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Église Saint-Georges (Montchaton)

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L'église de Montchaton.

L'église Saint-Georges-de-la-Roque de Montchaton est un édifice catholique de la Manche, situé dans la commune d'Orval-sur-Sienne.

Dédiée à saint Georges, elle relève, pour le culte, de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul centrée à Montmartin-sur-Mer.

Histoire

Richard, dit Turstin-le-Haudu, et sa femme Emma, fondent l'église et la donnent à l'abbaye de Lessay en 1036, avec une charmée de terre[1]. Mais la découverte en 1977 de deux sarcophages du VIe ou VIIe siècle au nord de l’église prouve qu'elle est édifiée à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien. De la construction romane, régulièrement remaniée, demeurent un appareil de petits moellons cubiques sur le mur nord et un appareillage de pierres en arêtes de poisson sur le mur sud[2].

Les moines aliènent ou laissent prescrire une partie de leurs droits, car le patronage est redevenu laïc en 1663 ou avant. L'abbaye n'a plus que les deux tiers de la dîme, le curé l'autre tiers, l'autelage, les novales et les aumônes. Il payait une décime de trente-neuf livres, et la fabrique vingt-et-une livres. Le curé était taxé à huit sous quatre deniers pour la chape à l'évoque[1].

Construite sur une hauteur dominant le Pont de la Roque et l'embouchure de la Sienne, l'église se compose d'une nef romane qui ouvre sur un chœur à chevet plat, doté d'une voûte au XVe siècle. La charpente est datée de 1643[3].

La nef, le chœur et les toitures sont restaurés entre 1869 et 1872, puis on reconstruit entre 1889 et 1892 le flanc sud de la nef proche de l'effondrement. Détruite par un incendie, la sacristie est restaurée en 1894 et 1895[2].

La cloche est refondue à Villedieu-les-Poêles en 1898[2].

Détruits lors des combats de juillet 1944, la voûte et le toit de la nef sont reconstruits en 1951.

Les sarcophages trapézoïdaux en calcaire coquillier, qui auraient déjà été déterrés en 1872, contenaient lors de leur redécouverte en 1977 des ossements et une fibule ansée symétrique en bronze, probablement de la fin du VIIe siècle. Laissé à l'extérieur, l'un des deux n'a pas été conservé.

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 24 mars 1975[4] .

Mobilier

Les fonts baptismaux

Elle abrite deux objets classés aux Monuments historiques comme objets le 5 octobre 1923 :

  • dans le chœur, un haut-relief du XVe siècle en pierre polychromé de 118 cm sur 95, représentant saint Georges terrassant le dragon[5] ;
  • la cuve baptismale hémisphérique reposant sur un cylindre entourée de quatre colonnettes reliées par des arcatures trilobées avec des trèfles creusés dans les écoinçons. L'ensemble du XIIIe siècle mesure 1 mètre de haut et 98 cm de diamètre[6].

L'ancien maître-autel du XVIIIe siècle en bois sculpté, est désormais avec son tabernacle et sa prédelle placé au sud.

Les verrières sont réalisées par F. Rault en 1982.

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Si Montchaton m'était conté
  3. André Rostand, Monuments meurtris du Cotentin libéré, 1948.
  4. « Notice n°PA00110458 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  5. « Notice n°PM50000681 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. « Notice n°PM50000680 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

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