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Église Saint-Matthieu (Ger)

De Wikimanche

L'église de Ger

L'église Saint-Matthieu est un édifice catholique situé à Ger.

Dédiée à saint Matthieu, elle relève, pour le culte, de la paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption centrée à Barenton.

L'église actuelle est édifiée entre 1921 et 1927 en remplacement d'une autre trop dégradée, démolie vers 1923[1].

L'ancienne église

L'ancienne église de Ger.

L'ancienne église de Ger, dotée d'un clocher en bâtière, datait de la seconde moitié du 17e siècle. Devenue corps de garde pendant la Révolution, elle fut rendue au culte après 1802 mais devint trop petite [2]. Le curé fit procéder à la construction de deux chapelles (l'une dédiée à la Vierge en 1827, l'autre au Sacré-Cœur en 1828) et d'une sacristie en 1830[2]. Mais la cloche cassa en 1834; en 1836, la foudre provoqua de gros dégâts réparés grâce à des subsides du conseil municipal, de l'État ou de particuliers et en 1868 on dut refaire la toiture en ardoise [2].

En 1876, la construction d'une église neuve est envisagée, mais devant la pauvreté de la paroisse, on dut se contenter d'effectuer les réparations les plus pressantes [2].

L'église actuelle

En 1919, Mgr. Joseph Guérard ayant encouragé le curé, M. Hamelin, à construire une nouvelle église, les paroissiens proposent leur aide dans la fourniture de matériaux, mais la préfecture rejette les projets acceptés par le conseil municipal : elle refuse la destruction de l'ancienne église avant la construction de la nouvelle [1]. Finalement la préfecture accepte la construction d'un nouvel édifice sur un terrain communal derrière l'ancienne église, à condition que la commune n'y contribue nullement [1].

Le projet de construction est confié à Lucien Vaugeois, architecte né à Avranches [3]. En mars 1921, on commence à bâtir le chœur et deux travées de la nef, la charpente est posée avant l'hiver, mais la situation financière est fragile [1]. En 1922, le nouveau curé Léon Quesnel (1876-1942), qui remplace M. Hamelin, maître d'ouvrage mort en août, se trouve à la tête de deux églises : l'ancienne qui prend l'eau et la nouvelle en chantier, ni close, ni couverte [1].

L'achat de vitraux d'occasion et le don de deux autres permet de clore l'édifice en mars 1923 et l'église est bénie en avril, ainsi autorisée au culte. La démolition de l'ancienne est réalisée par des corvées de volontaires qui font également les fondations (en ciment armé) du reste de la nouvelle. En septembre 1925, les murs de la nef sont achevés et la fenêtre trilobée de la tribune posée [1].

En 1926 on termine la flèche pyramidale en ciment armé coulé sur place et on pose le coq en cuivre sur une croix de fer de sept mètres de haut. Suivent les sculptures, les pavages, les vitraux, l'horloge de 75 kg et le maître-autel posés en 1927-1928.

L'église est endommagée à la Libération. Dix-huit des vitraux sont replacés à Noël 1945 [4].

Situation

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Bibliographie

  • Hippolyte Sauvage, « Ger . Faits ecclésiastiques  », Revue historique et monumentale de l'arrondissement de Mortain, tome 1, impr. Élie fils, Saint-Lo, p.29-31, 1881, (lire en ligne)

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 « La nouvelle église », Ger dans l'histoire , site internet, consulté le 10 novembre 2019 (lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 « L'ancienne église », Ger dans l'histoire , site internet, consulté le 10 novembre 2019 (lire en ligne).
  3. Biographie de Lucien Vaugeois rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte sur le site AGORHA.
  4. Ouest-France, 4 octobre 1949.

Liens internes

Lien externe