laissent leur place vers 1139 ou 1145, à des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, à la demande de l'évêque de Coutances. Ils entament la construction d'une abbaye.

L’église abbatiale, de pur style roman, reçoit sa dédicace en 1202. Elle abrite les reliques de saint Laud et devient le centre religieux de Saint-Lô, l'autre lieu de culte, Notre-Dame, étant la chapelle du château.

Entre 1273 et 1283, l'église est placée sous le vocable de Sainte-Croix en remplacement de Saint-Étienne.

L’apogée de Sainte-Croix de Saint-Lô se situe à la fin du 15e siècle quand l’abbé Vaultier fait prolonger, entre 1488 et 1493, le bâtiment roman d’un chœur gothique, qui équivaut certainement, en splendeur, à celui de Notre-Dame de Saint-Lô. Il est dédié aux offices des religieux tandis que les paroissiens observe la messe dans la nef.

Comme les autres abbayes de la Manche, Sainte-Croix est soumis à la commende. Vers 1510, son premier abbé commendataire est Louis Herbert, évêque d'Avranches, frère de Geoffroy Herbert, celui de Coutances.

La confrérie de la Charité est fondée en l'église Sainte-Croix et voit ses statuts approuvés en 1520.

En 1646, André Merlet, abbé commendataire à l'origine de la restauration des bâtiments conventuels meurt.

La communauté adhère ensuite, en 1659, à la réforme de la Congrégation de Sainte-Geneviève, fondée en 1624 par François de La Rochefoucauld, cardinal, évêque de Senlis, abbé commendataire de Sainte-Geneviève.

En 1704, le bâtiment de la Remonte est construit.

Alors que la Guerre de Sept ans sévit, l'Intendant utilise en 1758 la nef comme magasins militaires. En 1782, le grave état de délabrement de celle-ci contraint l'évêque à l'interdite aux paroissiens et à transférer les offices dans le chœur.

Le cimetière, initialement sous l'actuelle place de l'Abbaye, est transféré en 1788 dans le Clos à l'Abbé, où il demeure aujourd'hui encore.

En 1790, l'abbaye est fermée, et ses cinq chanoines renvoyés. Une dizaine d'année plus tard, vraisemblablement sous le Consulat, le chœur gothique, devenu trop dangereux, est abattu.

L’accroissement de la population urbaine, mais aussi la nécessité de restaurer la partie romane, imposent de nouveaux travaux, sous le Second Empire. On en profite pour allonger la nef et doubler les collatéraux. On dresse, de plus, au mitan du côté Sud, un clocher (1860-1863), détruit en 1944 et remplacé en 1954 par un porte-cloches, œuvre moderne de l'architecte Marcel Mersier. 49°6′58.74″N 1°5′6.55″W49.1163167, -1.0851528