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« Église Saint-Rémi (Quibou) » : différence entre les versions

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Elle est reconstruite par les architectes Henri Tougard, élève de Paul Bigot, et Yves Cochepain en [[1954]]. Ces derniers ont su tirer parti des éléments restés en place, tout en créant un nouveau chœur au volume extérieur massif qui contraste avec la transparence de la structure intérieure. La reconstruction fut financée par le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme et la coopérative des églises et édifices religieux sinistrés.
Elle est reconstruite par les architectes Henri Tougard, élève de Paul Bigot, et Yves Cochepain en [[1954]]. Ces derniers ont su tirer parti des éléments restés en place, tout en créant un nouveau chœur au volume extérieur massif qui contraste avec la transparence de la structure intérieure. La reconstruction fut financée par le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme et la coopérative des églises et édifices religieux sinistrés.


Elle est inaugurée le 4 novembre [[1954]]<ref name=inv>''[http://objet.art.manche.fr/xml/images/inventaire_patrimoine_reconstruction_2011.pdf Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche'', Conseil général de la Manche - Conservation des antiquités et objets d’art – 2011.</ref>.
Elle est inaugurée le 4 novembre [[1954]]<ref name=inv>''[http://objet.art.manche.fr/xml/images/inventaire_patrimoine_reconstruction_2011.pdf Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche]'', Conseil général de la Manche - Conservation des antiquités et objets d’art – 2011.</ref>.


À partir du porche, la nef étroite et sombre s'étend jusqu'au chœur ample et lumineux. Le transept unique est le dernier témoin d'un plan cruciforme abandonné. Au nord, la tour carrée et trapue possède encore sa base puissante du xm' siècle, dans laquelle l'autel secondaire a trouvé place. Quatre piles octogonales en ciment armé, ancrées à plusieurs mètres de profondeur, soutiennent une structure en charpente essentée d'ardoise. La sacristie surmontée d'une tribune, au sud, a conservé en partie la maçonnerie de l'ancienne chapelle latérale. C'est le cas également de la nef, dont les murs portent les traces d'un appareil en opus spicatum. Le vaste chœur moderne est fermé par un mur oriental aveugle en pierres apparentes, au sein desquelles courent quelques assises en arêtes de poissons qui rappellent le passé architectural médiéval de l'église. Le vaste sanctuaire est largement éclairé au nord et au sud par des claustras placées à un mètre du sol. La structure et les couleurs de l'autel et du mobilier s'harmonisent parfaitement avec celles de l'architecture intérieure, dont la rigueur est tempérée par le plafond bleu supporté par des solives rouge sombre.
À partir du porche, la nef étroite et sombre s'étend jusqu'au chœur ample et lumineux. Le transept unique est le dernier témoin d'un plan cruciforme abandonné. Au nord, la tour carrée et trapue possède encore sa base puissante du xm' siècle, dans laquelle l'autel secondaire a trouvé place. Quatre piles octogonales en ciment armé, ancrées à plusieurs mètres de profondeur, soutiennent une structure en charpente essentée d'ardoise. La sacristie surmontée d'une tribune, au sud, a conservé en partie la maçonnerie de l'ancienne chapelle latérale. C'est le cas également de la nef, dont les murs portent les traces d'un appareil en opus spicatum. Le vaste chœur moderne est fermé par un mur oriental aveugle en pierres apparentes, au sein desquelles courent quelques assises en arêtes de poissons qui rappellent le passé architectural médiéval de l'église. Le vaste sanctuaire est largement éclairé au nord et au sud par des claustras placées à un mètre du sol. La structure et les couleurs de l'autel et du mobilier s'harmonisent parfaitement avec celles de l'architecture intérieure, dont la rigueur est tempérée par le plafond bleu supporté par des solives rouge sombre.

Version du 27 décembre 2011 à 09:39

L'église Saint-Rémi de Quibou est un édifice catholique de la Manche.

L'église est en grande partie détruite durant les combats qui sévirent du 20 au 25 juillet 1944 ; seuls restèrent en place les murs de la nef du 12e siècle et de la chapelle sud, la base du clocher du 13e siècle et le porche gothique remanié en 1659.

Elle est reconstruite par les architectes Henri Tougard, élève de Paul Bigot, et Yves Cochepain en 1954. Ces derniers ont su tirer parti des éléments restés en place, tout en créant un nouveau chœur au volume extérieur massif qui contraste avec la transparence de la structure intérieure. La reconstruction fut financée par le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme et la coopérative des églises et édifices religieux sinistrés.

Elle est inaugurée le 4 novembre 1954[1].

À partir du porche, la nef étroite et sombre s'étend jusqu'au chœur ample et lumineux. Le transept unique est le dernier témoin d'un plan cruciforme abandonné. Au nord, la tour carrée et trapue possède encore sa base puissante du xm' siècle, dans laquelle l'autel secondaire a trouvé place. Quatre piles octogonales en ciment armé, ancrées à plusieurs mètres de profondeur, soutiennent une structure en charpente essentée d'ardoise. La sacristie surmontée d'une tribune, au sud, a conservé en partie la maçonnerie de l'ancienne chapelle latérale. C'est le cas également de la nef, dont les murs portent les traces d'un appareil en opus spicatum. Le vaste chœur moderne est fermé par un mur oriental aveugle en pierres apparentes, au sein desquelles courent quelques assises en arêtes de poissons qui rappellent le passé architectural médiéval de l'église. Le vaste sanctuaire est largement éclairé au nord et au sud par des claustras placées à un mètre du sol. La structure et les couleurs de l'autel et du mobilier s'harmonisent parfaitement avec celles de l'architecture intérieure, dont la rigueur est tempérée par le plafond bleu supporté par des solives rouge sombre.

Les architectes ont choisi le parti de conserver et respecter la forme, les matériaux et les éléments du passé, tout en les faisant dialoguer avec une architecture du 20e siècle. Cette église est une belle réussite de la Reconstruction.

L'église abrite des vitraux de Jean Gaudin de Paris, un Christ en fer forgé modelé par Marcel Gili, et une tapisserie et un chemin de croix d'Hélen Mai[1].

Elle est labellisée « Patrimoine du XXe siècle » par le ministère de la Culture depuis le 30 mars 2004[1].

Elle abrite une tapisserie et un chemin de croix inscrits Monuments historiques depuis le 11 février 2004[1].

Lien interne

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche, Conseil général de la Manche - Conservation des antiquités et objets d’art – 2011.

49°4′3.22″N 1°12′2.14″W49.0675611, -1.2005944