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« Église Saint-Germain (Bretteville) » : différence entre les versions

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L''''église Saint-Germain''' est un édifice religieux catholique de la [[Manche]], situé à [[Bretteville]].
L''''église Saint-Germain''' est un édifice religieux catholique de la [[Manche]], situé à l'entrée ouest de [[Bretteville]], au hameau Saint-Germain.


Sous l'Ancien Régime, la paroisse relève du [[doyenné de Saire]].
Sous l'Ancien Régime, la paroisse relève du [[doyenné de Saire]] et du [[diocèse de Coutances]], devenu [[diocèse de Coutances et Avranches]] après la [[Révolution française dans la Manche|Révolution française]].


Ses fonts baptismaux en pierre calcaire actuels datent du {{18e}} siècle. Ils sont inscrits à la liste des objets classés monuments historiques.
Les fonts baptismaux actuels de l'église, en pierre calcaire, datent du {{18e}} siècle. Ils sont inscrits à la liste des objets classés monuments historiques, de même que certaines statues, la croix de cimetière et le tombeau de [[Guillaume Antoine de Bricqueville]]. À notre connaissance, l'église en elle-même n'est pas classée, ni même inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.


[[Fichier:Bretteville (50) Église.jpg|thumb|400px|Église Saint-Germain]]
[[Fichier:Bretteville (50) Église.jpg|thumb|400px|Église Saint-Germain]]
[[Fichier:Bretteville-eglise.jpg|thumb|400px|Vue ancienne.]]
[[Fichier:Bretteville-eglise.jpg|thumb|400px|Vue ancienne.]]


Sur les murs extérieurs de l'église, on a trouvé des graffitis marins très effacés, à peine visibles. On n'en connaît ni l'auteur, ni la date de réalisation <ref> Photos d'Éric Leconte : [http://graffitimarins.free.fr/bretteville.html (''voir en ligne'')] </ref>.
Sur les murs extérieurs de l'église, on a trouvé des graffiti marins pour la plupart très effacés, à peine visibles. On n'en connaît ni l'auteur, ni la date de réalisation <ref> Photos d'Éric Leconte : [http://graffitimarins.free.fr/bretteville.html (''voir en ligne'')] </ref>.
 
{{Sommaire|niveau=1}}
 
==Situation==
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L'église est située à 2,3 kilomètres à vol d'oiseau du hameau de la Monteux et à 3 kilomètres du hameau Noyon, qui constitue la limite orientale avec [[Maupertus]], dont le [[église Saint-Martin (Maupertus-sur-Mer)|lieu de culte actuel]] est situé à environ 3,4 kilomètres de celui de Bretteville. Ce dernier est par ailleurs distant de l'[[église Notre-Dame (Digosville)|église de Digosville]] de 2,5 kilomètres et de l'[[église Notre-Dame (Tourlaville)|église de Tourlaville]] de trois kilomètres. La position surélevée de l'édifice brettevillais permet encore à l'observateur de voir la mer, un peu plus de deux cents mètres devant lui.


== Histoire ==
== Histoire ==
Selon la légende : « l'église devait être construite au centre du village au lieu-dit « Le Vauclair ». Le maître d'œuvre de l'époque n'a pas réussi à creuser à cause de la roche. Il décida alors de construire l'église là où tomberait le marteau qu'il lança à ... Saint-Germain. » <ref> « Bretteville-en-Saire. Travaux de l'église : le vitrail Saint-Germain refait », ''Ouest-France'', 8 février 1991 </ref>
===Des origines légendaires de l'église primitive et de l'hypothèse émise sur sa disparition===
Selon la légende : « l'église devait être construite au centre du village au lieu-dit « Le Vauclair ». Le maître d'œuvre de l'époque n'a pas réussi à creuser à cause de la roche. Il décida alors de construire l'église là où tomberait le marteau qu'il lança à ... Saint-Germain. » <ref name=OF1> « Bretteville-en-Saire. Travaux de l'église : le vitrail Saint-Germain refait », ''Ouest-France'', 8 février 1991. </ref><ref> Une légende similaire existe au sujet de l'[[église Saint-Martin (Montaigu-la-Brisette)|église Saint-Martin]] de [[Montaigu-la-Brisette]] et de l'[[église Saint-Martin (Réville)|église]] de [[Réville]]. </ref>. On ne sait à peu près rien d'autre de cette première église <ref> Le IV{{e}} concile du Latran de 1215 imposait une église et un curé par paroisse, donc on peut penser qu'une église se dressait déjà sur la paroisse au 13{{e}} siècle. </ref>, déjà sous le vocable de [[saint Germain à la rouelle|saint Germain]] (''sancti Germani de Bretevilla'' <ref> Acte du 19 août 1280 du chapitre général de l'Assomption publié par Julie Fontanel dans ''Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances'', Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p.157. </ref>), ni pourquoi elle a disparu, mais il n'est pas interdit de penser que nos voisins d'outre-Manche y sont pour quelque chose dans les deux cas. Alors que la quasi-totalité des paroisses littorales du nord du [[Val de Saire]] est sous la protection de Notre Dame ou de [[saint Martin]], c'est saint Germain, missionnaire écossais, qui patronne Bretteville; « domaine breton » si l'on se fie à l'étymologie latine du mot. Par ailleurs, on sait que des « Bretons » <ref> La (province de) Bretagne désigne dans l'Antiquité ce que nous appelons aujourd'hui l'Angleterre. </ref> insulaires romanisés avaient déjà été appelés par l'administration militaire romaine dès le début du IVe siècle pour défendre les côtes des invasions saxonnes, et il n'est pas impossible que ce soit cette implantation qui ait laissé des traces <ref> Alain Rey, Frédéric Duval, Gilles Siouffi, « 1. Aux origines du français »,  ''Mille ans de langue française, histoire d'une passion .I. Des origines au français moderne'', Paris, Perrin, Tempus, 2013. </ref>. Quant à la destruction de l'église, on peut émettre l'hypothèse qu'elle a pu être due aux raids et à l'occupation anglaise du Cotentin dans le cadre de la [[Guerre de Cent ans dans la Manche|guerre de Cent Ans]] (dont on pense qu'elle a eu une influence sur les [[église Notre-Dame (Tourlaville)|églises Notre-Dame de Tourlaville]] et [[basilique Sainte-Trinité (Cherbourg-Octeville)|Trinité de Cherbourg]]).


===15{{e}} siècle===
===La nouvelle église : 15{{e}} siècle===
L'existence de l'église est attestée en [[1439]] dans le testament de Cécile Picot de Gouberville <ref> Fille de Guillaume de Gouberville, mort à Azincourt en [[1415]] et ancêtre de [[Gilles de Gouberville|Gilles]], Cécile épouse Jean de Bricqueville et lui transmet la seigneurie de Bretteville, qui appartenait au moins depuis le 13{{e}} siècle à sa famille. </ref>, rédigé le 14 mai de cette année <ref> Gilles de Gouberville, ''Journal de Gouberville pour les années 1549, 1550, 1551, 1552, publié d'après le manuscrit original découvert dans le chartrier de Saint-Pierre-Église'', Gallica, site internet [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96102415/f30.image.r=Breteville (''lire en ligne'')] </ref>. Il est certain qu'elle succède à un édifice plus ancien <ref> Le IV{{e}} concile du Latran de 1215 imposait une église et un curé par paroisse </ref>, le chœur de l'église, partie la plus ancienne avec baies en accolade et contreforts à ressauts, étant seulement du {{15e}} siècle. Les armoiries de la [[famille de Bricqueville]] (six feuilles de chêne de sinople) - dont le nom est indissociable de l'histoire de l'église - y sont intégrées dès sa construction, aux clefs des voûtes, à quelques piliers et autres parties de l'église. Ces éléments étaient encore visibles en septembre [[1741]] <ref> Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, ''Armorial général de la France ou registres de la noblesse de France (registre second)'', Prault Père, imprimeur, Paris, 1741, p. 290 </ref>.
[[Fichier:Fonts baptismaux et confessionnal de Bretteville.jpg|thumb|280px|Fonts baptismaux et confessionnal. La cuve des fonts baptismaux est du 18{{e}} siècle mais on voit que le pied est plus récent, il a été refait en pierre de Caen au 19{{e}}. Le couvercle peint avec pot à feu en couronnement date lui de la fin 19{{e}} <ref> Edmond Thin, ''Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer'', Éditions OREP, 2009, pp. 158-159. </ref>.]]
Le mariage de Cécile Picot de Gouberville <ref> Elle était la fille de Guillaume de Gouberville, mort à Azincourt en [[1415]] et ancêtre de [[Gilles de Gouberville|Gilles]]. Sa famille détenait la seigneurie au moins depuis le 13{{e}} siècle. </ref> et de Jean de Bricqueville en [[1410]] fait passer la seigneurie de Bretteville et donc l'église, ou ce qu'il en reste, à la [[famille de Bricqueville]] <ref> Nom très souvent orthographié "Briqueville", même par ses membres. Cette dernière orthographe est peut-être plus à privilégier. </ref> au début du 15{{e}} siècle. Celle-ci fait alors construire une nouvelle église et y intègre aussitôt ses armoiries (six feuilles de chêne de sinople), aux clefs de voûtes, à quelques piliers et autres parties de l'église. Ces éléments étaient encore visibles en septembre [[1741]] <ref name=LPH> Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, ''Armorial général de la France ou registres de la noblesse de France (registre second)'', Prault Père, imprimeur, Paris, 1741, p. 290. </ref> mais disparaissent dans les travaux faits ultérieurement.


[[Fichier:Fonts baptismaux et confessionnal de Bretteville.jpg|thumb|280px|Fonts baptismaux et confessionnal ]]
L'existence de cet édifice est attestée en [[1439]] dans le testament de Cécile Picot de Gouberville, rédigé le [[14 mai]] de cette année <ref> Gilles de Gouberville, ''Journal de Gouberville pour les années 1549, 1550, 1551, 1552, publié d'après le manuscrit original découvert dans le chartrier de Saint-Pierre-Église'', Gallica, site internet [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96102415/f30.image.r=Breteville (''lire en ligne'')]. </ref>. Le chœur qu'il nous est donné d'observer aujourd'hui, avec baies en accolades et contreforts à ressauts, est le seul élément subsistant de cette époque.


===16{{e}} siècle===
===16{{e}} siècle===
Guillaume IV de Bricqueville, seigneur de Bretteville, aurait été enterré dans le chœur de l'église quelques années après [[1577]] <ref> Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, « De Bricqueville de Bretteville », ''Armorial général ou registres de la noblesse de France'', registre second, Prault Père, Paris, 1741 </ref>.  
====Sur les pas du sieur de Gouberville====
[[Gilles de Gouberville]] venait souvent à Bretteville, où il s'approvisionnait en huîtres et poissons.


La statue située au-dessus du portail, figurant saint Michel ou saint Hubert, qui serait du 16{{e}} siècle, ainsi qu'une statue en pierre calcaire de la Vierge à l'Enfant de la même époque, sont inscrites monuments historiques au titre d'objets depuis [[1974]] <ref>''Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche'', site internet, consulté le 19 mai 2022.</ref>. À notre connaissance, l'église en elle-même n'est pas classée.
Le [[17 novembre]] [[1556]], il assiste à une messe célébrée par le curé de [[Tourlaville]] « devant l'ymage de Saint-Hubert » après s'être fait mordre par une chienne <ref> Gilles de Gouberville et Alexandre Tollemer, ''Journal manuscrit d'un sire de Gouberville et du Mesnil-au-Val, gentilhomme campagnard, au Cotentin, de 1553 à 1562'', 2{{e}} édition, Oberthur et fils, Rennes, 1879. </ref>. Il espère ainsi bénéficier des vertus antirabiques du saint.
 
;La chapelle Saint-Martin-des-Préaulx, un édifice bien distinct de l'église
Dans son [[Journal du sire de Gouberville|Journal]], le sire de Gouberville fait plusieurs fois mention <ref> En 1555, 1556 et 1561. </ref> d'une chapelle « Saint-Martin-des-Préaulx ». Elle accueillait autrefois des événements importants : les pèlerins du [[Le Mesnil-au-Val|Mesnil-au-Val]] s'y retrouvaient lors des processions et on sait que la fille aînée du capitaine du [[Le Theil|Theil]] y a été mariée. Il se pourrait que cette chapelle ait été reconvertie en « une petite maison d'école » dans la seconde moitié du 18{{e}} siècle. Seulement, certaines cartes anciennes laissent à penser qu'elle se trouvait au niveau du hameau des Cordeliers et qu'elle existait encore au début du 19{{e}} siècle : une carte de [[1809]] la localise même assez précisément <ref> Carte du port Napoléon et de la rade de Cherbourg [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53151920m/f1.item.r=cherbourg.zoom (''voir en ligne'')]. </ref><ref> Sur Gallica :[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53012735b/f1.item.r=cherbourg.zoom (''voir la carte'')], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8591880w/f1.item.r=carte%20des%20environs%20de%20cherbourg.zoom ''une deuxième''] et [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b550031757/f1.item.r=carte%20des%20environs%20de%20cherbourg.zoom ''une troisième carte'']. </ref>. Il ne reste rien de cette chapelle, qui ne constituait donc en aucun cas un élément de l'église.
 
Guillaume IV de Bricqueville, lointain cousin du sire, seigneur de Bretteville, aurait été enterré dans le chœur de l'église quelques années après [[1577]] <ref name=LPH/>.
 
La statue située au-dessus du portail représenterait saint Michel ou saint Hubert et pas saint Germain, bien qu'il soit le patron protecteur du lieu. Cette statue, ainsi que celle en pierre calcaire d'une Vierge à l'Enfant, daterait du 16{{e}} siècle. Toutes deux sont inscrites monuments historiques au titre d'objets depuis [[1974]] <ref> ''Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche'', site internet, consulté le 19 mai 2022. </ref>.


===17{{e}} siècle===
===17{{e}} siècle===
L'église dispose d'un petit clocher en [[schiste]] du {{17e}} siècle à plan rectangulaire à la croisée du transept, doté d'un toit à quatre pans. C'est le seul de cette forme qu'il y ait dans la région <ref> ''Mémoires de la Société Nationale académique de Cherbourg'', 1879, vol. XIII, 1879, p.333 </ref>.
[[Fichier:Cadran solaire de l'église de Bretteville.jpg|thumb|Clocher et cadran solaire de l'église de Bretteville, côté sud.]]
 
L'église dispose d'un petit clocher en [[schiste]] du {{17e}} siècle à plan rectangulaire à la croisée du transept, doté d'un toit à quatre pans. C'est le seul de cette forme qu'il y ait dans la région <ref name=MSC> ''Mémoires de la Société Nationale académique de Cherbourg'', 1879, vol. XIII, 1879, p.333 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486949z/f366.item.r=Bretteville ''(lire en ligne)'' ]. </ref><ref name=MHS> Marie-Hélène Since, « Répertoire des monuments religieux et civils et des constructions rurales et typiques des cantons d'Equeurdreville-Hainneville, Octeville et Tourlaville. », ''Art de Basse-Normandie'', n°73, Caen, J. Pougheol, Printemps 1978. </ref>. Il semblerait que le clocher soit précisément situé dans l'alignement du presbytère et des communs du château <ref name=SP> Conférence donnée par Sylvaine Piette, guide conférencier, le 14 mai 2023. </ref>. L'accès audit clocher se fait depuis l'extérieur, par une porte située derrière la sacristie.
Jean III de Bricqueville, seigneur de Bretteville, aurait été enterré le [[4 octobre]] [[1612]] au bout du maître-autel de l'église.


Le [[29 janvier]] [[1652]], Anne d'Aigremont, épouse de Jacques de Bricqueville, seigneur de Bretteville, aurait été inhumée « au bas des marches du sancta sanctorum » de l'église.
Jean III de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est enterré le [[4 octobre]] [[1612]] au bout du maître-autel de l'église.


On trouve aussi à l'intérieur de l'église un autre élément du {{17e}} : une pierre du côté sud de la nef sur laquelle sont inscrites les années [[1641]] et [[1649]].
Le [[29 janvier]] [[1652]], Anne d'Aigremont, épouse de Jacques de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est inhumée « au bas des marches du ''sancta sanctorum'' » de l'église.


[[Fichier:Cadran solaire de l'église de Bretteville.jpg|thumb|Cadran solaire de l'église de Bretteville, côté sud.]]
On trouve aussi à l'intérieur de l'église un autre élément du {{17e}} : une pierre du côté sud de la nef sur laquelle sont inscrites les années [[1641]] et [[1649]], années qui correspondent peut-être à des travaux effectués dans le chœur, puisqu'on relève aussi la date de 1641 sur une clé de voûte au fond de l'église.


===18{{e}} siècle===
===18{{e}} siècle===
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Selon le registre paroissial de Bretteville, Jean IV de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est inhumé dans le chœur de l'église le [[14 mai]] [[1716]], au lendemain de son décès. Sa veuve, Jeanne Françoise de Fontainne, l'y suit le [[15 février]] [[1748]]. Quelque temps auparavant (le [[30 octobre]] [[1747]]), c'était Magdeleine de la Motte, femme de [[Guillaume Antoine de Bricqueville]], qui était enterrée dans l'église.
Selon le registre paroissial de Bretteville, Jean IV de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est inhumé dans le chœur de l'église le [[14 mai]] [[1716]], au lendemain de son décès. Sa veuve, Jeanne Françoise de Fontainne, l'y suit le [[15 février]] [[1748]]. Quelque temps auparavant (le [[30 octobre]] [[1747]]), c'était Magdeleine de la Motte, femme de [[Guillaume Antoine de Bricqueville]], qui était enterrée dans l'église.


; Visites archidiaconales
====Visites archidiaconales====
L'édifice subit plusieurs visites archidiaconales dans la seconde moitié du {{18e}} siècle :
L'édifice subit plusieurs visites archidiaconales dans la seconde moitié du {{18e}} siècle :


* En [[1752]], la visite du chanoine Jacques Lefèvre-Duquesnoy, archidiacre du Cotentin, vicaire général, conclut au constat d'une église en bon état, hormis la tour, victime de plusieurs fêlures et visiblement dans un état médiocre ; les costières (ou côtières) à l'intérieur de la nef, et le pavé du chœur. L'allée de la nef est déjà pavée (sans doute pour les processions), à une époque où de nombreuses églises abritent encore un sol en terre battue. <ref> En théorie, à partir de 1721, le dallage en pierres du sol des églises est pourtant obligatoire ... </ref>
* En [[1752]], la visite du chanoine [[Jacques Le Fèvre du Quesnoy|Jacques Lefèvre-Duquesnoy]], archidiacre du Cotentin, vicaire général, conclut au constat d'une église en bon état, hormis la tour, victime de plusieurs fêlures et visiblement dans un état médiocre; les costières (ou côtières) à l'intérieur de la nef, et le pavé du chœur. L'allée de la nef est déjà pavée (sans doute pour les processions), à une époque où de nombreuses églises abritent encore un sol en terre battue. <ref> En théorie, à partir de 1721, le dallage en pierres du sol des églises est pourtant obligatoire ... </ref>


* Le même vicaire revient en [[1756]] et observe qu'en plus de la côtière de la nef, le pignon est aussi en assez mauvais état. On parle de rallonger la nef de 12 ou 14 pieds, car elle est trop petite pour accueillir tous les paroissiens.
* Le même vicaire revient en [[1756]] et observe qu'en plus de la côtière de la nef, le pignon est aussi en assez mauvais état. On parle de rallonger la nef de douze ou quatorze pieds, car elle est trop petite pour accueillir tous les paroissiens.


* Le chanoine Jean François Guy de Hennot de Théville, de passage en [[1759]] et [[1764]], fait les mêmes remarques. Les « murailles » sont aussi cette dernière année en très mauvais état, et il convient de faire très vite des travaux. Les experts intervenus les [[26 novembre|26]], [[27 novembre|27]] et [[28 novembre]] 1764 concluent qu'il serait plus avantageux pour la communauté de démolir et faire réédifier l'église.
* Le chanoine Jean François Guy de Hennot de Théville, de passage en [[1759]] et [[1764]], fait les mêmes remarques. Les « murailles » sont aussi cette dernière année en très mauvais état, et il convient de faire très vite des travaux. Les experts intervenus les [[26 novembre|26]], [[27 novembre|27]] et [[28 novembre]] 1764 concluent qu'il serait plus avantageux pour la communauté de démolir et faire réédifier l'église.


L'adjudication des ouvrages est faite le [[8 janvier]] [[1765]] à Jean Valognes, moyennant la somme de {{unité|2300|livres}}. Les travaux sont engagés peu après, l'église est reconstruite dans son gros-œuvre, la nef est finalement allongée.
 
L'adjudication des ouvrages est faite le [[8 janvier]] [[1765]] à Jean Valognes, moyennant la somme de {{unité|2300|livres}}. Les travaux sont engagés peu après, l'église est reconstruite dans son gros-œuvre, la nef est allongée. Les travaux durent jusqu'en [[1769]] <ref name=SP/>.


Le [[20 mai]] [[1770]], Guillaume François Marie de Bricqueville, chevalier, garde de la marine, fils de [[Claude Marie de Bricqueville|Claude Marie]] et petit-fils de [[Guillaume Antoine de Bricqueville|Guillaume Antoine]], est inhumé dans l'église.
Le [[20 mai]] [[1770]], Guillaume François Marie de Bricqueville, chevalier, garde de la marine, fils de [[Claude Marie de Bricqueville|Claude Marie]] et petit-fils de [[Guillaume Antoine de Bricqueville|Guillaume Antoine]], est inhumé dans l'église.


;Période révolutionnaire
====Période révolutionnaire====
Le curé Jouenne est installé par le maire et les officiers municipaux le [[29 mai]] 1791. Ils lui font visiter l'église et on apprend qu'une chaire se trouvait au niveau de « la première arcade » de la nef. Elle n'y est plus aujourd'hui ...
Le curé Jouenne est installé par le maire et les officiers municipaux le [[29 mai]] 1791. Ils lui font visiter l'église et on apprend qu'une chaire se trouvait au niveau de « la première arcade » de la nef. Elle n'y est plus aujourd'hui ...


La première « dévastation » de l'église a lieu le [[12 novembre]] [[1791]]. Jacques Lebrettevillois, maire, et les conseillers municipaux enlèvent les bancs de M. [[Claude Marie de Bricqueville]] (situés « proche le pilastre de l'arcade de la première colonne qui fait séparation de la nef et la chapelle St Hubert ») et un tableau contenant les noms des Messieurs et Dames de Bricqueville, décédés et inhumés à Bretteville.
La première « dévastation » de l'église a lieu le [[12 novembre]] [[1791]]. Jacques Lebrettevillois, maire, et les conseillers municipaux enlèvent les bancs de M. [[Claude Marie de Bricqueville]] (situés « proche le pilastre de l'arcade de la première colonne qui fait séparation de la nef et la chapelle St Hubert ») et un tableau contenant les noms des Messieurs et Dames de Bricqueville, décédés et inhumés à Bretteville.  Ce tableau était placé dans le chœur, sur la porte de la sacristie.


Le [[29 avril]] [[1792]], le même maire vend le tableau renfermant la filiation de la famille de Bricqueville pour 2 livres, 7 sols et 6 deniers à un certain Leterrier, marchand mercier au [[Le Becquet|Becquet]]. Ce tableau était placé dans le chœur, sur la porte de la sacristie.
Le [[29 avril]] [[1792]], le même maire vend le tableau précité, renfermant la filiation de la famille de Bricqueville, pour deux livres, sept sols et six deniers à un certain Leterrier, marchand mercier au [[Le Becquet|Becquet]].


Le [[13 septembre]] [[1793]], les deux cloches sont descendues de la tour par MM. Lebrettevillois et Gibert (Jacques et Lucien), envoyées au district de Cherbourg.
Le [[13 septembre]] [[1793]], deux des trois cloches sont descendues de la tour par MM. Lebrettevillois et Gibert (Jacques et Lucien) et envoyées au [[district de Cherbourg]].
Les statues de [[saint Germain]], [[saint Lô]] (second patron de l'église) et saint Hubert sont brisées dans le cimetière. La statue en pierre calcaire de la Vierge à l'enfant aurait été enlevée par un habitant de la commune et rendue après la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]], selon Félix Anne, curé de Bretteville de [[1848]] à [[1882]].
Les statues de [[saint Germain]], [[saint Lô]] (second patron de l'église) et saint Hubert sont brisées dans le cimetière. La statue en pierre calcaire de la Vierge à l'enfant aurait été enlevée par un habitant de la commune et rendue après la [[Révolution française dans la Manche|Révolution]], selon Félix Anne, curé de Bretteville de [[1848]] à [[1882]].


L'église est néanmoins entretenue pendant la Révolution (notamment sa couverture en pierre du pays), pour laquelle le conseil municipal débourse 600 livres le [[20 novembre]] [[1795]] ''(29 brumaire an IV)'', les dommages ne touchent que son mobilier.
L'église est néanmoins entretenue pendant la Révolution (notamment sa couverture en pierre du pays, pour laquelle le conseil municipal débourse six cents livres le [[20 novembre]] [[1795]] ''(29 brumaire an IV)''). Les dommages causés par les révolutionnaires ne touchent « que » le mobilier.


===19{{e}} siècle===
===19{{e}} siècle===
;Après le Concordat
====Après le Concordat====
L'église est rendue officiellement au culte le [[20 novembre]] [[1803]] ''(28 brumaire an XII)'' (même si celui-ci avait en fait déjà repris à partir de [[1796]]) et est en bon état au moment de la rédaction du rapport <ref> Au lendemain du Concordat, l’État napoléonien cherche à contrôler et surveiller l'organisation pratique du culte. Il demande aux préfets de rendre compte de l'état des édifices religieux du pays, en vue de les remettre aux évêques lorsqu'ils ne sont pas aliénés. M. de Montalivet, préfet de la Manche -aidé de M. Clément, secrétaire général- s'acquitte de cette tâche et écrit son rapport en 1802. </ref>  [[Jean-Pierre Bachasson de Montalivet|Montalivet]] <ref> Jean-Pierre Bachasson, ''comte de'', préfet de la Manche (1801-1804).</ref>-[[Pierre Louis Clément|Clément]] <ref> Pierre-Louis Clément, secrétaire général du préfet de la Manche depuis 1800.</ref>.
L'église est rendue officiellement au culte le [[20 novembre]] [[1803]] ''(28 brumaire an XII)'' - même si celui-ci avait en fait déjà repris à partir de [[1796]] - et est en bon état au moment de la rédaction du rapport <ref> Au lendemain du Concordat, l’État napoléonien cherche à contrôler et surveiller l'organisation pratique du culte. Il demande aux préfets de rendre compte de l'état des édifices religieux du pays, en vue de les remettre aux évêques lorsqu'ils ne sont pas aliénés. M. de Montalivet, préfet de la Manche -aidé de M. Clément, secrétaire général- s'acquitte de cette tâche et écrit son rapport en 1802. </ref>  [[Jean-Pierre Bachasson de Montalivet|Montalivet]] <ref> Jean-Pierre Bachasson, ''comte de'', préfet de la Manche (1801-1804).</ref>-[[Pierre Louis Clément|Clément]] <ref> Pierre-Louis Clément, secrétaire général du préfet de la Manche depuis 1800. </ref>. Un certain Fleuri, couvreur en pierre, intervient sur la toiture de l'église durant huit jours et demi en [[1814]].
 
[[Charles Duhérissier de Gerville|Charles de Gerville]] visite l'église le [[2 septembre]] [[1819]]. Il note :
: « Quelques parties de cette petite église sont soignées sans être curieuses. 14{{e}} siècle ? »<br>
: « Nef moderne, sans voûte. »<br>
: « Clocher central assez original sans être curieux sur un terrain assez élevé d'où l'on découvre la mer. » <ref name=VAM> Charles de Gerville, Michel Guibert et Yves Nédélec, ''Voyage archéologique dans la Manche : 1818-1820'', vol. 1, ''Arrondissement de Cherbourg'', Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 1999, pp. 51-52. </ref>
 
Une cloche baptisée Charlotte Robertine est installée en [[1845]] et payée en [[1849]], faute de fonds <ref name=OF1/><ref> Elle est encore en place en 2023. </ref>. À cette époque, l'église est signalée comme offrant « de l'intérêt tant sous le rapport (de l'art) que par son antiquité, notamment par le lambris de la nef, qui est tout à fait rare. [...] Ce lambris construit aux frais et par les soins de la famille Debricqueville, demanderait présentement une réparation dont le prix s'élèverait au moins à 1200 f.</br> La réparation de la couverture de l'église, tant pour couverture neuve que pour rejointoiement, s'élèverait à la somme de ... 300.</br> La reconstruction du clocher qui menace de s'écrouler demanderait une dépense de ... 1500. »
 
Donc plus de trois mille francs de travaux, que la fabrique est dans l'incapacité de payer.
 
====Seconde moitié du 19{{e}} siècle====
: « Durant la présence de l'abbé  Félix Anne, curé de Bretteville de 1848 à son décès en 1882, "de nombreux travaux de transformation et d'embellissement ont été exécutés. Ce sont d'abord les autels en pierre de Caen et sculptés par [[Camille Dunglas|Danglas]], de Cherbourg, qui n'étoit pas un artiste. (...)"</br> "Les vitraux du chœur ont été placés par les soins de Mr. Auvray, curé. Ils représentent des scènes de la vie (de) Saint-Germain, patron de Saint-Germain-de-Bretteville. Ils viennent de la maison Riche, du Mans, et ceux des chapelles aussi. (...)" »
 
On sait aussi que le pied des fonts baptismaux est refait en pierre calcaire, et qu'un nouveau presbytère est construit près de l'église pour y loger le curé, l'ancien étant devenu trop vétuste <ref> Note : le bâtiment a aujourd'hui pour vocation d'accueillir une maison d'assistantes maternelles. </ref>.
 
L'église est décrite ainsi dans les [[mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg]] de [[1879]], après la restauration de la nef réalisée « par les soins de la fabrique » <ref> Inscription portée par un angelot dans un coin du côté sud de la nef. </ref><ref> Une fabrique existe auprès de chaque église et a en charge tout ce qui concerne les travaux d'entretien et les éventuelles reconstructions. Elle est constituée dans l'Ancien Régime de deux structures bien distinctes : la communauté des paroissiens d'une part, le trésor d'autre part. La communauté des paroissiens peut obliger le trésor à payer les travaux de gros œuvre entrepris sur la nef, la tour, la sacristie et à régler les achats de mobilier. Le trésor ne peut dépenser son avoir sans l'autorisation et l'incitation expresses de la communauté des paroissiens. L'assemblée générale des paroissiens, appelée « le général » en Normandie, est composée du curé de la paroisse, des prêtres qui vivent dans la paroisse (le ou les vicaires, les chapelains, confesseurs, obitiers, maîtres d'école), du seigneur (ou de son représentant), de l'ensemble des paroissiens (en particulier des principaux paroissiens) et des « possédants fonds » sur la paroisse, c'est-à-dire les habitants des paroisses voisines possédant des biens immobiliers sur ladite paroisse. L'assemblée est réunie sur convocation de son président. Le curé de la paroisse l'annonce au prône, trois dimanches de suite, et des « billets » sont envoyés à chacun des membres par le trésorier. Le troisième dimanche, après les vêpres, et après sonnerie des cloches, les intéressés se retrouvent au lieu habituel de réunion (au cimetière, devant un portail de l'église, dans la sacristie, dans l'église elle-même (plutôt dans une chapelle)). Une fois l'assemblée générale ouverte, le curé précise l'ordre du jour de la réunion. Chacun des points est discuté et il y est répondu expressément. Habituellement, les paroissiens et possédants fonds se mettent d'accord sur la ou les réponses à donner et décident (autant que possible) d'une voix unanime. La communauté des paroissiens donne aussi son avis sur la vie de la paroisse, ou sur l'entretien de la nef, du clocher, du presbytère, de l'école, et doit donner son accord pour faire face aux dépenses nécessaires pour la décoration de l'église, l'entretien des ornements et des vases sacrés. Elle peut refuser ce qui lui est demandé, et si le blocage persiste, elle peut être poursuivie en justice. Le trésor quant à lui est géré par des fabriciens désignés par le général des paroissiens, les marguilliers, régisseurs et administrateurs de la fabrique. Ils règlent le son des cloches, ont comme le curé les clés de l'église, la garde des ornements, de l'argenterie, des linges, des tapisseries et doivent veiller à leur entretien, aux réparations de l'édifice, à la propreté intérieure ... Ils reçoivent les quêtes et les revenus. Le trésorier, choisi parmi les paroissiens, reçoit les recettes, les conserve, et veille sur les archives. L'origine de la fabrique remonterait au haut Moyen Âge. </ref> lui donnant son aspect néogothique actuel :
: « L'église est de l'autre côté du [[ruisseau du Pas Vastel|ruisseau]], dans une situation un peu plus élevée; elle est petite et de pauvre apparence à l'extérieur, avec ses vieux moellons désunis par le temps et sa tour surmontée d'un toit à quatre pans, avec une arête longitudinale, le seul de cette forme, je crois bien, qu'il y ait dans le pays. À l'intérieur on a refait la voûte <ref> En 1868, de style gothique en brique et plâtre. </ref> de la nef pour la mettre en harmonie avec le chœur qui est très-joli avec ses arceaux et ses nervures. On y a tellement bien réussi que j'aurais cru la nef du même âge que le chœur, si un ouvrier ne m'avait appris que la restauration ne datait que de six ans <ref> Un angelot sculpté du côté nord de l'église présentant la date de 1868, on peut supposer que la réfection de la nef a duré au moins quatre ans, jusqu'en 1872. </ref>. Le vieil autel de bois a également fait place à un bel autel en pierre de Caen, qui a été travaillé et fouillé sur les lieux, et en vérité très joliment <ref> Une plaque à l'intérieur de l'église indique cependant la date de 1883 pour le don de l'autel et d'une statue (laquelle ?) par Virginie Guillemelle, veuve d'Émile Dumont. Aujourd'hui, l'autel semble être à nouveau en bois. </ref>. Autour du cimetière, quelques arbres, abrités par les hauteurs contre les vents desséchants de l'est et les tempêtes du sud-ouest, ont acquis des dimensions respectables. » <ref name=MSC/>
 
En [[1886]], une statue de saint Joseph donnée par les paroissiens est placée dans l'angle près de la chaire <ref> La chaire a disparu. </ref>, en face de la nouvelle statue de saint Hubert. La même année, la chapelle dite de saint-Hubert est consacrée au Cœur Sacré de Jésus. On y place un autel et une statue du Sacré-Coeur <ref> Don de Jean-François Rouxel. </ref>. La fenêtre de la chapelle de la Sainte Vierge est refaite et le pavé en mauvais état est remplacé. Un vitrail rappelant l'institution du Rosaire, donné par le maire [[Jean-François Rouxel]], est placé dans la fenêtre de la chapelle.
 
Des réparations sont faites à la sacristie en [[1896]].
 
En [[1899]]-[[1900]], l'église est entièrement nettoyée, une fenêtre de style 13{{e}} siècle est ouverte dans le mur du chevet (un vitrail représentant la Communion de la Sainte Vierge par saint Jean y prend place) et les six de la nef sont élargies dans le même style gothique <ref name=VAM/>. La transformation du roman en gothique coûte 75 francs pour chacune des fenêtres.


Une cloche baptisée Charlotte Robertine est installée en [[1835]].
Le lambris en sapin, pourri et percé, est enlevé en [[1900]]. À cette occasion, on trouve une piscine dans le mur, derrière le lambris, du côté de l'épître. Cette piscine est installée plus près de l'autel.


;Seconde moitié du 19{{e}} siècle
À la même époque, le pavé est remplacé dans le chœur et la nef (août [[1901]]), en enlevant les grandes pierres tombales qui servaient de pavé à ce moment-là. La chaire, plusieurs statues, le maître-autel, les fonts baptismaux sont repeints. On diminue la porte latérale de l'église en rapprochant les deux jambages et en mettant la porte à un seul volet au lieu de deux. On creuse un canal en ciment au pied des murs de l'église du côté du midi et procède au jointoiement de tous les contreforts. La voûte de la nef est blanchie. En [[1902]], on effectue le jointoiement des murs autour de l'église.
Dans la seconde moitié du {{19e}} siècle, la nef est refaite <ref> Vers les années 1868 (voir l'angelot côté nord de l'église)-1872 (Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1879) [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486949z/f366.item.r=Bretteville ''(lire en ligne)'' ]. </ref>, l'autel de bois est remplacé par un autel en pierre de Caen <ref> Dans les mêmes années que la nef (voir référence ci-dessus). Une plaque à l'intérieur de l'église indique cependant la date de 1883 pour le don de l'autel et d'une statue (laquelle ?) par Virginie Guillemelle, veuve d'Émile Dumont. Aujourd'hui, l'autel semble être à nouveau en bois.</ref> et un nouveau presbytère est construit près de l'église pour y loger le curé, l'ancien étant devenu trop vétuste <ref> Note : le bâtiment a aujourd'hui pour vocation d'accueillir une maison d'assistantes maternelles (des places sont disponibles à partir du 15 juin 2022). </ref>.
 
Un morceau de la couverture, côté sud, est refait à neuf en [[1905]].


===20{{e}} siècle===
===20{{e}} siècle===
Comme les autres églises du [[canton d'Octeville]], St-Germain possédait un maître-autel à retable, mais ce dernier a été détruit en [[1905]], et il n'en restait qu'un chapiteau en [[1978]].
Comme les autres églises du [[canton d'Octeville]], Saint-Germain possédait un maître-autel à retable, mais ce dernier a été détruit en [[1905]], et il n'en restait qu'un chapiteau en [[1978]] <ref name=MHS/>.


L'église suit l'appel à la croisade eucharistique du pape Pie X, née en [[1914]]. Cette croisade ne touche que les enfants : elle leur permet de recevoir la communion dès l'âge de raison.
====Sur la route du Tue-Vaques ?====
Il avait été envisagé dans l'avant-projet de la construction de la [[Ligne ferroviaire Cherbourg-Barfleur|ligne de chemin de fer]] de [[Cherbourg]] à [[Barfleur]] d'établir une halte au niveau de l'église. En [[1905]], cette proposition est jugée « dénuée d'utilité » à l'unanimité par la commission d'enquête, la société exploitante et le service de contrôle, qui proposent de la supprimer du tracé <ref> « Rapports et délibérations », Département de la Manche, Conseil général, 1905 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5781529d/f604.item.r=Bretteville ''(lire en ligne)'']. </ref>. L'arrêt a finalement vu le jour, car certains futurs voyageurs l'appelaient de leurs vœux <ref> Idem, 1908 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57611712/f170.item.r=Bretteville ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> M. Jourdain, le cantonnier de la voie ferrée, y fut d'ailleurs écrasé en 1916 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k23536311/f3.item.r=Bretteville.zoom (''lire en ligne'')]. </ref> et on en trouve encore mention dans la presse en [[1935]] <ref> « Petites annonces », ''Cherbourg-Éclair'', 1{{er}} novembre 1935 [https://www.normannia.info/files/original/d56b83342b7f1ebfbd8f8dc806e51c79.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>. La halte de Saint-Germain ne se trouvait pas à Bretteville mais à [[Digosville]] <ref> Les haltes du Tue-Vaques ont toutes disparu. </ref> et seul le passage à niveau situé au croisement des actuelles routes du Fort et de la Petite Houguette <ref> Les éléments caractéristiques des gares de la ligne Cherbourg-Barfleur (cadres des fenêtres et angles du bâtiment en briques, toit en tuiles) se retrouvent sur cette petite construction transformée en maison d'habitation située au 6, route du Fort. </ref><ref> Michel Harouy, ''Le Val de Saire au temps du Tue-Vâques (texte imprimé)'', Cheminements, Le Coudray-Macouard, 2004, p.214. </ref> subsiste.


[[Fichier:Chevet de l'église de Bretteville (Manche), date inconnue.jpg|thumb|Auteur et date inconnus, probablement années 30-40.<br />La statue de saint Germain se trouve sur la gauche, comme actuellement. À droite, une statue de Christ avec le flanc percé, remplacée depuis par saint Joseph. Au centre, pas de vitrail, mais une citation de sainte Thérèse de Lisieux derrière le maître-autel : « je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ». On remarquera l'installation électrique sur la voûte.]]
====Inventaire des biens de l'église (1906)====
L'inventaire des biens de l'Église est l'application d'un décret publié le [[29 décembre]] [[1905]], qui fait suite à la loi de séparation des Églises et de l'État.
Les églises, qui étaient jusque-là des édifices publics, doivent revenir à des associations cultuelles, ainsi que les biens qu'elles contiennent.
Cela suscite une violente passion dans le milieu clérical, et les paroissiens comme les prêtres sont nombreux à s'opposer à ce qu'ils considèrent comme une spoliation. Ainsi à Bretteville, il y aurait eu deux cents manifestations, sans toutefois aucun incident.


;Sur la route du Tue-Vaques
L'inventaire est réalisé au début de l'année [[1906]], peut-être en mars :  
Il avait été envisagé dans l'avant-projet de la construction de la [[Ligne ferroviaire Cherbourg-Barfleur|ligne de chemin de fer de Cherbourg à Barfleur]] d'établir une halte au niveau de l'église. En [[1905]], cette proposition est jugée « dénuée d'utilité » à l'unanimité par la commission d'enquête, la société exploitante et le service de contrôle, qui proposent de la supprimer du tracé <ref> « Rapports et délibérations », Département de la Manche, Conseil général, 1905 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5781529d/f604.item.r=Bretteville ''(lire en ligne)''] </ref>. L'arrêt a finalement vu le jour, car certains futurs voyageurs l'appelaient de leurs vœux <ref> Idem, 1908 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57611712/f170.item.r=Bretteville ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> M. Jourdain, le cantonnier de la voie ferrée, y fut d'ailleurs écrasé en 1916 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k23536311/f3.item.r=Bretteville.zoom (''lire en ligne'')].</ref> et on en trouve encore mention en 1935 <ref>« Petites annonces », ''Cherbourg-Éclair'', 1{{er}} novembre 1935 [https://www.normannia.info/files/original/d56b83342b7f1ebfbd8f8dc806e51c79.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>. Il était situé au croisement des actuelles routes du Fort et de la Petite Houguette. <ref> Les éléments caractéristiques des gares de la ligne Cherbourg-Barfleur (cadres des fenêtres et angles du bâtiment en briques, toit en tuiles) se retrouvent sur cette petite construction située au 6, route du Fort, sur le chemin du train </ref><ref> Michel Harouy, ''Le Val de Saire au temps du Tue-Vâques (texte imprimé)'', Cheminements, Le Coudray-Macouard, 2004, p.214 </ref>


;Observations de M. Asselin
« Il était 10 heures ce matin, quand M. Chartier, percepteur à Tourlaville, se présenta à l'église de Bretteville pour y faire sa besogne. Les fidèles avaient déjà tendu l'édifice religieux de noir et fermé toutes les portes. De son côté, l'abbé Perrotte recevait l'agent du fisc devant le portail et lisait une énergique protestation. Il lui a signifié qu'il lui interdisait l'accès à l'édifice religieux et ne voulait nullement de l'inventaire. » <ref> Sylvie Freulon, ''L'Église normande contre l'État'', Condé-sur-Noireau, C. Corlet, 1998, p.298. </ref>
Le pavé de l'église est décrit par M. R. Asselin comme neuf dans les années 1930, au moment où il déchiffre l'inscription gothique située sur la pierre (d'une largeur de 50 cm pour une hauteur de 40 cm) blanche du pilier Sud, du côté de la nef :


::« ''Cy gisent nobles p(er)sonnes M.''<br>
Ce genre de comportement est loin d'être un cas isolé, surtout dans le [[Val de Saire]], où les catholiques sont nombreux. À [[Saint-Pierre-Église]], [[Alonze d'Espinose (1880)|Alonze d'Espinose]] s'était d'ailleurs érigé en chef de la protestation cléricale locale.
 
====Croisade eucharistique====
L'église suit l'appel à la croisade eucharistique du pape Pie X, née en [[1914]]. Cette croisade ne touche que les enfants : il s'agit d'un « mouvement d'apostolat, une "école de pleine christianisation" de l'enfant [...] reconnue comme "Action catholique des enfants" dans la plupart des diocèses de France » <ref> Vincent Feroldi, ''La Force des enfants : des Cœurs vaillants à l'A.C.E.'', Éd. ouvrières, 1987, p.82. </ref>.
 
====Observations de M. Asselin====
Le pavé de l'église est décrit par l'archéologue et érudit [[Cherbourg|cherbourgeois]] [[Robert Asselin]] ([[1871]]-[[1942]]) comme neuf dans les années 1930, lorsqu'il déchiffre en partie l'inscription gothique située sur la pierre (d'une largeur de 50 cm pour une hauteur de 40 cm) blanche du pilier sud, du côté de la nef <ref> R. Asselin, ''Inscriptions d’églises et de cimetières du Cotentin'', éd. de « Scripta », Saint-Lô, 1934. </ref> :
 
::« ''Cy gisent nobles p(er)sonnes M.<br>
::''Guillaume, Raoul et Richard di(t)s''<br>
::''Guillaume, Raoul et Richard di(t)s''<br>
::''de Briq(ue)ville .............."<br>
::''de Briq(ue)ville en leurs vivants''<br>
::''lesquelle.. Ricard décéda le .....''<br>
::''seigneurs et patrons de B(rette)''<br>
::.......» <ref> Note : Guillaume, Raoul et Richard, seigneurs de Bretteville, seraient tous morts au XV{{e}} siècle. « Un grand marin de Bretteville : Le corsaire [[Antoine de Bricqueville]] », ''[[Cherbourg-Éclair]]'', 21 juillet 1938, [https://www.normannia.info/files/original/c79a8e1b214177ad1e468d880da10a1c.pdf ''(lire en ligne)'']. La pierre la plus ancienne, sous le clocher, recouvre en effet leur corps.</ref>
::''ville et ........... de Briqueville (et)''<br>
::''Sebeville Ricard décéda le .....''<br>
::.......» <ref> Note : Guillaume et Raoul seigneurs de Bretteville, seraient tous morts au XV{{e}} siècle. « Un grand marin de Bretteville : Le corsaire [[Antoine de Bricqueville]] », ''[[Cherbourg-Éclair]]'', 21 juillet 1938, [https://www.normannia.info/files/original/c79a8e1b214177ad1e468d880da10a1c.pdf ''(lire en ligne)''], mais Richard est certainement mort au XVI{{e}}. La pierre la plus ancienne, sous le clocher, recouvre en effet leur corps. </ref>


M. Asselin remarque aussi sur la chapelle Sud, des inscriptions effacées sur les deux pierres blanches ; et dans le cimetière, côté sud, sur une pierre blanche d'{{unité|1,65|mètre}} de long et {{unité|70|cm}} de large, une inscription marginale en capitales romaines :<br>
M. Asselin remarque aussi sur la chapelle sud des inscriptions effacées sur les deux pierres blanches; et dans le cimetière, côté sud, sur une pierre blanche d'{{unité|1,65|mètre}} de long et {{unité|70|cm}} de large, une inscription marginale en capitales romaines :<br>
::« ''Ci git le corps de noble homme [[Guillaume Antoine de Bricqueville]], écuyer, seigneur de ...... et Bretteville, chevalier de l'ordre royal ...... lequel décéda ......''»
::« ''Ci git le corps de noble homme [[Guillaume Antoine de Bricqueville]], écuyer, seigneur de ...... et Bretteville, chevalier de l'ordre royal ...... lequel décéda ......''»


A l'intérieur de cette inscription, deux lignes indéchiffrables et armoiries bûchées.
A l'intérieur de cette inscription, deux lignes indéchiffrables et armoiries bûchées.


;Après la Seconde Guerre mondiale
====1936-1944====
Les vitraux actuels de l'église auraient été changés pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] ou (au moins pour deux d'entre eux) dans les années 1950. Les précédents ont peut-être été endommagés ou détruits dans le dernier conflit majeur, au cours duquel un avion s'est d'ailleurs abattu à proximité <ref> Le curé Noël avait à ce propos voulu secourir l'infortuné pilote, mais avait dû rebrousser chemin sous le feu des balles </ref>.<br>
[[Fichier:Chevet de l'église de Bretteville (Manche), date inconnue.jpg|thumb|Auteur et date inconnus, probablement après les dégâts de 1941 : il ne reste rien de la fenêtre ...<br />La statue de saint Germain se trouve sur la gauche, comme actuellement. À droite, une statue de Christ avec le flanc percé, remplacée depuis par saint Joseph. Au centre, pas de vitrail, mais une citation de sainte Thérèse de Lisieux derrière le maître-autel : « je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ». On remarquera l'installation électrique sur la voûte et les grilles, qui ont été enlevées depuis.]]
Les généreux donateurs sont notamment Mme et Mademoiselle François Bourdet,  C. Fleury ([[1959]], 3 vitraux), Mme Albert Germain ([[1958]]),  Albert Guérard, Lucien Lebrettevillois, Eugène Le Pley, Albert Leseigle,  Jules Leseigle, Étienne Liot, Jules Liot, Mme Métivier.
L'église est électrifiée en [[1936]] <ref name=VAM/>. En [[1938]], le conseil municipal « décide de faire exécuter la réparation de la couverture de l'église » <ref name=VAM/><ref> A.D.M. 1012 W 179. </ref>. En [[1941]], deux bombardements aériens, les [[31 août]] et [[25 novembre]], endommagent les vitraux et certains sont même totalement détruits <ref name=VAM/>. À cela s'ajoute le crash d'un avion allié abattu aux abords immédiats de l'église en [[1944]] (cf. [[stèles Alvin Bessey et Eustace Hope (Bretteville)|stèles Alvin Bessey et Eustace Hope]]) <ref> Le curé Noël avait à ce propos voulu secourir l'infortuné pilote, mais avait dû rebrousser chemin sous le feu des balles. </ref>.


En [[1953]], un inventaire de l'église est réalisé. Il se trouverait aux [[archives départementales de la Manche]] sous la cote 300 J 349.
====Après la Seconde Guerre mondiale====
En [[1954]], la cloche est électrifiée <ref> « Église de Bretteville : travaux d'électrification de la cloche », ''Ouest-France'', 14 mars 1992 </ref>.
;Remplacement des vitraux et autres restaurations
En [[1948]], le conseil municipal envisage « la réfection des fenêtres de l'église » et la « reconstitution » des vitraux au titre des dommages de guerre <ref name=VAM/><ref> A.D.M. 1012 W 179. </ref>.
Les photographies aériennes, tant françaises qu'américaines, réalisées après la guerre, ne permettent pas de prendre la mesure des dégâts; une photo de [[1958]] laisse seulement penser que la couverture du chevet a été refaite. Tous les vitraux semblent avoir été remplacés immédiatement après la guerre, dans les années [[1950]]. Ils sont toujours en place : certains sont complètement abstraits, d'autres figurent les évangélistes accompagnés de leur animal : Marc avec un lion ailé, Luc avec un taureau doté des mêmes attributs ou Hubert et son cerf par exemple. On peut aussi observer une représentation de Marie au pied de la Croix, des hommes d'Église vêtus d'une soutane blanche et auréolés d'un nimbe, etc. <br>
On connaît les noms des généreux donateurs puisqu'ils figurent sur chacun des vitraux : il s'agit de Mme et Mademoiselle François Bourdet, Mme Albert Germain <ref> Surnommée localement « la baronne » parce que devenue riche propriétaire par son mariage avec M. Germain (1878-1925), elle arrivait en voiture à cheval à l'église à l'époque où tout le monde y venait à pied. </ref> ([[1958]]),  Albert Guérard, Lucien Lebrettevillois, [[Eugène Le Pley]], Albert Leseigle,  Jules Leseigle, Étienne Liot, Jules Liot, Mme Métivier. La réalisation est confiée au peintre Camille Fleury ([[1914]]-[[1984]]) <ref> Lydia Harambourg, ''L'École de Paris, 1945-1965 : dictionnaire des peintres'', Ides et Calendes, 1993. </ref>, qui a signé trois vitraux datés de 1958-1959, et à M. Frésile, professeur à l'École des Métiers d'Arts de Paris <ref name=VAM/>.


Les allées bitumées autour de l'église remplacent le gravier quelque part entre septembre [[1963]] et [[1977]].
En [[1953]], un inventaire de l'église est réalisé. Il se trouverait aux [[archives départementales de la Manche]] sous la cote 300 J 349. En [[1954]], la cloche est électrifiée <ref> « Église de Bretteville : travaux d'électrification de la cloche », ''Ouest-France'', 14 mars 1992. </ref>.


Au début des années 1970, 70% des femmes et seulement 25% des hommes de la commune assistent régulièrement aux offices dominicaux. <ref> Bernard Liot, ''Bretteville-en-Saire : « La mutation d’une commune rurale en une commune suburbaine »'', mémoire 2722, UFR de Géographie (SEGGAT), Université de Caen, 1974. </ref>
Des travaux sont réalisés en [[1987]] à la croisée du transept par la maison Grevet, de Laval (Mayenne) <ref> ''Ouest-France'', 7 avril 1987. </ref>.


En [[1990]] ou [[1991]], la rosace se trouvant au-dessus de la porte principale est refaite, la niche de saint Hubert est restaurée et la statue protégée par du plexiglas.
En [[1991]], l'église subit une restauration : des travaux de rejointoiement, d'étanchéité et de peinture au niveau du chœur et de la nef sont réalisés, la rosace se trouvant au-dessus de la porte principale est refaite, la niche de saint Hubert est restaurée et la statue protégée par du plexiglas <ref name=VAM/><ref name=OF1/>. En [[1992]], l'entreprise Griffon de [[Tourlaville]] réalise des travaux pour remettre en état l'installation électrique de la cloche <ref> ''La Presse de la Manche'', 18 mars 1992. </ref>.


En [[1992]], l'entreprise Griffon de [[Tourlaville]] réalise des travaux pour remettre en état l'installation électrique de la cloche.
En [[1998]], l'église est rattachée à la [[paroisse Saint-Gabriel (Tourlaville)|paroisse Saint-Gabriel de Tourlaville]].


En [[1998]], l'église est rattachée à la [[paroisse Saint-Gabriel (Tourlaville)|paroisse Saint-Gabriel de Tourlaville]].
;Sociologie
Au début des années 1970, 70% des femmes et seulement 25% des hommes de la commune assistent régulièrement aux offices dominicaux <ref> Bernard Liot, ''Bretteville-en-Saire : « La mutation d’une commune rurale en une commune suburbaine »'', mémoire 2722, UFR de Géographie (SEGGAT), Université de Caen, 1974. </ref>.


===21{{e}} siècle===
===21{{e}} siècle===
Ligne 122 : Ligne 184 :
La même année, un portillon est installé pour l'accès au cimetière du côté  du presbytère.
La même année, un portillon est installé pour l'accès au cimetière du côté  du presbytère.


En octobre [[2017]], on remarque que la peinture de l'intérieur de l'église se détériore. Une étude est demandée à des spécialistes <ref> « Bretteville. Le projet maison médicale avance », ''La Manche Libre'', site internet 25 octobre 2017 </ref>.
Une rénovation intérieure de l'église est réalisée en [[2012]] <ref> ''Procès-verbal de la réunion du conseil municipal'', 19 mai 2017 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2016/09/PV-du-19.05.17.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>.
 
L'église fait aujourd'hui partie de la [[Paroisse Saint-Gabriel (Tourlaville)|paroisse Saint-Gabriel]] mais n'est plus utilisée que pour des événements exceptionnels (obsèques surtout, mais aussi concerts), l'église Notre-Dame du Travail de [[Tourlaville]] accueillant l'ensemble des fidèles des communes du [[Le Mesnil-au-Val|Mesnil-au-Val]], de [[Digosville]], Bretteville et Tourlaville, à l'occasion de la messe le dimanche matin.
 
== Liste des curés (à compléter) ==
 
Les abbés de Cherbourg étaient patrons de l'église de Bretteville <ref> [[Émile Le Chanteur de Pontaumont|Émile de Pontaumont]], ''L'arrondissement de Cherbourg : notes historiques et archéologiques sur les communes '' (texte imprimé), Éditions Res Universis, Paris, 1992, p.8.</ref> et le seigneur présentait à la cure en dernier lieu. <ref> Abbé [[Auguste Lecanu]], ''Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse'', impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 312. </ref>
 
 
[[Fichier:Abbé Élie Perrotte.jpg|thumb|Image pieuse]]
{{colonnes|nombre=3|
* [[1601]]-? : Germain Bessin (?)
* v. [[1638]] : Thymoléon de Bricqueville
* [[1668]] : M. Cartel
* [[1696]]-[[1711]] : Jouenne
* [[1711]]-... : Jacques Lenoir
* ...-[[1757]] : Duval, prêtre
* [[1757]]-[[1762]] : Le Brettevillois, prêtre
* [[1762]]-[[1791]] : Jacques Dupraël, curé <ref> En 1792, âgé de 63 ans, il embarque à Fermanville pour Plymouth (Angleterre). </ref>
* [[1791]]-[[1803]] : Pierre Thomas Jouenne <ref> Prêtre à Gonneville après son passage à Bretteville. </ref>
* [[1803]]-[[1805]] : Guillaume François Laisné, prêtre desservant <ref> À partir du 28 brumaire an XII (20 novembre 1803). </ref>
* [[1805]] : Etasse, J.B Hagot (succursaire)
* [[1806]]-[[1825]] : J.B Hagot
* [[1825]]-[[1832]] : Mangon
* [[1833]]-[[1839]] : Vastel
* [[1839]]-[[1840]] : Duval
* [[1840]]-[[1848]] : Georges Renouf
* [[1848]] <ref> « Nouvelles et faits divers », ''Le Journal de l'arrondissement de Valognes'', 22 septembre 1848 [https://www.normannia.info/files/original/fee48a43e0b57be6e475345e6599b22c.pdf ''(lire en ligne)''] </ref><ref> ''Le Journal d'Avranches'', 24 septembre 1848 [https://www.normannia.info/files/original/c1fc0a48b3202d4a35260d9cfc0122f1.pdf ''(lire en ligne)''] </ref>-[[1882]] <ref> « Nouvelles du diocèse », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 1er octobre 1882 [https://www.normannia.info/files/original/c2b730f45f3ae67b0f7e1fc67a2eb008.pdf ''(lire en ligne)''] </ref> : Félix Anne
* [[1882]] <ref> « Nouvelles du diocèse », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 8 octobre 1882 [https://www.normannia.info/files/original/e2348ca6886eb72ecf213f08ee4064fa.pdf ''(lire en ligne)''] </ref>-[[1899]] : Pierre Auvray
* [[1899]] <ref> « Diocèse-Nominations », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 23 juillet 1899 [https://www.normannia.info/files/original/582473756a9e9e92695b39a5b385f835.pdf].</ref><ref> « Nominations », ''La Vigie de Cherbourg : Journal du département de la Manche'', 27 juillet 1899 [https://www.normannia.info/files/original/80caa4e362af76ab187828b9a1f01843.pdf (''lire en ligne'')] </ref>-[[1933]] : Élie Perrotte <ref> « État civil de Cherbourg », ''[[Cherbourg-Éclair]]'', 2 avril 1933[https://www.normannia.info/files/original/f32ec073b491ea9acc1f7ff13ddc254f.pdf ''(lire en ligne)''].</ref>  
* [[1933]] <ref> « Chronique diocésaine », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 19 août 1933 [https://www.normannia.info/files/original/6ae37f0794f64855c936c769e08a4add.pdf ''(lire en ligne)''] </ref> -[[1967]] : Edmond Noël <ref> Il était de la vieille école, strict au point de ne pas accepter que les femmes portent un pantalon ou les enfants une culotte courte. Pour la confession, il fallait obligatoirement se mettre un linge sur la tête. </ref> <ref> L'abbé Noël repose près du portail d'entrée de l'église, au côté de ses prédécesseurs Félix Anne et Élie Perrotte. </ref>
* [[1967]]-[[1977]] : Pierre Vautier
* [[1977]]-[[1989]] : Jean-Claude Mabille 
* [[1989]]-[[1992]] : Louis Deschamps
* [[1992]]-[[1998]] <ref>« La municipalité lui rend hommage », ''Ouest-France'', 16 septembre 1998 </ref> : François Lebredonchel


L'entreprise Jérôme Henry de [[Saint-Pierre-Église]] intervient en [[2016]] pour des réparations sur la toiture de l'église, suite à une tempête <ref> ''Procès-verbal de la réunion du conseil municipal'', 10 juin 2016 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2017/02/PV-2016-06-10.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>.


En octobre [[2017]], on remarque que la peinture de l'intérieur de l'église se détériore. Une étude est demandée à des spécialistes <ref> « Bretteville. Le projet maison médicale avance », ''La Manche Libre'', site internet 25 octobre 2017. </ref>.


Depuis le rattachement de l'église à la paroisse Saint-Gabriel ([[1998]]):
À l'occasion de la réunion du conseil municipal le [[28 septembre]] [[2023]], le maire [[Jean-Paul Maze]] indique que les cloches ont été remises en état après une période de cinq ans sans fonctionnement <ref> Procès-verbal de la séance [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2023/10/PV-28.09.2023.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>.


L'église fait aujourd'hui partie de la [[Paroisse Saint-Gabriel (Tourlaville)|paroisse Saint-Gabriel]], mais devant la diminution du nombre de fidèles et de prêtres, les messes, d'abord réduites à une tous les premiers dimanches du mois puis une tous les trois mois, ne sont plus célébrées que lors d'événements exceptionnels (cérémonies patriotiques, obsèques, baptêmes). Le curé tend à ne plus se déplacer en personne, déléguant un diacre ou un membre de l'équipe pastorale. L'église reste un lieu de recueillement, lorsqu'elle est ouverte, et se prête parfois à des concerts. L'[[église Notre-Dame-du-Travail (Tourlaville)|église Notre-Dame-du-Travail]] de [[Tourlaville]] accueille désormais l'ensemble des fidèles des communes du [[Le Mesnil-au-Val|Mesnil-au-Val]], de [[Digosville]], Bretteville et Tourlaville, à l'occasion de la messe le dimanche matin.


* [[1998]] <ref>« Paroisse 2000 : réunion ce mercredi », ''Ouest France'', 2 septembre 1998 </ref>-[[2001]] <ref>« Nominations religieuses : trois prêtres changent de paroisse »,''Ouest-France'', 7 mai 2001</ref> : Jean Rochelle
== Liste des curés ==
* [[2001]] <ref>« Saint-Gabriel accueille son nouveau curé », ''Ouest-France'', 3 septembre 2001</ref><ref>« Paroisse : des fidèles avec Jean-Claude Mabille à Tourlaville », ''Ouest-France'', 4 septembre 2001 </ref> -[[2013]] : Jean-Claude Mabille
* [[2013]] <ref>« Père Taty, nouvel administrateur paroissial de Saint Gabriel », ''Ouest-France'', 25 septembre 2013 [https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-octeville-50100/pere-taty-nouvel-administrateur-paroissial-de-saint-gabriel-682769 ''(lire en ligne)'']</ref><ref> ''Saint Gabriel Info'', n° 506, 6 octobre 2013 [http://stgabriel2.free.fr/Numeros%202013/Stgab%20102013/13stgab%20506%20061013.pdf ''(lire en ligne)''] </ref>-[[2016]] <ref name=BI>''Bretteville Infos'', n° 62, p.30 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2018/02/B.A.T..pdf ''(lire en ligne)''] </ref><ref> ''Saint Gabriel Info'', n° 550, 28 août 2016 [http://stgabriel2.free.fr/Numeros%202016/Stgab%20082016/16stgab%20550%20280816.pdf ''(lire en ligne)''] </ref><ref> ''Entre 2 phares'', n°15, septembre 2016, p.3 [https://www.coutances.catholique.fr/pres-de-chez-vous/paroisse-saint-paul-d-Agon-Coutainville/dossier/copy7_of_le-numero-29-de-decembre-2019 ''(lire en ligne)''] </ref> : Alphonse Taty
* [[2016]] <ref name=BI/><ref>« Tourlaville. Manche : installation officielle d'un nouveau curé à la paroisse Saint-Gabriel de Tourlaville », ''La Manche Libre'', 25 septembre 2016 [https://www.lamanchelibre.fr/actualite-193593-tourlaville-manche-installation-officielle-d-un-nouveau-cure-a-la-paroisse-saint-gabriel-de-tourlaville ''(lire en ligne)'']</ref><ref> Doyenné de Cherbourg-Hague [https://www.coutances.catholique.fr/diocese/liste-des-pretres-du-diocese ''(lire en ligne)'']</ref><ref>« Nominations publiées dans le bulletin officiel du diocèse », Église dans la Manche, n°92, juillet-août 2016 [https://www.coutances.catholique.fr/diocese/eveque/nominations-1/2016/nominations-edm-ndeg92-2016-juillet-aout.pdf ''(lire en ligne)'']</ref>-''actuel'' : Romain Miantima


}}
Les [[abbaye Notre-Dame-du-Vœu (Cherbourg)|abbés de Cherbourg]] étaient patrons de l'église de Bretteville <ref> [[Émile Le Chanteur de Pontaumont|Émile de Pontaumont]], ''L'arrondissement de Cherbourg : notes historiques et archéologiques sur les communes '' (texte imprimé), Éditions Res Universis, Paris, 1992, p.8.</ref> et le seigneur présentait à la cure en dernier lieu. <ref> Abbé [[Auguste Lecanu]], ''Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse'', impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 312. </ref>


[[Fichier:Abbé Élie Perrotte.jpg|thumb|250px|Image pieuse]]
[[Fichier:Bretteville église sortie.jpg|thumb|300px|L'abbé Vautier sortant de l'église.]]
{| class="wikitable" style="text-align: center";
|+ Liste chronologique non exhaustive
! Période !! Identité
|-
| [1280], [1303]
| Guillaume Le Fèvre
|-
| ...-...
| ...
|-
| [[1601]]-?
| Germain Bessin (?)
|-
| v. [[1638]]
| Thymoléon de Bricqueville
|-
| ...-[[1666]]
| Christophe de Hennot
|-
| [1668]-[[1710]]
| Antoine Le Cartel
|-
| [[1711]]-[[1761]]
| Jacques Lenoir
|-
| [[1761]]-[[1791]]
| Jacques Dupraël <ref> En 1792, âgé de 63 ans, il embarque à Fermanville pour Plymouth (Angleterre). </ref>
|-
| [[1791]]-[[1803]]
| Pierre Thomas Jouenne <ref> Prêtre à Gonneville après son passage à Bretteville. </ref>
|-
| [[1803]]-[[1805]]
| Guillaume François Laisney, prêtre desservant <ref> Prêtre à Brix avant d'être nommé à Bretteville. Prend ses fonctions le 28 brumaire an XII (20 novembre 1803), installé par Victor Cauchon, prêtre de Gonneville. Démissionne en 1805. </ref>
|-
| [[1805]]-[[1825]]
| Jean-Baptiste Hagot <ref> Originaire de Pirou, curé d'Ozeville avant d'être nommé succursaire à Bretteville. Installé le 3 frimaire an XIV (24 novembre 1805) par Pierre Antoine Gibert, curé de Montebourg. </ref>.
|-
| [[1825]]-[[1832]]
| Mangon
|-
| [[1833]]-[[1840]]
| Vastel
|-
| [[1840]] <ref> ''Journal de Valognes'', 22 mars 1840. </ref>-[[1848]]
| Georges Renouf <ref> Né à Cosqueville en 1802, il est après son passage à Bretteville curé de Tonneville de 1848 à 1852 et de Jobourg de 1852 à sa mort en 1854. </ref>
|-
| [[1848]] <ref> « Nouvelles et faits divers », ''Le Journal de l'arrondissement de Valognes'', 22 septembre 1848 [https://www.normannia.info/files/original/fee48a43e0b57be6e475345e6599b22c.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> ''Le Journal d'Avranches'', 24 septembre 1848 [https://www.normannia.info/files/original/c1fc0a48b3202d4a35260d9cfc0122f1.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref>-[[1882]] <ref> « Nouvelles du diocèse », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 1er octobre 1882 [https://www.normannia.info/files/original/c2b730f45f3ae67b0f7e1fc67a2eb008.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref>
| Félix Anne <ref> Né vers 1802 à Pirou, il fut curé de La Pernelle de 1842 à 1848 avant de venir à Bretteville, où il est mort. </ref>
|-
| [[1882]] <ref> « Nouvelles du diocèse », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 8 octobre 1882 [https://www.normannia.info/files/original/e2348ca6886eb72ecf213f08ee4064fa.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref>-[[1899]]
| Pierre Auvray <ref> Né à Saint-Martin-d'Aubigny en 1847, ordonné prêtre en 1874, vicaire à Picauville, pro-curé de Bretteville de juillet à octobre 1882, son ministère s'achève à Réthoville, où il meurt en 1916. </ref>
|-
| [[1899]] <ref> « Diocèse-Nominations », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 23 juillet 1899 [https://www.normannia.info/files/original/582473756a9e9e92695b39a5b385f835.pdf].</ref><ref> « Nominations », ''La Vigie de Cherbourg : Journal du département de la Manche'', 27 juillet 1899 [https://www.normannia.info/files/original/80caa4e362af76ab187828b9a1f01843.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>-[[1933]]
| Élie Perrotte <ref> « État civil de Cherbourg », ''[[Cherbourg-Éclair]]'', 2 avril 1933 [https://www.normannia.info/files/original/f32ec073b491ea9acc1f7ff13ddc254f.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> Né au Mesnilbus en 1857, il est vicaire à Soulles de 1887 à 1889, puis à Blainville-sur-Mer jusqu'en 1899. Il est expulsé de son presbytère en 1908 parce que la municipalité ne voulait pas y faire les travaux nécessaires, d'après les journaux ''La Croix'' du 27 novembre 1908 et ''Corrispondenza romana'' du 30 novembre 1908. En 1911, le préfet de la Manche le fait à nouveau expulser parce qu'il ne loue pas son presbytère (''La Croix'', 23 novembre 1911). Il se serait rendu coupable d'attouchements sexuels sur mineurs. </ref>
|-
| [[1933]] <ref> « Chronique diocésaine », ''L'Avranchin. Journal d'Avranches'', 19 août 1933 [https://www.normannia.info/files/original/6ae37f0794f64855c936c769e08a4add.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref> -[[1967]]
| Edmond Noël <ref> Il était de la vieille école, strict au point de ne pas accepter que les femmes portent un pantalon ou les enfants une culotte courte. Pour la confession, il fallait obligatoirement se mettre un linge sur la tête. </ref><ref> Il est décoré de la médaille de bronze récompensant les actes de courage et de dévouement en 1946. </ref><ref> Il repose près du portail d'entrée de l'église, au côté de son prédécesseur Félix Anne. </ref>
|-
| [[1967]]-[[1977]]
| Pierre Vautier <ref> Né en 1906 au Mesnilbus, il est tour à tour curé de Cametours, Cerisy-la-Salle et Bretteville-en-Saire. Il meurt en 1984 à Coutances. </ref>
|-
| [[1977]]-[[1989]]
| Jean-Claude Mabille <ref> Né à Cherbourg en 1938, ordonné acolyte-exorciste en 1965, prêtre en 1966, il officie pendant deux ans comme vicaire à Querqueville, puis est animateur de la pastorale des écoles catholiques de Cherbourg durant une vingtaine d'années, exerçant comme aumônier à l'école Sainte-Chantal et à l'institut Saint-Paul de 1968 à 1972. Il est curé de Bretteville de 1977 à 1989, d'Hainneville, Tonneville et Nouainville de 1989 à 1996, curé-doyen de Villedieu (dont il fonde la paroisse Sainte-Bernadette) de 1996 à 2001 puis de la paroisse Saint-Gabriel de 2001 à 2013. Délégué diocésain à la vie consacrée, il est nommé en 2014 aumônier du Mouvement chrétien des retraités. Il meurt en 2023 à Martinvast. </ref>
|-
| [[1989]]-[[1992]]
| Louis Deschamps <ref> Né en 1947 à Guilberville, entré au séminaire en 1966, au séminaire diocésain de Caen en 1971, ordonné diacre en 1974 puis prêtre en 1976, il dessert la paroisse de Notre-Dame-du-Voeu à Cherbourg de 1985 à 1989, celle de Bretteville de 1989 à 1992, celle de Sainte-Croix de Saint-Lô de 1992 à 1998, celle de Bagshot (Angleterre) de 1998 à 1999. Il est ensuite curé modérateur de Saint-Malo de Valognes et doyen du valognais de 1999 à 2003, curé-doyen de Cherbourg de 2003 à 2015, et enfin curé d'Agon-Coutainville de 2015 à 2021. </ref>
|-
| [[1992]]-[[1998]] <ref> « La municipalité lui rend hommage », ''Ouest-France'', 16 septembre 1998. </ref>
| François Lebredonchel <ref> Ordonné prêtre en 1976, il intègre cette année l'équipe pastorale de Tourlaville. Il y reste jusqu'en 1981, rejoignant celle d'Équeurdreville. Il est le dernier curé desservant exclusivement la paroisse de Bretteville. </ref>
|-
| colspan="4" | <small> ''Depuis le rattachement de l'église à la paroisse Saint-Gabriel ([[1998]])''</small>
|-
| [[1998]] <ref> « Paroisse 2000 : réunion ce mercredi », ''Ouest France'', 2 septembre 1998. </ref>-[[2001]] <ref> « Nominations religieuses : trois prêtres changent de paroisse »,''Ouest-France'', 7 mai 2001. </ref>
| Jean Rochelle
|-
| [[2001]] <ref> « Saint-Gabriel accueille son nouveau curé », ''Ouest-France'', 3 septembre 2001. </ref><ref>« Paroisse : des fidèles avec Jean-Claude Mabille à Tourlaville », ''Ouest-France'', 4 septembre 2001. </ref>-[[2013]]
| Jean-Claude Mabille
|-
| [[2013]] <ref> « Père Taty, nouvel administrateur paroissial de Saint Gabriel », ''Ouest-France'', 25 septembre 2013 [https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-octeville-50100/pere-taty-nouvel-administrateur-paroissial-de-saint-gabriel-682769 ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> ''Saint Gabriel Info'', n° 506, 6 octobre 2013 [http://stgabriel2.free.fr/Numeros%202013/Stgab%20102013/13stgab%20506%20061013.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref>-[[2016]] <ref name=BI>''Bretteville Infos'', n° 62, p.30 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2018/02/B.A.T..pdf ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> ''Saint Gabriel Info'', n° 550, 28 août 2016 [http://stgabriel2.free.fr/Numeros%202016/Stgab%20082016/16stgab%20550%20280816.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> ''Entre 2 phares'', n°15, septembre 2016, p.3 [https://www.coutances.catholique.fr/pres-de-chez-vous/paroisse-saint-paul-d-Agon-Coutainville/dossier/copy7_of_le-numero-29-de-decembre-2019 ''(lire en ligne)'']. </ref>
| Alphonse Taty
|-
| [[2016]] <ref name=BI/><ref> « Tourlaville. Manche : installation officielle d'un nouveau curé à la paroisse Saint-Gabriel de Tourlaville », ''La Manche Libre'', 25 septembre 2016 [https://www.lamanchelibre.fr/actualite-193593-tourlaville-manche-installation-officielle-d-un-nouveau-cure-a-la-paroisse-saint-gabriel-de-tourlaville ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> Doyenné de Cherbourg-Hague [https://www.coutances.catholique.fr/diocese/liste-des-pretres-du-diocese ''(lire en ligne)'']. </ref><ref> « Nominations publiées dans le bulletin officiel du diocèse », Église dans la Manche, n°92, juillet-août 2016 [https://www.coutances.catholique.fr/diocese/eveque/nominations-1/2016/nominations-edm-ndeg92-2016-juillet-aout.pdf ''(lire en ligne)'']. </ref>-''actuel''
| Romain Miantima
|}


''Source principale'' : [[Archives départementales de la Manche]]
''Source principale'' : [[Archives départementales de la Manche]]


==Mobilier==
==Mobilier==
[[Fichier:Le chevet. Maître-autel, vitrail et statues.jpg|center|thumb|Au chevet de l'église.]]
====La chapelle sud====
====Au chevet de l'église====
Il n'y a pas d'orgue dans l'église mais un harmonium est placé dans sa chapelle sud. Marie Le Pley ([[1921]]-[[2014]]) <ref> Fille du maire Georges Le Pley, elle a donné son nom au petit square aménagé près de sa maison. </ref>, qui s'est beaucoup investie dans la vie de la paroisse, a longtemps joué sur cet instrument. Elle habitait en face de l'église, dont elle assurait l' « ouverture, [l'] entretien et [la] propreté du linge et des ornements » <ref name=BI1> ''Bretteville Infos'' n°60, p. 19, 2015. </ref>. Il existait autrefois un autel dans cette chapelle, surmonté d'un bas-relief, qui lui est toujours là : d'après Sylvaine Piette, le premier tableau représente la guérison d'un paralytique, le deuxième le baiser de Judas, le troisième la crédulité de Thomas et le quatrième les pèlerins d'Emmaüs <ref name=SP/>.
[[Fichier:Le chevet. Maître-autel, vitrail et statues.jpg|center|thumb|Au chevet de l'église, la fenêtre ouverte en 1900 donne désormais à voir un vitrail flamboyant des années 1950.]]
 
====Le chevet de l'église====
La statue à gauche du maître-autel représente [[saint Germain]], mais il s'agirait de saint Hubert sur la partie gauche du vitrail. Ses attributs sont la crosse et la mitre.  
La statue à gauche du maître-autel représente [[saint Germain]], mais il s'agirait de saint Hubert sur la partie gauche du vitrail. Ses attributs sont la crosse et la mitre.  


La statue de droite figure saint Joseph tenant l'enfant Jésus dans son bras gauche.  
La statue de droite figure saint Joseph tenant l'enfant Jésus dans son bras gauche. Le maître-autel lui-même présente dans un style troubadour les personnages des quatre évangélistes Mathieu, Marc, Jean et Luc de chaque coté de Jésus. Comme l'autel de la chapelle nord, il a reçu le sceau d'un évêque lors de sa bénédiction.


Le vitrail, don de la famille d'Eugène Le Pley, maire de la commune de 1947 à 1959, est particulièrement intéressant. Il suit une logique verticale. Une colombe symbolisant l'Esprit saint surplombe les deux saints hommes, visiblement en train d'échanger. On voit qu'ils ne sont pas au même niveau : Jésus domine clairement Hubert, qui, contrairement à lui, n'a pas d'auréole. Il lui accorde la protection céleste par le geste de bénédiction. La représentation de l'église sur son propre vitrail est assez peu commune pour être soulignée.
Sur ce chevet plat, le vitrail flamboyant donné par la famille d'[[Eugène Le Pley]], maire de la commune de [[1947]] à [[1959]], est particulièrement intéressant. Il suit une logique verticale. Une colombe symbolisant l'Esprit saint surplombe les deux saints hommes, visiblement en train d'échanger. On voit qu'ils ne sont pas au même niveau : Jésus domine clairement Hubert, qui, contrairement à lui, n'a pas d'auréole. Il lui accorde la protection céleste par le geste de bénédiction. La représentation de l'église sur son propre vitrail est assez peu commune pour être soulignée.
Abîmé par une tempête, ce vitrail est restauré en [[1990]] ou [[1991]] par Gérard Bourdet de [[Cosqueville]].
Abîmé par une tempête, ce vitrail est restauré en [[1990]] ou [[1991]] par le maître-verrier [[Gérard Bourget]] de [[Cosqueville]].


==== Les statues ====
==== Les statues ====
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Statue de Saint Thomas Hélye en l'église de Bretteville (Manche).jpg|Bienheureux [[Thomas Hélye]].
Statue de Saint Thomas Hélye en l'église de Bretteville (Manche).jpg|Bienheureux [[Thomas Hélye]].
Statue de Notre-Dame de Lourdes dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Notre-Dame de Lourdes.
Statue de Notre-Dame de Lourdes dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Notre-Dame de Lourdes.
Statue de Saint Antoine de Padoue dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|St Antoine de Padoue.
Statue de Saint Antoine de Padoue dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|[[Saint Antoine de Padoue|St Antoine de Padoue]].
Statue de Saint Germain en l'église de Bretteville (Manche).jpg|[[Saint Germain]].
Statue de Saint Germain en l'église de Bretteville (Manche).jpg|[[Saint Germain]].
Statue de Saint Hubert dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|St Hubert.
Statue de Saint Hubert dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|St Hubert.
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Statue de Sainte Jeanne d'Arc dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Sainte Jeanne d'Arc.
Statue de Sainte Jeanne d'Arc dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Sainte Jeanne d'Arc.
Statue de la Vierge à l'enfant dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Vierge à l'enfant.
Statue de la Vierge à l'enfant dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Vierge à l'enfant.
Statue de Sainte Marie-Madeleine dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Sainte Marie-Madeleine
Statue de Sainte Marie-Madeleine dans l'église de Bretteville (Manche).jpg|Sainte Marie-Madeleine <ref> L'urne à ses pieds lui conférerait une vocation funéraire selon Sylvaine Piette. </ref>
Statue de Sainte Marie (?).jpg|Sainte Thérèse (?)
Statue de Sainte Marie (?).jpg|Sainte Thérèse (?)
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La statue du Christ à la colonne côté sud vient de la maison Raffl (Paris).
La statue du Christ à la colonne côté sud vient de la maison Raffl (Paris).


D'après l'abbé Vautier (curé de Bretteville dans les années 70), la statue située au-dessus du portail d'entrée ne représenterait pas saint Germain mais saint Michel. Pour d'autres, il s'agirait de saint Hubert. La statue daterait du 16{{e}} siècle.
D'après l'abbé Vautier (curé de Bretteville dans les années 70), la statue située au-dessus du portail d'entrée ne représenterait pas saint Germain mais saint Michel. On croit pourtant pouvoir affirmer qu'il s'agit de saint Hubert, avec son cor de chasse et sa mitre d'évêque de Maastricht au 8{{e}} siècle. La statue daterait du 16{{e}} siècle.


==Le cimetière==
==Le cimetière==
[[Fichier:Police du cimetière de Bretteville.jpg|thumb|Première page du règlement intérieur du cimetière, à l'époque où il y avait encore du gazon ... (1949)]]
Note : ''Vers le 10{{e}} siècle, les lieux de sépulture sont devenus des cimetières au pied des églises paroissiales <ref> Claude Gauvard, ''La France au Moyen Âge du V{{e}} au XV{{e}} siècle'', Paris, PUF, Collection Premier Cycle, 1996, p.14. </ref>. Ces cimetières ne ressemblent pas à ceux que l'on connaît aujourd'hui; « malgré les tombes, le cimetière est un véritable champ où pousse l'herbe et celle-ci est vendue chaque année. Le montant de cette "[[bannie]]" constitue pour la fabrique une recette de fonctionnement pour les besoins du culte. Il s'y trouve également des arbres, qui eux aussi, peuvent être vendus mais qui peuvent également servir comme bois pour les réparations de l'église [...] Le mur d'enceinte du cimetière n'est pas toujours bien entretenu ou l'entrée n'est pas toujours protégée par un "échallier", aussi avec une certaine fréquence les archidiacres demandent leur réparation pour éviter que les animaux ne viennent piétiner ou paître au milieu des tombes »'' <ref> Michel Guibert et Michel Nortier, ''Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche'',  tome I, ''Ancien arrondissement de Valognes'', vol. I, ''Introduction. Cantons de Barneville, Beaumont-Hague, Bricquebec, Cherbourg'', Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 2007, p. 37. </ref>.
Jusqu'en [[1967]], les défunts de Bretteville étaient portés à l'église par un corbillard hippomobile, vendu cette année-là par la municipalité. <ref> ''Ouest-France'', 2 mars 1967. </ref>
La croix de cimetière présente devant le portail de l'église serait du 18{{e}} siècle mais sa base pourrait être plus ancienne. Elle est inscrite monument historique et protégée <ref>{{Palissy|PM50003232}}</ref>.
La croix de cimetière présente devant le portail de l'église serait du 18{{e}} siècle mais sa base pourrait être plus ancienne. Elle est inscrite monument historique et protégée <ref>{{Palissy|PM50003232}}</ref>.
[[Fichier:Inauguration du monument aux morts de Bretteville, Pâques 1922.jpg|thumb|left|L'inauguration du monument aux morts en 1922. Dernier homme de la rangée de gauche avec un chapeau, de profil devant le monument : [[Bienaimé Avenard]], qui allait être élu sept mois plus tard maire de Bretteville.]]
Un arbre de la liberté est planté près de l'église à l'époque révolutionnaire.


Le [[25 novembre]] [[2021]], décision est prise par le conseil municipal de supprimer les concessions accordées pour 50 ans, en raison de la difficulté à trouver des ayants-droits sur une durée aussi longue. Il n'est désormais plus possible que d'obtenir des concessions temporaires de 15 et 30 ans. <ref name=BRI> ''Bretteville Infos'', n°67, p.7 </ref><ref name=PV> Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 25 novembre 2021 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2022/03/PV-25.11.2021.pdf ''(lire en ligne)''] </ref>
Le [[monument aux morts de Bretteville|monument aux morts]] est inauguré à Pâques [[1922]] en présence du futur maire [[Bienaimé Avenard]], à qui la [[Première Guerre mondiale|guerre]] a ravi l'un des fils <ref> Jean Auguste Bienaimé (dit Bienaimé) Avenard, né en 1888 et mort pour la France en 1917 à Bezonvaux. Ordre alphabétique oblige, son nom est le premier inscrit sur le monument. </ref>.
Les prix de ces concessions sont depuis [[2016]] respectivement de 132 et 234 €, pour 2m{{2}}. <ref> À ce propos, la tradition a longtemps voulu que seuls les deux tiers de la somme reviennent à la commune, et que le dernier tiers soit donné au bureau de bienfaisance, donc aux pauvres. C'est le cas par exemple lorsque Clément Germain et Bienaimé Avenard (futurs maires) achètent un emplacement, respectivement le 27 septembre 1888 et le 5 mars 1910. </ref>


Il est prévu à court terme (pour se conformer à la législation en vigueur) que l'accès au cimetière soit règlementé, avec une ouverture seulement de 9 h à 18 h par un portail électrifié fonctionnant avec une horloge réglable. Ce portail se trouvera sur le côté de la cour de la salle de la Chènevière pour l'ancien cimetière et côté parking, comme actuellement, pour le nouveau cimetière. <ref name=BRI/><ref name=PV/><ref> « Pourquoi cette commune du Cotentin est-elle obligée de réglementer l'accès à son cimetière ?  », ''La Presse de la Manche'', 3 décembre 2021 [https://actu.fr/normandie/bretteville_50077/pourquoi-cette-commune-du-cotentin-est-elle-obligee-de-reglementer-l-acces-a-son-cimetiere_46930332.html?utm ''(lire en ligne)''].</ref>
Les allées bitumées autour de l'église remplacent le gravier à une date indéterminée en [[1965]], entre mars et décembre <ref> Photos aériennes sur le site de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). </ref>.
 
Déjà jugé trop petit en [[1985]] <ref> « Tournée des cantons, 47{{e}} étape : Tourlaville. On a beaucoup parlé brettevillais », ''Ouest-France'', 19 avril 1985. </ref>, l'ancien cimetière est finalement soulagé par l'aménagement d'un nouveau champ du repos sur une parcelle proche, derrière le parking actuel, au sud de l'église, vers [[1993]]-[[1994]] <ref> Photo aérienne du 5 octobre 1994 sur le site de l'IGN. </ref>. C'est Marie Le Pley qui a favorisé cette réalisation <ref name=BI1/>.
 
Un nouveau règlement du cimetière est adopté en [[2015]] <ref> ''Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 12 mai 2015. [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2017/02/PV-150512.pdf (''lire en ligne'')] </ref> et un troisième portail d'accès en acier galvanisé, situé entre le jardin du presbytère et l'église, est installé en [[2017]] <ref> ''Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 16 décembre 2016 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2017/02/PV-2016-12-16.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>.
 
Le [[25 novembre]] [[2021]], un nouveau règlement du cimetière est arrêté <ref name=RC> [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2023/03/REGLEMENT-CIMETIERE.pdf (''lire le règlement en ligne'')]. </ref>; décision est prise par le conseil municipal de supprimer les concessions accordées pour cinquante ans, en raison de la difficulté à trouver des ayants-droits sur une durée aussi longue. Il n'est désormais plus possible que d'obtenir des concessions temporaires de quinze et trente ans <ref name=BRI> ''Bretteville Infos'', n°67, p.7. </ref><ref name=PV> Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 25 novembre 2021 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2022/03/PV-25.11.2021.pdf (''lire en ligne'')]. </ref>
Les prix de ces concessions sont entre [[2016]] et [[2022]] respectivement de 132 et 234 €, puis à partir de 2022, de 150 et 250 € pour 2m{{2}} <ref> Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 15 décembre 2022 [https://bretteville50110.fr/wp-content/uploads/2022/12/PV-15.12.2022.pdf (''lire en ligne'')]. </ref><ref> À ce propos, la tradition a longtemps voulu que seuls les deux tiers de la somme reviennent à la commune, et que le dernier tiers soit donné au bureau de bienfaisance, donc aux pauvres. C'est le cas par exemple lorsque Clément Germain et Bienaimé Avenard (futurs maires) achètent un emplacement, respectivement le 27 septembre 1888 et le 5 mars 1910. </ref>. Les concessions à perpétuité ou sépultures de famille, si elles sont entretenues, peuvent être reprises par les descendants, « quels que soient leur domicile et le lieu de leur décès » <ref name=RC/>. En cas de reprise de ladite concession à perpétuité, les restes mortels des défunts - s'ils existent - sont déposés dans un reliquaire de bois, lui-même déposé dans un ossuaire <ref name=RC/>.
 
Les abords de certaines tombes sont bétonnés au début du mois de février [[2023]] pour tenter de les stabiliser.
 
Il est prévu à court terme (pour se conformer à la législation en vigueur) que l'accès au cimetière soit règlementé, avec une ouverture seulement de 9 h à 18 h par un portail électrifié fonctionnant avec une horloge réglable. Ce portail se trouvera sur le côté de la cour de la salle de la Chènevière pour l'ancien cimetière et côté parking, comme actuellement, pour le nouveau cimetière. <ref name=BRI/><ref name=PV/><ref> « Pourquoi cette commune du Cotentin est-elle obligée de réglementer l'accès à son cimetière ?  », ''La Presse de la Manche'', 3 décembre 2021 [https://actu.fr/normandie/bretteville_50077/pourquoi-cette-commune-du-cotentin-est-elle-obligee-de-reglementer-l-acces-a-son-cimetiere_46930332.html?utm ''(lire en ligne)'']. </ref>
 
;Défunts notables ayant toujours leur sépulture dans le cimetière :
* [[Guillaume Antoine de Bricqueville]], seigneur de Bretteville, dont le tombeau (classé aux monuments historiques depuis [[1976]]) a la particularité d'être le seul situé au sud de l'église, inhumé en [[1775]].
* Célestin Besnard, curé de [[église Notre-Dame-du-Vœu (Cherbourg-Octeville)|Notre-Dame-du-Vœu]] pendant plus de vingt-cinq ans, inhumé en [[1883]].
* [[Clément Germain]], maire de Bretteville de [[1892]] à [[1906]], inhumé en [[1910]].
* [[Jules Le Seigle]], maire de Bretteville, inhumé en [[1922]].
* [[Henri Daillière]], militaire, mort en [[1942]].


==Dans les arts==
==Dans les arts==
L'église est peinte entre autres par les artistes [[Pierre Campain]] <ref> « Une exposition de peinture »,''L'Ouest-Éclair'', 10 août 1942 </ref>, [[Raymond Jupille]] et Patrick Mazeau.
* L'église est peinte entre autres par les artistes [[Pierre Campain]] <ref> « Une exposition de peinture », ''L'Ouest-Éclair'', 10 août 1942. </ref>, [[Raymond Jupille]] et [[Patrick Mazeau]].
* Elle a été photographiée sous au moins deux angles par [[Annet Veyssières]] pour le compte des [[éditions Le Goubey]].


== Fiche technique ==
== Fiche technique ==
* Longueur : ± 33 mètres
* Longueur : environ 33 mètres
* Largeur : ± 15 mètres (entre les chapelles)
* Largeur : environ 15 mètres (entre les chapelles)
* Surface cadastrale : {{unité|324|m|2}}
* Surface cadastrale : {{unité|324|m|2}}


==Situation==
== Bibliographie ==
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* [[Charles Duhérissier de Gerville|Charles de Gerville]] ''in'' Michel Guibert et [[Yves Nédélec]], ''Voyage archéologique dans la Manche : 1818-1820'', vol. I, ''Arrondissement de Cherbourg'', Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, 1999, pp. 51-52. ISBN 2-9513290-7-5.
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* Michel Guibert, ''Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820)'', vol. V, ''Annexes, addenda, index'', Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 2002, pp. 147-148.
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* Michel Guibert et Michel Nortier, ''Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche'',  tomes I et II : Ancien arrondissement de Valognes (1802), Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, 2007, p.45-65-90-419-420-421. ISBN 978-2-914329-13-2.
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== Bibliographie ==
* R. Asselin, ''Inscriptions d’églises et de cimetières du Cotentin'', éd. de « Scripta », Saint-Lô, 1934.
* Michel Guilbert et Michel Nortier, ''Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche'',  tomes I et II : Ancien arrondissement de Valognes (1802),Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 2007, pp.45-65-90-419-420-421. ISBN 978-2-914329-13-2.
* Marie-Hélène Since (Printemps 1978), ''Répertoire des monuments religieux et civils et des constructions rurales et typiques des cantons d'Equeurdreville-Hainneville, Octeville et Tourlaville.'', Art de Basse-Normandie, n°73, Caen, J. Pougheol.
{{Notes et références}}
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Dernière version du 2 janvier 2024 à 20:15

L'église Saint-Germain est un édifice religieux catholique de la Manche, situé à l'entrée ouest de Bretteville, au hameau Saint-Germain.

Sous l'Ancien Régime, la paroisse relève du doyenné de Saire et du diocèse de Coutances, devenu diocèse de Coutances et Avranches après la Révolution française.

Les fonts baptismaux actuels de l'église, en pierre calcaire, datent du 18e siècle. Ils sont inscrits à la liste des objets classés monuments historiques, de même que certaines statues, la croix de cimetière et le tombeau de Guillaume Antoine de Bricqueville. À notre connaissance, l'église en elle-même n'est pas classée, ni même inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Église Saint-Germain
Vue ancienne.

Sur les murs extérieurs de l'église, on a trouvé des graffiti marins pour la plupart très effacés, à peine visibles. On n'en connaît ni l'auteur, ni la date de réalisation [1].

Situation

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L'église est située à 2,3 kilomètres à vol d'oiseau du hameau de la Monteux et à 3 kilomètres du hameau Noyon, qui constitue la limite orientale avec Maupertus, dont le lieu de culte actuel est situé à environ 3,4 kilomètres de celui de Bretteville. Ce dernier est par ailleurs distant de l'église de Digosville de 2,5 kilomètres et de l'église de Tourlaville de trois kilomètres. La position surélevée de l'édifice brettevillais permet encore à l'observateur de voir la mer, un peu plus de deux cents mètres devant lui.

Histoire

Des origines légendaires de l'église primitive et de l'hypothèse émise sur sa disparition

Selon la légende : « l'église devait être construite au centre du village au lieu-dit « Le Vauclair ». Le maître d'œuvre de l'époque n'a pas réussi à creuser à cause de la roche. Il décida alors de construire l'église là où tomberait le marteau qu'il lança à ... Saint-Germain. » [2][3]. On ne sait à peu près rien d'autre de cette première église [4], déjà sous le vocable de saint Germain (sancti Germani de Bretevilla [5]), ni pourquoi elle a disparu, mais il n'est pas interdit de penser que nos voisins d'outre-Manche y sont pour quelque chose dans les deux cas. Alors que la quasi-totalité des paroisses littorales du nord du Val de Saire est sous la protection de Notre Dame ou de saint Martin, c'est saint Germain, missionnaire écossais, qui patronne Bretteville; « domaine breton » si l'on se fie à l'étymologie latine du mot. Par ailleurs, on sait que des « Bretons » [6] insulaires romanisés avaient déjà été appelés par l'administration militaire romaine dès le début du IVe siècle pour défendre les côtes des invasions saxonnes, et il n'est pas impossible que ce soit cette implantation qui ait laissé des traces [7]. Quant à la destruction de l'église, on peut émettre l'hypothèse qu'elle a pu être due aux raids et à l'occupation anglaise du Cotentin dans le cadre de la guerre de Cent Ans (dont on pense qu'elle a eu une influence sur les églises Notre-Dame de Tourlaville et Trinité de Cherbourg).

La nouvelle église : 15e siècle

Fonts baptismaux et confessionnal. La cuve des fonts baptismaux est du 18e siècle mais on voit que le pied est plus récent, il a été refait en pierre de Caen au 19e. Le couvercle peint avec pot à feu en couronnement date lui de la fin 19e [8].

Le mariage de Cécile Picot de Gouberville [9] et de Jean de Bricqueville en 1410 fait passer la seigneurie de Bretteville et donc l'église, ou ce qu'il en reste, à la famille de Bricqueville [10] au début du 15e siècle. Celle-ci fait alors construire une nouvelle église et y intègre aussitôt ses armoiries (six feuilles de chêne de sinople), aux clefs de voûtes, à quelques piliers et autres parties de l'église. Ces éléments étaient encore visibles en septembre 1741 [11] mais disparaissent dans les travaux faits ultérieurement.

L'existence de cet édifice est attestée en 1439 dans le testament de Cécile Picot de Gouberville, rédigé le 14 mai de cette année [12]. Le chœur qu'il nous est donné d'observer aujourd'hui, avec baies en accolades et contreforts à ressauts, est le seul élément subsistant de cette époque.

16e siècle

Sur les pas du sieur de Gouberville

Gilles de Gouberville venait souvent à Bretteville, où il s'approvisionnait en huîtres et poissons.

Le 17 novembre 1556, il assiste à une messe célébrée par le curé de Tourlaville « devant l'ymage de Saint-Hubert » après s'être fait mordre par une chienne [13]. Il espère ainsi bénéficier des vertus antirabiques du saint.

La chapelle Saint-Martin-des-Préaulx, un édifice bien distinct de l'église

Dans son Journal, le sire de Gouberville fait plusieurs fois mention [14] d'une chapelle « Saint-Martin-des-Préaulx ». Elle accueillait autrefois des événements importants : les pèlerins du Mesnil-au-Val s'y retrouvaient lors des processions et on sait que la fille aînée du capitaine du Theil y a été mariée. Il se pourrait que cette chapelle ait été reconvertie en « une petite maison d'école » dans la seconde moitié du 18e siècle. Seulement, certaines cartes anciennes laissent à penser qu'elle se trouvait au niveau du hameau des Cordeliers et qu'elle existait encore au début du 19e siècle : une carte de 1809 la localise même assez précisément [15][16]. Il ne reste rien de cette chapelle, qui ne constituait donc en aucun cas un élément de l'église.

Guillaume IV de Bricqueville, lointain cousin du sire, seigneur de Bretteville, aurait été enterré dans le chœur de l'église quelques années après 1577 [11].

La statue située au-dessus du portail représenterait saint Michel ou saint Hubert et pas saint Germain, bien qu'il soit le patron protecteur du lieu. Cette statue, ainsi que celle en pierre calcaire d'une Vierge à l'Enfant, daterait du 16e siècle. Toutes deux sont inscrites monuments historiques au titre d'objets depuis 1974 [17].

17e siècle

Clocher et cadran solaire de l'église de Bretteville, côté sud.

L'église dispose d'un petit clocher en schiste du 17e siècle à plan rectangulaire à la croisée du transept, doté d'un toit à quatre pans. C'est le seul de cette forme qu'il y ait dans la région [18][19]. Il semblerait que le clocher soit précisément situé dans l'alignement du presbytère et des communs du château [20]. L'accès audit clocher se fait depuis l'extérieur, par une porte située derrière la sacristie.

Jean III de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est enterré le 4 octobre 1612 au bout du maître-autel de l'église.

Le 29 janvier 1652, Anne d'Aigremont, épouse de Jacques de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est inhumée « au bas des marches du sancta sanctorum » de l'église.

On trouve aussi à l'intérieur de l'église un autre élément du 17e : une pierre du côté sud de la nef sur laquelle sont inscrites les années 1641 et 1649, années qui correspondent peut-être à des travaux effectués dans le chœur, puisqu'on relève aussi la date de 1641 sur une clé de voûte au fond de l'église.

18e siècle

Toujours côté sud, on trouve une inscription gravée dans la pierre : "Ic 1746", entourée d'un rectangle.

Selon le registre paroissial de Bretteville, Jean IV de Bricqueville, seigneur de Bretteville, est inhumé dans le chœur de l'église le 14 mai 1716, au lendemain de son décès. Sa veuve, Jeanne Françoise de Fontainne, l'y suit le 15 février 1748. Quelque temps auparavant (le 30 octobre 1747), c'était Magdeleine de la Motte, femme de Guillaume Antoine de Bricqueville, qui était enterrée dans l'église.

Visites archidiaconales

L'édifice subit plusieurs visites archidiaconales dans la seconde moitié du 18e siècle :

  • En 1752, la visite du chanoine Jacques Lefèvre-Duquesnoy, archidiacre du Cotentin, vicaire général, conclut au constat d'une église en bon état, hormis la tour, victime de plusieurs fêlures et visiblement dans un état médiocre; les costières (ou côtières) à l'intérieur de la nef, et le pavé du chœur. L'allée de la nef est déjà pavée (sans doute pour les processions), à une époque où de nombreuses églises abritent encore un sol en terre battue. [21]
  • Le même vicaire revient en 1756 et observe qu'en plus de la côtière de la nef, le pignon est aussi en assez mauvais état. On parle de rallonger la nef de douze ou quatorze pieds, car elle est trop petite pour accueillir tous les paroissiens.
  • Le chanoine Jean François Guy de Hennot de Théville, de passage en 1759 et 1764, fait les mêmes remarques. Les « murailles » sont aussi cette dernière année en très mauvais état, et il convient de faire très vite des travaux. Les experts intervenus les 26, 27 et 28 novembre 1764 concluent qu'il serait plus avantageux pour la communauté de démolir et faire réédifier l'église.


L'adjudication des ouvrages est faite le 8 janvier 1765 à Jean Valognes, moyennant la somme de 2 300 livres. Les travaux sont engagés peu après, l'église est reconstruite dans son gros-œuvre, la nef est allongée. Les travaux durent jusqu'en 1769 [20].

Le 20 mai 1770, Guillaume François Marie de Bricqueville, chevalier, garde de la marine, fils de Claude Marie et petit-fils de Guillaume Antoine, est inhumé dans l'église.

Période révolutionnaire

Le curé Jouenne est installé par le maire et les officiers municipaux le 29 mai 1791. Ils lui font visiter l'église et on apprend qu'une chaire se trouvait au niveau de « la première arcade » de la nef. Elle n'y est plus aujourd'hui ...

La première « dévastation » de l'église a lieu le 12 novembre 1791. Jacques Lebrettevillois, maire, et les conseillers municipaux enlèvent les bancs de M. Claude Marie de Bricqueville (situés « proche le pilastre de l'arcade de la première colonne qui fait séparation de la nef et la chapelle St Hubert ») et un tableau contenant les noms des Messieurs et Dames de Bricqueville, décédés et inhumés à Bretteville. Ce tableau était placé dans le chœur, sur la porte de la sacristie.

Le 29 avril 1792, le même maire vend le tableau précité, renfermant la filiation de la famille de Bricqueville, pour deux livres, sept sols et six deniers à un certain Leterrier, marchand mercier au Becquet.

Le 13 septembre 1793, deux des trois cloches sont descendues de la tour par MM. Lebrettevillois et Gibert (Jacques et Lucien) et envoyées au district de Cherbourg. Les statues de saint Germain, saint Lô (second patron de l'église) et saint Hubert sont brisées dans le cimetière. La statue en pierre calcaire de la Vierge à l'enfant aurait été enlevée par un habitant de la commune et rendue après la Révolution, selon Félix Anne, curé de Bretteville de 1848 à 1882.

L'église est néanmoins entretenue pendant la Révolution (notamment sa couverture en pierre du pays, pour laquelle le conseil municipal débourse six cents livres le 20 novembre 1795 (29 brumaire an IV)). Les dommages causés par les révolutionnaires ne touchent « que » le mobilier.

19e siècle

Après le Concordat

L'église est rendue officiellement au culte le 20 novembre 1803 (28 brumaire an XII) - même si celui-ci avait en fait déjà repris à partir de 1796 - et est en bon état au moment de la rédaction du rapport [22] Montalivet [23]-Clément [24]. Un certain Fleuri, couvreur en pierre, intervient sur la toiture de l'église durant huit jours et demi en 1814.

Charles de Gerville visite l'église le 2 septembre 1819. Il note :

« Quelques parties de cette petite église sont soignées sans être curieuses. 14e siècle ? »
« Nef moderne, sans voûte. »
« Clocher central assez original sans être curieux sur un terrain assez élevé d'où l'on découvre la mer. » [25]

Une cloche baptisée Charlotte Robertine est installée en 1845 et payée en 1849, faute de fonds [2][26]. À cette époque, l'église est signalée comme offrant « de l'intérêt tant sous le rapport (de l'art) que par son antiquité, notamment par le lambris de la nef, qui est tout à fait rare. [...] Ce lambris construit aux frais et par les soins de la famille Debricqueville, demanderait présentement une réparation dont le prix s'élèverait au moins à 1200 f.
La réparation de la couverture de l'église, tant pour couverture neuve que pour rejointoiement, s'élèverait à la somme de ... 300.
La reconstruction du clocher qui menace de s'écrouler demanderait une dépense de ... 1500. »

Donc plus de trois mille francs de travaux, que la fabrique est dans l'incapacité de payer.

Seconde moitié du 19e siècle

« Durant la présence de l'abbé Félix Anne, curé de Bretteville de 1848 à son décès en 1882, "de nombreux travaux de transformation et d'embellissement ont été exécutés. Ce sont d'abord les autels en pierre de Caen et sculptés par Danglas, de Cherbourg, qui n'étoit pas un artiste. (...)"
"Les vitraux du chœur ont été placés par les soins de Mr. Auvray, curé. Ils représentent des scènes de la vie (de) Saint-Germain, patron de Saint-Germain-de-Bretteville. Ils viennent de la maison Riche, du Mans, et ceux des chapelles aussi. (...)" »

On sait aussi que le pied des fonts baptismaux est refait en pierre calcaire, et qu'un nouveau presbytère est construit près de l'église pour y loger le curé, l'ancien étant devenu trop vétuste [27].

L'église est décrite ainsi dans les mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg de 1879, après la restauration de la nef réalisée « par les soins de la fabrique » [28][29] lui donnant son aspect néogothique actuel :

« L'église est de l'autre côté du ruisseau, dans une situation un peu plus élevée; elle est petite et de pauvre apparence à l'extérieur, avec ses vieux moellons désunis par le temps et sa tour surmontée d'un toit à quatre pans, avec une arête longitudinale, le seul de cette forme, je crois bien, qu'il y ait dans le pays. À l'intérieur on a refait la voûte [30] de la nef pour la mettre en harmonie avec le chœur qui est très-joli avec ses arceaux et ses nervures. On y a tellement bien réussi que j'aurais cru la nef du même âge que le chœur, si un ouvrier ne m'avait appris que la restauration ne datait que de six ans [31]. Le vieil autel de bois a également fait place à un bel autel en pierre de Caen, qui a été travaillé et fouillé sur les lieux, et en vérité très joliment [32]. Autour du cimetière, quelques arbres, abrités par les hauteurs contre les vents desséchants de l'est et les tempêtes du sud-ouest, ont acquis des dimensions respectables. » [18]

En 1886, une statue de saint Joseph donnée par les paroissiens est placée dans l'angle près de la chaire [33], en face de la nouvelle statue de saint Hubert. La même année, la chapelle dite de saint-Hubert est consacrée au Cœur Sacré de Jésus. On y place un autel et une statue du Sacré-Coeur [34]. La fenêtre de la chapelle de la Sainte Vierge est refaite et le pavé en mauvais état est remplacé. Un vitrail rappelant l'institution du Rosaire, donné par le maire Jean-François Rouxel, est placé dans la fenêtre de la chapelle.

Des réparations sont faites à la sacristie en 1896.

En 1899-1900, l'église est entièrement nettoyée, une fenêtre de style 13e siècle est ouverte dans le mur du chevet (un vitrail représentant la Communion de la Sainte Vierge par saint Jean y prend place) et les six de la nef sont élargies dans le même style gothique [25]. La transformation du roman en gothique coûte 75 francs pour chacune des fenêtres.

Le lambris en sapin, pourri et percé, est enlevé en 1900. À cette occasion, on trouve une piscine dans le mur, derrière le lambris, du côté de l'épître. Cette piscine est installée plus près de l'autel.

À la même époque, le pavé est remplacé dans le chœur et la nef (août 1901), en enlevant les grandes pierres tombales qui servaient de pavé à ce moment-là. La chaire, plusieurs statues, le maître-autel, les fonts baptismaux sont repeints. On diminue la porte latérale de l'église en rapprochant les deux jambages et en mettant la porte à un seul volet au lieu de deux. On creuse un canal en ciment au pied des murs de l'église du côté du midi et procède au jointoiement de tous les contreforts. La voûte de la nef est blanchie. En 1902, on effectue le jointoiement des murs autour de l'église.

Un morceau de la couverture, côté sud, est refait à neuf en 1905.

20e siècle

Comme les autres églises du canton d'Octeville, Saint-Germain possédait un maître-autel à retable, mais ce dernier a été détruit en 1905, et il n'en restait qu'un chapiteau en 1978 [19].

Sur la route du Tue-Vaques ?

Il avait été envisagé dans l'avant-projet de la construction de la ligne de chemin de fer de Cherbourg à Barfleur d'établir une halte au niveau de l'église. En 1905, cette proposition est jugée « dénuée d'utilité » à l'unanimité par la commission d'enquête, la société exploitante et le service de contrôle, qui proposent de la supprimer du tracé [35]. L'arrêt a finalement vu le jour, car certains futurs voyageurs l'appelaient de leurs vœux [36][37] et on en trouve encore mention dans la presse en 1935 [38]. La halte de Saint-Germain ne se trouvait pas à Bretteville mais à Digosville [39] et seul le passage à niveau situé au croisement des actuelles routes du Fort et de la Petite Houguette [40][41] subsiste.

Inventaire des biens de l'église (1906)

L'inventaire des biens de l'Église est l'application d'un décret publié le 29 décembre 1905, qui fait suite à la loi de séparation des Églises et de l'État. Les églises, qui étaient jusque-là des édifices publics, doivent revenir à des associations cultuelles, ainsi que les biens qu'elles contiennent. Cela suscite une violente passion dans le milieu clérical, et les paroissiens comme les prêtres sont nombreux à s'opposer à ce qu'ils considèrent comme une spoliation. Ainsi à Bretteville, il y aurait eu deux cents manifestations, sans toutefois aucun incident.

L'inventaire est réalisé au début de l'année 1906, peut-être en mars :

« Il était 10 heures ce matin, quand M. Chartier, percepteur à Tourlaville, se présenta à l'église de Bretteville pour y faire sa besogne. Les fidèles avaient déjà tendu l'édifice religieux de noir et fermé toutes les portes. De son côté, l'abbé Perrotte recevait l'agent du fisc devant le portail et lisait une énergique protestation. Il lui a signifié qu'il lui interdisait l'accès à l'édifice religieux et ne voulait nullement de l'inventaire. » [42]

Ce genre de comportement est loin d'être un cas isolé, surtout dans le Val de Saire, où les catholiques sont nombreux. À Saint-Pierre-Église, Alonze d'Espinose s'était d'ailleurs érigé en chef de la protestation cléricale locale.

Croisade eucharistique

L'église suit l'appel à la croisade eucharistique du pape Pie X, née en 1914. Cette croisade ne touche que les enfants : il s'agit d'un « mouvement d'apostolat, une "école de pleine christianisation" de l'enfant [...] reconnue comme "Action catholique des enfants" dans la plupart des diocèses de France » [43].

Observations de M. Asselin

Le pavé de l'église est décrit par l'archéologue et érudit cherbourgeois Robert Asselin (1871-1942) comme neuf dans les années 1930, lorsqu'il déchiffre en partie l'inscription gothique située sur la pierre (d'une largeur de 50 cm pour une hauteur de 40 cm) blanche du pilier sud, du côté de la nef [44] :

« Cy gisent nobles p(er)sonnes M.
Guillaume, Raoul et Richard di(t)s
de Briq(ue)ville en leurs vivants
seigneurs et patrons de B(rette)
ville et ........... de Briqueville (et)
Sebeville Ricard décéda le .....
.......» [45]

M. Asselin remarque aussi sur la chapelle sud des inscriptions effacées sur les deux pierres blanches; et dans le cimetière, côté sud, sur une pierre blanche d'1,65 mètre de long et 70 cm de large, une inscription marginale en capitales romaines :

« Ci git le corps de noble homme Guillaume Antoine de Bricqueville, écuyer, seigneur de ...... et Bretteville, chevalier de l'ordre royal ...... lequel décéda ......»

A l'intérieur de cette inscription, deux lignes indéchiffrables et armoiries bûchées.

1936-1944

Auteur et date inconnus, probablement après les dégâts de 1941 : il ne reste rien de la fenêtre ...
La statue de saint Germain se trouve sur la gauche, comme actuellement. À droite, une statue de Christ avec le flanc percé, remplacée depuis par saint Joseph. Au centre, pas de vitrail, mais une citation de sainte Thérèse de Lisieux derrière le maître-autel : « je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ». On remarquera l'installation électrique sur la voûte et les grilles, qui ont été enlevées depuis.

L'église est électrifiée en 1936 [25]. En 1938, le conseil municipal « décide de faire exécuter la réparation de la couverture de l'église » [25][46]. En 1941, deux bombardements aériens, les 31 août et 25 novembre, endommagent les vitraux et certains sont même totalement détruits [25]. À cela s'ajoute le crash d'un avion allié abattu aux abords immédiats de l'église en 1944 (cf. stèles Alvin Bessey et Eustace Hope) [47].

Après la Seconde Guerre mondiale

Remplacement des vitraux et autres restaurations

En 1948, le conseil municipal envisage « la réfection des fenêtres de l'église » et la « reconstitution » des vitraux au titre des dommages de guerre [25][48]. Les photographies aériennes, tant françaises qu'américaines, réalisées après la guerre, ne permettent pas de prendre la mesure des dégâts; une photo de 1958 laisse seulement penser que la couverture du chevet a été refaite. Tous les vitraux semblent avoir été remplacés immédiatement après la guerre, dans les années 1950. Ils sont toujours en place : certains sont complètement abstraits, d'autres figurent les évangélistes accompagnés de leur animal : Marc avec un lion ailé, Luc avec un taureau doté des mêmes attributs ou Hubert et son cerf par exemple. On peut aussi observer une représentation de Marie au pied de la Croix, des hommes d'Église vêtus d'une soutane blanche et auréolés d'un nimbe, etc.
On connaît les noms des généreux donateurs puisqu'ils figurent sur chacun des vitraux : il s'agit de Mme et Mademoiselle François Bourdet, Mme Albert Germain [49] (1958), Albert Guérard, Lucien Lebrettevillois, Eugène Le Pley, Albert Leseigle, Jules Leseigle, Étienne Liot, Jules Liot, Mme Métivier. La réalisation est confiée au peintre Camille Fleury (1914-1984) [50], qui a signé trois vitraux datés de 1958-1959, et à M. Frésile, professeur à l'École des Métiers d'Arts de Paris [25].

En 1953, un inventaire de l'église est réalisé. Il se trouverait aux archives départementales de la Manche sous la cote 300 J 349. En 1954, la cloche est électrifiée [51].

Des travaux sont réalisés en 1987 à la croisée du transept par la maison Grevet, de Laval (Mayenne) [52].

En 1991, l'église subit une restauration : des travaux de rejointoiement, d'étanchéité et de peinture au niveau du chœur et de la nef sont réalisés, la rosace se trouvant au-dessus de la porte principale est refaite, la niche de saint Hubert est restaurée et la statue protégée par du plexiglas [25][2]. En 1992, l'entreprise Griffon de Tourlaville réalise des travaux pour remettre en état l'installation électrique de la cloche [53].

En 1998, l'église est rattachée à la paroisse Saint-Gabriel de Tourlaville.

Sociologie

Au début des années 1970, 70% des femmes et seulement 25% des hommes de la commune assistent régulièrement aux offices dominicaux [54].

21e siècle

­En 2004, des travaux sont engagés sur la toiture d'une chapelle, de la sacristie et du chœur. Ils sont réalisés par l'entreprise Minerbe pour la charpente et Planque pour la couverture.

En décembre 2006, 46 m² de moquette sont posés dans le chœur.

Au début de l'année 2008, le système automatique de sonnerie de la cloche est réparé. La même année, un portillon est installé pour l'accès au cimetière du côté du presbytère.

Une rénovation intérieure de l'église est réalisée en 2012 [55].

L'entreprise Jérôme Henry de Saint-Pierre-Église intervient en 2016 pour des réparations sur la toiture de l'église, suite à une tempête [56].

En octobre 2017, on remarque que la peinture de l'intérieur de l'église se détériore. Une étude est demandée à des spécialistes [57].

À l'occasion de la réunion du conseil municipal le 28 septembre 2023, le maire Jean-Paul Maze indique que les cloches ont été remises en état après une période de cinq ans sans fonctionnement [58].

L'église fait aujourd'hui partie de la paroisse Saint-Gabriel, mais devant la diminution du nombre de fidèles et de prêtres, les messes, d'abord réduites à une tous les premiers dimanches du mois puis une tous les trois mois, ne sont plus célébrées que lors d'événements exceptionnels (cérémonies patriotiques, obsèques, baptêmes). Le curé tend à ne plus se déplacer en personne, déléguant un diacre ou un membre de l'équipe pastorale. L'église reste un lieu de recueillement, lorsqu'elle est ouverte, et se prête parfois à des concerts. L'église Notre-Dame-du-Travail de Tourlaville accueille désormais l'ensemble des fidèles des communes du Mesnil-au-Val, de Digosville, Bretteville et Tourlaville, à l'occasion de la messe le dimanche matin.

Liste des curés

Les abbés de Cherbourg étaient patrons de l'église de Bretteville [59] et le seigneur présentait à la cure en dernier lieu. [60]

Image pieuse
L'abbé Vautier sortant de l'église.
Liste chronologique non exhaustive
Période Identité
[1280], [1303] Guillaume Le Fèvre
...-... ...
1601-? Germain Bessin (?)
v. 1638 Thymoléon de Bricqueville
...-1666 Christophe de Hennot
[1668]-1710 Antoine Le Cartel
1711-1761 Jacques Lenoir
1761-1791 Jacques Dupraël [61]
1791-1803 Pierre Thomas Jouenne [62]
1803-1805 Guillaume François Laisney, prêtre desservant [63]
1805-1825 Jean-Baptiste Hagot [64].
1825-1832 Mangon
1833-1840 Vastel
1840 [65]-1848 Georges Renouf [66]
1848 [67][68]-1882 [69] Félix Anne [70]
1882 [71]-1899 Pierre Auvray [72]
1899 [73][74]-1933 Élie Perrotte [75][76]
1933 [77] -1967 Edmond Noël [78][79][80]
1967-1977 Pierre Vautier [81]
1977-1989 Jean-Claude Mabille [82]
1989-1992 Louis Deschamps [83]
1992-1998 [84] François Lebredonchel [85]
Depuis le rattachement de l'église à la paroisse Saint-Gabriel (1998)
1998 [86]-2001 [87] Jean Rochelle
2001 [88][89]-2013 Jean-Claude Mabille
2013 [90][91]-2016 [92][93][94] Alphonse Taty
2016 [92][95][96][97]-actuel Romain Miantima

Source principale : Archives départementales de la Manche

Mobilier

La chapelle sud

Il n'y a pas d'orgue dans l'église mais un harmonium est placé dans sa chapelle sud. Marie Le Pley (1921-2014) [98], qui s'est beaucoup investie dans la vie de la paroisse, a longtemps joué sur cet instrument. Elle habitait en face de l'église, dont elle assurait l' « ouverture, [l'] entretien et [la] propreté du linge et des ornements » [99]. Il existait autrefois un autel dans cette chapelle, surmonté d'un bas-relief, qui lui est toujours là : d'après Sylvaine Piette, le premier tableau représente la guérison d'un paralytique, le deuxième le baiser de Judas, le troisième la crédulité de Thomas et le quatrième les pèlerins d'Emmaüs [20].

Au chevet de l'église, la fenêtre ouverte en 1900 donne désormais à voir un vitrail flamboyant des années 1950.

Le chevet de l'église

La statue à gauche du maître-autel représente saint Germain, mais il s'agirait de saint Hubert sur la partie gauche du vitrail. Ses attributs sont la crosse et la mitre.

La statue de droite figure saint Joseph tenant l'enfant Jésus dans son bras gauche. Le maître-autel lui-même présente dans un style troubadour les personnages des quatre évangélistes Mathieu, Marc, Jean et Luc de chaque coté de Jésus. Comme l'autel de la chapelle nord, il a reçu le sceau d'un évêque lors de sa bénédiction.

Sur ce chevet plat, le vitrail flamboyant donné par la famille d'Eugène Le Pley, maire de la commune de 1947 à 1959, est particulièrement intéressant. Il suit une logique verticale. Une colombe symbolisant l'Esprit saint surplombe les deux saints hommes, visiblement en train d'échanger. On voit qu'ils ne sont pas au même niveau : Jésus domine clairement Hubert, qui, contrairement à lui, n'a pas d'auréole. Il lui accorde la protection céleste par le geste de bénédiction. La représentation de l'église sur son propre vitrail est assez peu commune pour être soulignée. Abîmé par une tempête, ce vitrail est restauré en 1990 ou 1991 par le maître-verrier Gérard Bourget de Cosqueville.

Les statues

La statue du Christ à la colonne côté sud vient de la maison Raffl (Paris).

D'après l'abbé Vautier (curé de Bretteville dans les années 70), la statue située au-dessus du portail d'entrée ne représenterait pas saint Germain mais saint Michel. On croit pourtant pouvoir affirmer qu'il s'agit de saint Hubert, avec son cor de chasse et sa mitre d'évêque de Maastricht au 8e siècle. La statue daterait du 16e siècle.

Le cimetière

Première page du règlement intérieur du cimetière, à l'époque où il y avait encore du gazon ... (1949)

Note : Vers le 10e siècle, les lieux de sépulture sont devenus des cimetières au pied des églises paroissiales [101]. Ces cimetières ne ressemblent pas à ceux que l'on connaît aujourd'hui; « malgré les tombes, le cimetière est un véritable champ où pousse l'herbe et celle-ci est vendue chaque année. Le montant de cette "bannie" constitue pour la fabrique une recette de fonctionnement pour les besoins du culte. Il s'y trouve également des arbres, qui eux aussi, peuvent être vendus mais qui peuvent également servir comme bois pour les réparations de l'église [...] Le mur d'enceinte du cimetière n'est pas toujours bien entretenu ou l'entrée n'est pas toujours protégée par un "échallier", aussi avec une certaine fréquence les archidiacres demandent leur réparation pour éviter que les animaux ne viennent piétiner ou paître au milieu des tombes » [102].

Jusqu'en 1967, les défunts de Bretteville étaient portés à l'église par un corbillard hippomobile, vendu cette année-là par la municipalité. [103]

La croix de cimetière présente devant le portail de l'église serait du 18e siècle mais sa base pourrait être plus ancienne. Elle est inscrite monument historique et protégée [104].

L'inauguration du monument aux morts en 1922. Dernier homme de la rangée de gauche avec un chapeau, de profil devant le monument : Bienaimé Avenard, qui allait être élu sept mois plus tard maire de Bretteville.

Un arbre de la liberté est planté près de l'église à l'époque révolutionnaire.

Le monument aux morts est inauguré à Pâques 1922 en présence du futur maire Bienaimé Avenard, à qui la guerre a ravi l'un des fils [105].

Les allées bitumées autour de l'église remplacent le gravier à une date indéterminée en 1965, entre mars et décembre [106].

Déjà jugé trop petit en 1985 [107], l'ancien cimetière est finalement soulagé par l'aménagement d'un nouveau champ du repos sur une parcelle proche, derrière le parking actuel, au sud de l'église, vers 1993-1994 [108]. C'est Marie Le Pley qui a favorisé cette réalisation [99].

Un nouveau règlement du cimetière est adopté en 2015 [109] et un troisième portail d'accès en acier galvanisé, situé entre le jardin du presbytère et l'église, est installé en 2017 [110].

Le 25 novembre 2021, un nouveau règlement du cimetière est arrêté [111]; décision est prise par le conseil municipal de supprimer les concessions accordées pour cinquante ans, en raison de la difficulté à trouver des ayants-droits sur une durée aussi longue. Il n'est désormais plus possible que d'obtenir des concessions temporaires de quinze et trente ans [112][113] Les prix de ces concessions sont entre 2016 et 2022 respectivement de 132 et 234 €, puis à partir de 2022, de 150 et 250 € pour 2m2 [114][115]. Les concessions à perpétuité ou sépultures de famille, si elles sont entretenues, peuvent être reprises par les descendants, « quels que soient leur domicile et le lieu de leur décès » [111]. En cas de reprise de ladite concession à perpétuité, les restes mortels des défunts - s'ils existent - sont déposés dans un reliquaire de bois, lui-même déposé dans un ossuaire [111].

Les abords de certaines tombes sont bétonnés au début du mois de février 2023 pour tenter de les stabiliser.

Il est prévu à court terme (pour se conformer à la législation en vigueur) que l'accès au cimetière soit règlementé, avec une ouverture seulement de 9 h à 18 h par un portail électrifié fonctionnant avec une horloge réglable. Ce portail se trouvera sur le côté de la cour de la salle de la Chènevière pour l'ancien cimetière et côté parking, comme actuellement, pour le nouveau cimetière. [112][113][116]

Défunts notables ayant toujours leur sépulture dans le cimetière

Dans les arts

Fiche technique

  • Longueur : environ 33 mètres
  • Largeur : environ 15 mètres (entre les chapelles)
  • Surface cadastrale : 324 m2

Bibliographie

  • Charles de Gerville in Michel Guibert et Yves Nédélec, Voyage archéologique dans la Manche : 1818-1820, vol. I, Arrondissement de Cherbourg, Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, 1999, pp. 51-52. ISBN 2-9513290-7-5.
  • Michel Guibert, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. V, Annexes, addenda, index, Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 2002, pp. 147-148.
  • Michel Guibert et Michel Nortier, Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche, tomes I et II : Ancien arrondissement de Valognes (1802), Saint-Lô, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, 2007, p.45-65-90-419-420-421. ISBN 978-2-914329-13-2.

Notes et références

  1. Photos d'Éric Leconte : (voir en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « Bretteville-en-Saire. Travaux de l'église : le vitrail Saint-Germain refait », Ouest-France, 8 février 1991.
  3. Une légende similaire existe au sujet de l'église Saint-Martin de Montaigu-la-Brisette et de l'église de Réville.
  4. Le IVe concile du Latran de 1215 imposait une église et un curé par paroisse, donc on peut penser qu'une église se dressait déjà sur la paroisse au 13e siècle.
  5. Acte du 19 août 1280 du chapitre général de l'Assomption publié par Julie Fontanel dans Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p.157.
  6. La (province de) Bretagne désigne dans l'Antiquité ce que nous appelons aujourd'hui l'Angleterre.
  7. Alain Rey, Frédéric Duval, Gilles Siouffi, « 1. Aux origines du français », Mille ans de langue française, histoire d'une passion .I. Des origines au français moderne, Paris, Perrin, Tempus, 2013.
  8. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, 2009, pp. 158-159.
  9. Elle était la fille de Guillaume de Gouberville, mort à Azincourt en 1415 et ancêtre de Gilles. Sa famille détenait la seigneurie au moins depuis le 13e siècle.
  10. Nom très souvent orthographié "Briqueville", même par ses membres. Cette dernière orthographe est peut-être plus à privilégier.
  11. 11,0 et 11,1 Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, Armorial général de la France ou registres de la noblesse de France (registre second), Prault Père, imprimeur, Paris, 1741, p. 290.
  12. Gilles de Gouberville, Journal de Gouberville pour les années 1549, 1550, 1551, 1552, publié d'après le manuscrit original découvert dans le chartrier de Saint-Pierre-Église, Gallica, site internet (lire en ligne).
  13. Gilles de Gouberville et Alexandre Tollemer, Journal manuscrit d'un sire de Gouberville et du Mesnil-au-Val, gentilhomme campagnard, au Cotentin, de 1553 à 1562, 2e édition, Oberthur et fils, Rennes, 1879.
  14. En 1555, 1556 et 1561.
  15. Carte du port Napoléon et de la rade de Cherbourg (voir en ligne).
  16. Sur Gallica :(voir la carte), une deuxième et une troisième carte.
  17. Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche, site internet, consulté le 19 mai 2022.
  18. 18,0 et 18,1 Mémoires de la Société Nationale académique de Cherbourg, 1879, vol. XIII, 1879, p.333 (lire en ligne) .
  19. 19,0 et 19,1 Marie-Hélène Since, « Répertoire des monuments religieux et civils et des constructions rurales et typiques des cantons d'Equeurdreville-Hainneville, Octeville et Tourlaville. », Art de Basse-Normandie, n°73, Caen, J. Pougheol, Printemps 1978.
  20. 20,0 20,1 et 20,2 Conférence donnée par Sylvaine Piette, guide conférencier, le 14 mai 2023.
  21. En théorie, à partir de 1721, le dallage en pierres du sol des églises est pourtant obligatoire ...
  22. Au lendemain du Concordat, l’État napoléonien cherche à contrôler et surveiller l'organisation pratique du culte. Il demande aux préfets de rendre compte de l'état des édifices religieux du pays, en vue de les remettre aux évêques lorsqu'ils ne sont pas aliénés. M. de Montalivet, préfet de la Manche -aidé de M. Clément, secrétaire général- s'acquitte de cette tâche et écrit son rapport en 1802.
  23. Jean-Pierre Bachasson, comte de, préfet de la Manche (1801-1804).
  24. Pierre-Louis Clément, secrétaire général du préfet de la Manche depuis 1800.
  25. 25,0 25,1 25,2 25,3 25,4 25,5 25,6 et 25,7 Charles de Gerville, Michel Guibert et Yves Nédélec, Voyage archéologique dans la Manche : 1818-1820, vol. 1, Arrondissement de Cherbourg, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 1999, pp. 51-52.
  26. Elle est encore en place en 2023.
  27. Note : le bâtiment a aujourd'hui pour vocation d'accueillir une maison d'assistantes maternelles.
  28. Inscription portée par un angelot dans un coin du côté sud de la nef.
  29. Une fabrique existe auprès de chaque église et a en charge tout ce qui concerne les travaux d'entretien et les éventuelles reconstructions. Elle est constituée dans l'Ancien Régime de deux structures bien distinctes : la communauté des paroissiens d'une part, le trésor d'autre part. La communauté des paroissiens peut obliger le trésor à payer les travaux de gros œuvre entrepris sur la nef, la tour, la sacristie et à régler les achats de mobilier. Le trésor ne peut dépenser son avoir sans l'autorisation et l'incitation expresses de la communauté des paroissiens. L'assemblée générale des paroissiens, appelée « le général » en Normandie, est composée du curé de la paroisse, des prêtres qui vivent dans la paroisse (le ou les vicaires, les chapelains, confesseurs, obitiers, maîtres d'école), du seigneur (ou de son représentant), de l'ensemble des paroissiens (en particulier des principaux paroissiens) et des « possédants fonds » sur la paroisse, c'est-à-dire les habitants des paroisses voisines possédant des biens immobiliers sur ladite paroisse. L'assemblée est réunie sur convocation de son président. Le curé de la paroisse l'annonce au prône, trois dimanches de suite, et des « billets » sont envoyés à chacun des membres par le trésorier. Le troisième dimanche, après les vêpres, et après sonnerie des cloches, les intéressés se retrouvent au lieu habituel de réunion (au cimetière, devant un portail de l'église, dans la sacristie, dans l'église elle-même (plutôt dans une chapelle)). Une fois l'assemblée générale ouverte, le curé précise l'ordre du jour de la réunion. Chacun des points est discuté et il y est répondu expressément. Habituellement, les paroissiens et possédants fonds se mettent d'accord sur la ou les réponses à donner et décident (autant que possible) d'une voix unanime. La communauté des paroissiens donne aussi son avis sur la vie de la paroisse, ou sur l'entretien de la nef, du clocher, du presbytère, de l'école, et doit donner son accord pour faire face aux dépenses nécessaires pour la décoration de l'église, l'entretien des ornements et des vases sacrés. Elle peut refuser ce qui lui est demandé, et si le blocage persiste, elle peut être poursuivie en justice. Le trésor quant à lui est géré par des fabriciens désignés par le général des paroissiens, les marguilliers, régisseurs et administrateurs de la fabrique. Ils règlent le son des cloches, ont comme le curé les clés de l'église, la garde des ornements, de l'argenterie, des linges, des tapisseries et doivent veiller à leur entretien, aux réparations de l'édifice, à la propreté intérieure ... Ils reçoivent les quêtes et les revenus. Le trésorier, choisi parmi les paroissiens, reçoit les recettes, les conserve, et veille sur les archives. L'origine de la fabrique remonterait au haut Moyen Âge.
  30. En 1868, de style gothique en brique et plâtre.
  31. Un angelot sculpté du côté nord de l'église présentant la date de 1868, on peut supposer que la réfection de la nef a duré au moins quatre ans, jusqu'en 1872.
  32. Une plaque à l'intérieur de l'église indique cependant la date de 1883 pour le don de l'autel et d'une statue (laquelle ?) par Virginie Guillemelle, veuve d'Émile Dumont. Aujourd'hui, l'autel semble être à nouveau en bois.
  33. La chaire a disparu.
  34. Don de Jean-François Rouxel.
  35. « Rapports et délibérations », Département de la Manche, Conseil général, 1905 (lire en ligne).
  36. Idem, 1908 (lire en ligne).
  37. M. Jourdain, le cantonnier de la voie ferrée, y fut d'ailleurs écrasé en 1916 (lire en ligne).
  38. « Petites annonces », Cherbourg-Éclair, 1er novembre 1935 (lire en ligne).
  39. Les haltes du Tue-Vaques ont toutes disparu.
  40. Les éléments caractéristiques des gares de la ligne Cherbourg-Barfleur (cadres des fenêtres et angles du bâtiment en briques, toit en tuiles) se retrouvent sur cette petite construction transformée en maison d'habitation située au 6, route du Fort.
  41. Michel Harouy, Le Val de Saire au temps du Tue-Vâques (texte imprimé), Cheminements, Le Coudray-Macouard, 2004, p.214.
  42. Sylvie Freulon, L'Église normande contre l'État, Condé-sur-Noireau, C. Corlet, 1998, p.298.
  43. Vincent Feroldi, La Force des enfants : des Cœurs vaillants à l'A.C.E., Éd. ouvrières, 1987, p.82.
  44. R. Asselin, Inscriptions d’églises et de cimetières du Cotentin, éd. de « Scripta », Saint-Lô, 1934.
  45. Note : Guillaume et Raoul seigneurs de Bretteville, seraient tous morts au XVe siècle. « Un grand marin de Bretteville : Le corsaire Antoine de Bricqueville », Cherbourg-Éclair, 21 juillet 1938, (lire en ligne), mais Richard est certainement mort au XVIe. La pierre la plus ancienne, sous le clocher, recouvre en effet leur corps.
  46. A.D.M. 1012 W 179.
  47. Le curé Noël avait à ce propos voulu secourir l'infortuné pilote, mais avait dû rebrousser chemin sous le feu des balles.
  48. A.D.M. 1012 W 179.
  49. Surnommée localement « la baronne » parce que devenue riche propriétaire par son mariage avec M. Germain (1878-1925), elle arrivait en voiture à cheval à l'église à l'époque où tout le monde y venait à pied.
  50. Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 : dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, 1993.
  51. « Église de Bretteville : travaux d'électrification de la cloche », Ouest-France, 14 mars 1992.
  52. Ouest-France, 7 avril 1987.
  53. La Presse de la Manche, 18 mars 1992.
  54. Bernard Liot, Bretteville-en-Saire : « La mutation d’une commune rurale en une commune suburbaine », mémoire 2722, UFR de Géographie (SEGGAT), Université de Caen, 1974.
  55. Procès-verbal de la réunion du conseil municipal, 19 mai 2017 (lire en ligne).
  56. Procès-verbal de la réunion du conseil municipal, 10 juin 2016 (lire en ligne).
  57. « Bretteville. Le projet maison médicale avance », La Manche Libre, site internet 25 octobre 2017.
  58. Procès-verbal de la séance (lire en ligne).
  59. Émile de Pontaumont, L'arrondissement de Cherbourg : notes historiques et archéologiques sur les communes (texte imprimé), Éditions Res Universis, Paris, 1992, p.8.
  60. Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 312.
  61. En 1792, âgé de 63 ans, il embarque à Fermanville pour Plymouth (Angleterre).
  62. Prêtre à Gonneville après son passage à Bretteville.
  63. Prêtre à Brix avant d'être nommé à Bretteville. Prend ses fonctions le 28 brumaire an XII (20 novembre 1803), installé par Victor Cauchon, prêtre de Gonneville. Démissionne en 1805.
  64. Originaire de Pirou, curé d'Ozeville avant d'être nommé succursaire à Bretteville. Installé le 3 frimaire an XIV (24 novembre 1805) par Pierre Antoine Gibert, curé de Montebourg.
  65. Journal de Valognes, 22 mars 1840.
  66. Né à Cosqueville en 1802, il est après son passage à Bretteville curé de Tonneville de 1848 à 1852 et de Jobourg de 1852 à sa mort en 1854.
  67. « Nouvelles et faits divers », Le Journal de l'arrondissement de Valognes, 22 septembre 1848 (lire en ligne).
  68. Le Journal d'Avranches, 24 septembre 1848 (lire en ligne).
  69. « Nouvelles du diocèse », L'Avranchin. Journal d'Avranches, 1er octobre 1882 (lire en ligne).
  70. Né vers 1802 à Pirou, il fut curé de La Pernelle de 1842 à 1848 avant de venir à Bretteville, où il est mort.
  71. « Nouvelles du diocèse », L'Avranchin. Journal d'Avranches, 8 octobre 1882 (lire en ligne).
  72. Né à Saint-Martin-d'Aubigny en 1847, ordonné prêtre en 1874, vicaire à Picauville, pro-curé de Bretteville de juillet à octobre 1882, son ministère s'achève à Réthoville, où il meurt en 1916.
  73. « Diocèse-Nominations », L'Avranchin. Journal d'Avranches, 23 juillet 1899 [1].
  74. « Nominations », La Vigie de Cherbourg : Journal du département de la Manche, 27 juillet 1899 (lire en ligne).
  75. « État civil de Cherbourg », Cherbourg-Éclair, 2 avril 1933 (lire en ligne).
  76. Né au Mesnilbus en 1857, il est vicaire à Soulles de 1887 à 1889, puis à Blainville-sur-Mer jusqu'en 1899. Il est expulsé de son presbytère en 1908 parce que la municipalité ne voulait pas y faire les travaux nécessaires, d'après les journaux La Croix du 27 novembre 1908 et Corrispondenza romana du 30 novembre 1908. En 1911, le préfet de la Manche le fait à nouveau expulser parce qu'il ne loue pas son presbytère (La Croix, 23 novembre 1911). Il se serait rendu coupable d'attouchements sexuels sur mineurs.
  77. « Chronique diocésaine », L'Avranchin. Journal d'Avranches, 19 août 1933 (lire en ligne).
  78. Il était de la vieille école, strict au point de ne pas accepter que les femmes portent un pantalon ou les enfants une culotte courte. Pour la confession, il fallait obligatoirement se mettre un linge sur la tête.
  79. Il est décoré de la médaille de bronze récompensant les actes de courage et de dévouement en 1946.
  80. Il repose près du portail d'entrée de l'église, au côté de son prédécesseur Félix Anne.
  81. Né en 1906 au Mesnilbus, il est tour à tour curé de Cametours, Cerisy-la-Salle et Bretteville-en-Saire. Il meurt en 1984 à Coutances.
  82. Né à Cherbourg en 1938, ordonné acolyte-exorciste en 1965, prêtre en 1966, il officie pendant deux ans comme vicaire à Querqueville, puis est animateur de la pastorale des écoles catholiques de Cherbourg durant une vingtaine d'années, exerçant comme aumônier à l'école Sainte-Chantal et à l'institut Saint-Paul de 1968 à 1972. Il est curé de Bretteville de 1977 à 1989, d'Hainneville, Tonneville et Nouainville de 1989 à 1996, curé-doyen de Villedieu (dont il fonde la paroisse Sainte-Bernadette) de 1996 à 2001 puis de la paroisse Saint-Gabriel de 2001 à 2013. Délégué diocésain à la vie consacrée, il est nommé en 2014 aumônier du Mouvement chrétien des retraités. Il meurt en 2023 à Martinvast.
  83. Né en 1947 à Guilberville, entré au séminaire en 1966, au séminaire diocésain de Caen en 1971, ordonné diacre en 1974 puis prêtre en 1976, il dessert la paroisse de Notre-Dame-du-Voeu à Cherbourg de 1985 à 1989, celle de Bretteville de 1989 à 1992, celle de Sainte-Croix de Saint-Lô de 1992 à 1998, celle de Bagshot (Angleterre) de 1998 à 1999. Il est ensuite curé modérateur de Saint-Malo de Valognes et doyen du valognais de 1999 à 2003, curé-doyen de Cherbourg de 2003 à 2015, et enfin curé d'Agon-Coutainville de 2015 à 2021.
  84. « La municipalité lui rend hommage », Ouest-France, 16 septembre 1998.
  85. Ordonné prêtre en 1976, il intègre cette année l'équipe pastorale de Tourlaville. Il y reste jusqu'en 1981, rejoignant celle d'Équeurdreville. Il est le dernier curé desservant exclusivement la paroisse de Bretteville.
  86. « Paroisse 2000 : réunion ce mercredi », Ouest France, 2 septembre 1998.
  87. « Nominations religieuses : trois prêtres changent de paroisse »,Ouest-France, 7 mai 2001.
  88. « Saint-Gabriel accueille son nouveau curé », Ouest-France, 3 septembre 2001.
  89. « Paroisse : des fidèles avec Jean-Claude Mabille à Tourlaville », Ouest-France, 4 septembre 2001.
  90. « Père Taty, nouvel administrateur paroissial de Saint Gabriel », Ouest-France, 25 septembre 2013 (lire en ligne).
  91. Saint Gabriel Info, n° 506, 6 octobre 2013 (lire en ligne).
  92. 92,0 et 92,1 Bretteville Infos, n° 62, p.30 (lire en ligne).
  93. Saint Gabriel Info, n° 550, 28 août 2016 (lire en ligne).
  94. Entre 2 phares, n°15, septembre 2016, p.3 (lire en ligne).
  95. « Tourlaville. Manche : installation officielle d'un nouveau curé à la paroisse Saint-Gabriel de Tourlaville », La Manche Libre, 25 septembre 2016 (lire en ligne).
  96. Doyenné de Cherbourg-Hague (lire en ligne).
  97. « Nominations publiées dans le bulletin officiel du diocèse », Église dans la Manche, n°92, juillet-août 2016 (lire en ligne).
  98. Fille du maire Georges Le Pley, elle a donné son nom au petit square aménagé près de sa maison.
  99. 99,0 et 99,1 Bretteville Infos n°60, p. 19, 2015.
  100. L'urne à ses pieds lui conférerait une vocation funéraire selon Sylvaine Piette.
  101. Claude Gauvard, La France au Moyen Âge du Ve au XVe siècle, Paris, PUF, Collection Premier Cycle, 1996, p.14.
  102. Michel Guibert et Michel Nortier, Les églises du département de la Manche de 1750 à 1820 : d’après les sources contemporaines et le rapport établi en 1802 par le comte de Montalivet, préfet de la Manche, tome I, Ancien arrondissement de Valognes, vol. I, Introduction. Cantons de Barneville, Beaumont-Hague, Bricquebec, Cherbourg, Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, Saint-Lô, 2007, p. 37.
  103. Ouest-France, 2 mars 1967.
  104. « Notice n°PM50003232 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  105. Jean Auguste Bienaimé (dit Bienaimé) Avenard, né en 1888 et mort pour la France en 1917 à Bezonvaux. Ordre alphabétique oblige, son nom est le premier inscrit sur le monument.
  106. Photos aériennes sur le site de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN).
  107. « Tournée des cantons, 47e étape : Tourlaville. On a beaucoup parlé brettevillais », Ouest-France, 19 avril 1985.
  108. Photo aérienne du 5 octobre 1994 sur le site de l'IGN.
  109. Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 12 mai 2015. (lire en ligne)
  110. Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 16 décembre 2016 (lire en ligne).
  111. 111,0 111,1 et 111,2 (lire le règlement en ligne).
  112. 112,0 et 112,1 Bretteville Infos, n°67, p.7.
  113. 113,0 et 113,1 Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 25 novembre 2021 (lire en ligne).
  114. Procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 15 décembre 2022 (lire en ligne).
  115. À ce propos, la tradition a longtemps voulu que seuls les deux tiers de la somme reviennent à la commune, et que le dernier tiers soit donné au bureau de bienfaisance, donc aux pauvres. C'est le cas par exemple lorsque Clément Germain et Bienaimé Avenard (futurs maires) achètent un emplacement, respectivement le 27 septembre 1888 et le 5 mars 1910.
  116. « Pourquoi cette commune du Cotentin est-elle obligée de réglementer l'accès à son cimetière ?  », La Presse de la Manche, 3 décembre 2021 (lire en ligne).
  117. « Une exposition de peinture », L'Ouest-Éclair, 10 août 1942.

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