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Église Saint-Pierre (Négreville)

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Église Saint-Pierre de Négreville.

L'église Saint-Pierre de Négreville est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de saint Pierre apôtre, elle relève, pour le culte, de la paroisse Sainte-Anne centrée à Bricquebec.

Comme de très nombreuses églises du département, elle est dotée d'un clocher en bâtière.

Histoire

Une plaque commémorative portant inscription des fondations faites par le curé en 1549 prouve l’existence de l’église de Négreville dans la deuxième moitié du XVIe siècle.

Le transept et le chœur sont construits en 1610 comme l’indique une plaque portant le blason de la famille Imbert de Sébeville et dégagée lors de travaux en 1969 [1].

Selon Charles de Gerville, « La chapelle du Rosaire, qui fait la partie droite de la croisée a été bâtie en 1644 par Mr Hallot D.M., natif d’Yvetot. Il y est enterré. Une long [sic] inscription à droite de l’autel indique qu’il [a] aussi fait refaire la voûte de la tour » [2].

Pendant la Révolution, l’église est dépouillée de tout son mobilier porté au district de Valognes [3]. La cloche cassée pendant la Révolution est refondue en 1804 et nommée par Alfred-Robert d’Héricy et son épouse Ambroisine de la Houssaye [3].

L’église est restaurée en 1855 : badigeon à l’intérieur, peinture et dorure du retable du chœur, installation de la grille de communion, de bancs dans le chœur et les chapelles [2]. Le réfection du pavage en 1874 permet de découvrir une statue ancienne en pierre [2]. En 1890, la chaire en pierre est démolie et remplacée par une nouvelle, en chêne, avec des statues faux-bois [2].

Mobilier

Intérieur de l'église saint-Pierre.

L’église de Négreville abrite notamment :

  • le maître-autel, ses gradins, le tabernacle à deux ailerons (XVIIIe s.), classé monument historique à titre d'objet en 1980[4].
  • l’autel latéral nord (XIXe s.) en pierre calcaire orné de scènes de la vie de la Vierge
  • une poutre de gloire (XVIIIe s.) en bois sculpté, peint et doré, ornée d’un motif rocaille et de courbes et contre-courbes ; elle porte un Christ en croix sanguinolent et coiffé de la couronne d'épines
  • les épitaphes de Guillaume Folliot prêtre, instituteur et sacristain du lieu, décédé en 1569 et de Jacques Petitpied, prêtre mort en 1753
  • les fonts baptismaux (XVIIIe s.) en pierre calcaire dont le couvercle en cuivre battu est endommagé
  • trois lavabos (XVIIe s.) creusés dans les murs des chapelles
  • des statues du XIXe siècle de saint Clair (terre cuite polychromée sous badigeon, de la manufacture de Valognes), de saint Nicolas et du bienheureux Thomas Hélye

L’église est éclairée par de nombreuses verrières.

Le plus ancien vitrail, donné en 1866 par Jean Degoury-Desventes, représente saint Clair. Paul Bony a réalisé ceux représentant saint Pierre (offert par le maire Frédéric Pignolet son épouse), l’agneau mystique, la résurrection du Christ ; Adeline Hébert-Stevens a fourni les pèlerins d’Emmaüs, l’Assomption, Vierge à l’enfant ; Gérard Bourget a exécuté cinq verrières en grisailles .

Notes et références

  1. La Presse de la Manche, 8 juillet 1969, cité par le Caoa
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Charles de Gerville, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), t.1, reéd. CAOA, 1999.
  3. 3,0 et 3,1 Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche (lire en ligne) .
  4. « Notice n°PM50000759 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Liens externes