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L''''église Notre-Dame''' de [[Valcanville]] est un édifice catholique de la [[Manche]].
L''''église Notre-Dame''' de [[Valcanville]] est un édifice catholique de la [[Manche]].


Elle est également nommée '''église Notre-Dame et [[Saint Firmin|Saint-Firmin]]''', du nom du saint patron de la paroisse.
Sous le vocable de [[Notre-Dame]], elle relève, pour le culte, de la [[Paroisse Julie-Postel du Val-de-Saire (Barfleur)|paroisse Julie-Postel du Val-de-Saire]] centrée à [[Barfleur]].


Sa construction est plutôt récente : le chœur a été bâti en [[1827]], la nef et les chapelles en [[1903]]. Seule la tour est ancienne, son [[clocher en bâtière]] datant du XIV{{e}} siècle.<ref name=chl>[[Charles Lepeley]], ''[[Valcanville]]'', Coutances, Éditions Notre-Dame, 1957.</ref>
Elle est également nommée '''église Notre-Dame et [[Saint Firmin|Saint-Firmin]]''', invoqué ici pour soigner les insomnies et les maladies nerveuses.


== Histoire ==
==Histoire==
[[Charles Duhérissier de Gerville|Charles de Gerville]] visite l'église en juillet [[1819]] :
: « Égl. de Valcanville à croisée au bas du chœur.<br> Clocher bât. aigu sur le côté N. de la croisée.<br> Rien de voûté sinon qqs. pties <ref> Lire : parties. </ref> de la croisée.<br> Les fenêtres anc. sont à lancettes peu caractérisées, d'autres à ogives plus larges, en bouts de croisée à deux menaux (sic) fourchus. D'autres refaites en 1700.<br> Rien de curieux.<br> In a low level situation as well as the Commanderie hard by qui n'a, non plus, rien de curieux. C'étoit une Commanderie de frère servant.<br> Le tombeau de Mr. PONTUS <ref> Jean-Baptiste Pontus (1732-1810) fut curé de Valcanville de 1802 à sa mort. À sa mort, il fut « regretté et honoré comme un saint Tout le pays assista à ses obsèques et pendant longtemps les fidèles allaient près de son tombeau érigé au moyen d'une collecte à laquelle participèrent même ses ennemis. Un grand nombre ont déclaré avoir à cette occasion des faveurs spirituelles [...] » (Delacour, curé) </ref>, curé, mort depuis 10 ans, est assez élégant. Son épitaphe est du petit nombre de celles où l'on ne donne au mort que des louanges méritées <ref> Le tombeau en marbre bleu de M. Pontus était sur le mur méridional. Ce mur ayant été abattu pour élargir l'église, le tombeau se trouve désormais à l'intérieur de l'église. </ref>.<br> Du Vicel, on va toujours en descendant pr. arriver à Valcanville. On passe au travers du Bois de la Folie, ancienne ppriété. de l'égl. de Barfleur et près des ruines de l'abbaye de Licornet <ref> Il y aurait eu à Valcanville un monastère nommé du Licornet. Il semble n'en rester aucune trace visible. </ref>, peut-être l'anc. monastère de Vicaise détruit par les Normans (sic). » <ref> Charles de Gerville, Michel Guibert, ''Voyage archéologique dans le département de la Manche (1818-1820)'', vol. I, ''Arrondissement de Cherbourg'', 1999, p. 439. </ref>


Durant le ministère de l'abbé [[Charles Lepeley]] (curé de [[Valcanville]] de [[1927]] à [[1963]]), grâce au concours des paroissiens et de ses amis, « l'église a été nettoyée, embellie, transformée : électricité, candélabres, statues, vitraux, courtines et oriflammes pour les fêtes, tentures de deuil pour les cérémonies funèbres, bannières, tapis, chapes violettes, costumes d'enfants de chœur (soutanes rouges avec plusieurs jeux de cottas, et aubes bénédictines) ont englobé une somme assez considérable ».<ref name=chl/>
La construction de l'église est plutôt récente : le chœur et la sacristie ont été bâtis en [[1827]] (sans plan ni architecte), la nef (32 m. x 10 m., bâtie plus haut que le chœur, avec l'intention de rehausser celui-ci plus tard) et les chapelles latérales en [[1834]]-[[1836]]. C'est sous la direction du curé Crochard que l'église est construite et prend ses dimensions qui la font ressembler à « une espèce de cathédrale » <ref> ''Le Constitutionnel'', 25 décembre 1838. </ref> : elle pouvait contenir cinq fois plus de personnes que le nombre total d'habitants que comptait la commune en [[1838]] (400), c'est-à-dire {{unité|2000|âmes}}. L'investissement est de {{unité|200000|francs}}. On lui donne de telles dimensions car on espère alors le développement d'une usine implantée sur la commune, mais qui ferme peu après. En [[1839]], il n'y a déjà plus que la muraille de la nef. On note aussi une absence de pavé, de bancs, de chaire, de perque, de fonts baptismaux et d'autel dans la chapelle. On fait alors paver la nef et la chapelle en pierre de Caen. La nef, les deux chapelles et le nouvel autel du sanctuaire sont bénis en [[1841]].


En [[1950]], Mgr [[Jean Guyot|Guyot]], alors coadjuteur de Mgr [[Théophile Louvard|Louvard]], vient bénir les travaux de restauration de l'église rendus nécessaires suite aux dommages de guerre.
La perque est installée en [[1848]], suivie d'un autel à la romaine par Étienne Aubin dans la chapelle sud en [[1853]]. Le [[28 juin]] [[1865]], {{Mgr}} Bravard bénit trois cloches. En décembre [[1868]], le député Paul-Jean-Polydore Le Marois offre un grand tableau (16{{e}} siècle ?) représentant saint Louis soignant les pestiférés pendant la croisade. En novembre [[1869]], c'est au tour de l'empereur Napoléon III d'offrir un grand tableau représentant le Christ au tombeau. En [[1879]], le comte Le Marois offre un tableau représentant l'Assomption; il est placé au grand autel.


En [[1955]], devenu [[évêque de Coutances et d'Avranches]], Mgr [[Jean Guyot|Guyot]] revient présider une fête célébrée en l'honneur de la bienheureuse [[Placide Viel|Mère Placide]], et bénir le Christ placé sur le calvaire de la Pinaudière.
Le chœur de l'église est modifié par l'abbé Blestel (curé de la paroisse de [[1887]] à [[1906]]) car il le juge « beaucoup trop grand » par rapport au sanctuaire, « tout petit » et « très élevé ». Il fait abaisser le niveau du sanctuaire d'une marche et diminue la taille du chœur en rapprochant l'autel des paroissiens. Le sanctuaire est pavé en mosaïque et la boiserie du chœur refaite en imitant celle du sanctuaire. Il fait aussi diminuer les fenêtres du chœur et installer des vitraux représentant la vie de la Vierge.
 
Au début du 20{{e}} siècle, la nef est en très mauvais état. On choisit de la reconstruire dans des dimensions plus modestes. La nef et les deux chapelles sont reconstruites en [[1903]]. Seule la tour aura résisté aux vicissitudes du temps, son [[clocher en bâtière]] datant du XIV{{e}} <ref name=chl> [[Charles Lepeley]], ''[[Valcanville]]'', Coutances, Éditions Notre-Dame, 1957. </ref> ou XV{{e}} <ref> La date inscrite à l'extérieur, 1406, est certainement erronée. C'était en effet le début de l'invasion anglaise, et on a peine à croire que des travaux aient été entrepris à cette époque. [[Philippe Lebresne]] lui préfère plutôt l'année 1426. </ref> siècle.
 
Durant le ministère de l'abbé [[Charles Lepeley]] (curé de [[Valcanville]] de [[1927]] à [[1963]]), grâce au concours des paroissiens et de ses amis
:« l'église a été nettoyée, embellie, transformée : électricité, candélabres, statues, vitraux, courtines et oriflammes pour les fêtes, tentures de deuil pour les cérémonies funèbres, bannières, tapis, chapes violettes, costumes d'enfants de chœur (soutanes rouges avec plusieurs jeux de cottas, et aubes bénédictines) ont englobé une somme assez considérable ». <ref name=chl/>
 
En [[1950]], {{Mgr}} [[Jean Guyot|Guyot]], alors coadjuteur de {{Mgr}} [[Théophile Louvard|Louvard]], vient bénir les travaux de restauration de l'église rendus nécessaires suite aux dommages de guerre.
 
En [[1955]], devenu [[évêque de Coutances et d'Avranches]], {{Mgr}} [[Jean Guyot|Guyot]] revient présider une fête célébrée en l'honneur de la bienheureuse [[Placide Viel|Mère Placide]], et bénir le Christ placé sur le calvaire de la Pinaudière.
 
Le clocher et le beffroi de l'église sont restaurés en [[2016]] <ref> « Patrimoine. Les travaux débutent en juin à l'église de Valcanville », ''Ouest-France'', 18 avril 2016 [https://www.ouest-france.fr/normandie/valcanville-50760/patrimoine-les-travaux-debutent-en-juin-leglise-de-valcanville-4171091 (''lire en ligne'')]. </ref>.
 
==Mobilier==
[[Fichier:Saint Firmin.jpg|vignette|Reliquaire de saint Firmin.]]
L'église de Valcanville abrite un riche mobilier, dont de nombreux éléments sont protégés :
 
*dans la chapelle de la Sainte Vierge sous la tour, de précieuses peintures du XV{{e}} siècle <ref>{{Palissy|PM50009877}}</ref>
*les fonts baptismaux en marbre noir qui étaient précédemment situés près de l'entrée de l'église <ref>{{Palissy|PM50009836}}</ref>
* le maître-autel de [[1840]] portant la croix de Malte<ref>{{Palissy|PM50009819}}</ref>
* une Vierge à l'enfant du 15{{e}} siècle classée monument historique au titre d'objet <ref>{{Palissy|PM50001208}}</ref>.
* l'aigle-lutrin réalisé en 1752 par les sieurs Devillers, de Cherbourg <ref>{{Palissy|PM50009834}}</ref>
* l'épitaphe de Jean-Baptiste Pontus (1735-1810), ancien vicaire général de Senez et de Coutances, curé du lieu <ref>{{Palissy|PM50009843}}</ref>.
* un tableau représentant saint Louis visitant les croisés atteints de la peste, don en 1868 du comte Polydor Le Marois <ref>probablement [[Jean Polydore Le Marois]] </ref>
* la maquette [[Ex-voto marin|ex-voto]] d'un trois-mâts dit ''Le Saint-Eugène'' <ref>{{Palissy|PM50009842}}</ref>.
* la relique de [[saint Firmin]], apportée d'Amiens en [[1475]] par Enguenaud, jeune religieux de Saint-Jean-de-Jérusalem, [[commanderie de Valcanville|commandeur de Valcanville]] <ref name=JS> [[Jean Seguin]], ''Saints imaginaires, dévotions populaires'', lib. Guénégaud, Paris, 1944, p. 236.</ref>
Le chœur est éclairé par des verrières  dont deux représentant l'annonciation et la Nativité réalisées par P. Bitterlin, de Paris, en 1878 <ref>{{Palissy|PM50009844}}</ref> ; si autres ..
 
On remarque dans la nef une verrière représentant [[saint Firmin]], signée G.Sagot et datée de 1960 , les autres sont simples, en losanges, seulement ornées d'armoiries de familles notables.


== Curés ==
== Curés ==


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== Notes et références ==
==Fiche technique==
<references />
* Contenance cadastrale : {{unité|630|m|2}}
 
==Situation==
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{{Notes et références}}


== Liens internes ==
== Liens internes ==
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== Lien externe ==
== Lien externe ==
* Géolocalisation : {{GeoDMS|49|38|39|N|1|19|43|W}}
* [http://objet.art.manche.fr/htm/VALCANVILLE.HTM Valcanville. Fichier documentaire] sur le site internet ''Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche''
   
   
[[Catégorie:Église de la Manche|Valcanville]]
[[Catégorie:Église de la Manche|Valcanville]]
[[Catégorie:Hagiotoponyme|Notre-Dame -, eglise (Valcanville)]]
[[Catégorie:Hagiotoponyme|Notre-Dame -, eglise (Valcanville)]]
[[Catégorie:Valcanville|Eglise]]
[[Catégorie:Valcanville|Eglise]]

Dernière version du 1 novembre 2023 à 16:16

L'église de Valcanville.

L'église Notre-Dame de Valcanville est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de Notre-Dame, elle relève, pour le culte, de la paroisse Julie-Postel du Val-de-Saire centrée à Barfleur.

Elle est également nommée église Notre-Dame et Saint-Firmin, invoqué ici pour soigner les insomnies et les maladies nerveuses.

Histoire

Charles de Gerville visite l'église en juillet 1819 :

« Égl. de Valcanville à croisée au bas du chœur.
Clocher bât. aigu sur le côté N. de la croisée.
Rien de voûté sinon qqs. pties [1] de la croisée.
Les fenêtres anc. sont à lancettes peu caractérisées, d'autres à ogives plus larges, en bouts de croisée à deux menaux (sic) fourchus. D'autres refaites en 1700.
Rien de curieux.
In a low level situation as well as the Commanderie hard by qui n'a, non plus, rien de curieux. C'étoit une Commanderie de frère servant.
Le tombeau de Mr. PONTUS [2], curé, mort depuis 10 ans, est assez élégant. Son épitaphe est du petit nombre de celles où l'on ne donne au mort que des louanges méritées [3].
Du Vicel, on va toujours en descendant pr. arriver à Valcanville. On passe au travers du Bois de la Folie, ancienne ppriété. de l'égl. de Barfleur et près des ruines de l'abbaye de Licornet [4], peut-être l'anc. monastère de Vicaise détruit par les Normans (sic). » [5]

La construction de l'église est plutôt récente : le chœur et la sacristie ont été bâtis en 1827 (sans plan ni architecte), la nef (32 m. x 10 m., bâtie plus haut que le chœur, avec l'intention de rehausser celui-ci plus tard) et les chapelles latérales en 1834-1836. C'est sous la direction du curé Crochard que l'église est construite et prend ses dimensions qui la font ressembler à « une espèce de cathédrale » [6] : elle pouvait contenir cinq fois plus de personnes que le nombre total d'habitants que comptait la commune en 1838 (400), c'est-à-dire 2 000 âmes. L'investissement est de 200 000 francs. On lui donne de telles dimensions car on espère alors le développement d'une usine implantée sur la commune, mais qui ferme peu après. En 1839, il n'y a déjà plus que la muraille de la nef. On note aussi une absence de pavé, de bancs, de chaire, de perque, de fonts baptismaux et d'autel dans la chapelle. On fait alors paver la nef et la chapelle en pierre de Caen. La nef, les deux chapelles et le nouvel autel du sanctuaire sont bénis en 1841.

La perque est installée en 1848, suivie d'un autel à la romaine par Étienne Aubin dans la chapelle sud en 1853. Le 28 juin 1865, Mgr Bravard bénit trois cloches. En décembre 1868, le député Paul-Jean-Polydore Le Marois offre un grand tableau (16e siècle ?) représentant saint Louis soignant les pestiférés pendant la croisade. En novembre 1869, c'est au tour de l'empereur Napoléon III d'offrir un grand tableau représentant le Christ au tombeau. En 1879, le comte Le Marois offre un tableau représentant l'Assomption; il est placé au grand autel.

Le chœur de l'église est modifié par l'abbé Blestel (curé de la paroisse de 1887 à 1906) car il le juge « beaucoup trop grand » par rapport au sanctuaire, « tout petit » et « très élevé ». Il fait abaisser le niveau du sanctuaire d'une marche et diminue la taille du chœur en rapprochant l'autel des paroissiens. Le sanctuaire est pavé en mosaïque et la boiserie du chœur refaite en imitant celle du sanctuaire. Il fait aussi diminuer les fenêtres du chœur et installer des vitraux représentant la vie de la Vierge.

Au début du 20e siècle, la nef est en très mauvais état. On choisit de la reconstruire dans des dimensions plus modestes. La nef et les deux chapelles sont reconstruites en 1903. Seule la tour aura résisté aux vicissitudes du temps, son clocher en bâtière datant du XIVe [7] ou XVe [8] siècle.

Durant le ministère de l'abbé Charles Lepeley (curé de Valcanville de 1927 à 1963), grâce au concours des paroissiens et de ses amis

« l'église a été nettoyée, embellie, transformée : électricité, candélabres, statues, vitraux, courtines et oriflammes pour les fêtes, tentures de deuil pour les cérémonies funèbres, bannières, tapis, chapes violettes, costumes d'enfants de chœur (soutanes rouges avec plusieurs jeux de cottas, et aubes bénédictines) ont englobé une somme assez considérable ». [7]

En 1950, Mgr Guyot, alors coadjuteur de Mgr Louvard, vient bénir les travaux de restauration de l'église rendus nécessaires suite aux dommages de guerre.

En 1955, devenu évêque de Coutances et d'Avranches, Mgr Guyot revient présider une fête célébrée en l'honneur de la bienheureuse Mère Placide, et bénir le Christ placé sur le calvaire de la Pinaudière.

Le clocher et le beffroi de l'église sont restaurés en 2016 [9].

Mobilier

Reliquaire de saint Firmin.

L'église de Valcanville abrite un riche mobilier, dont de nombreux éléments sont protégés :

  • dans la chapelle de la Sainte Vierge sous la tour, de précieuses peintures du XVe siècle [10]
  • les fonts baptismaux en marbre noir qui étaient précédemment situés près de l'entrée de l'église [11]
  • le maître-autel de 1840 portant la croix de Malte[12]
  • une Vierge à l'enfant du 15e siècle classée monument historique au titre d'objet [13].
  • l'aigle-lutrin réalisé en 1752 par les sieurs Devillers, de Cherbourg [14]
  • l'épitaphe de Jean-Baptiste Pontus (1735-1810), ancien vicaire général de Senez et de Coutances, curé du lieu [15].
  • un tableau représentant saint Louis visitant les croisés atteints de la peste, don en 1868 du comte Polydor Le Marois [16]
  • la maquette ex-voto d'un trois-mâts dit Le Saint-Eugène [17].
  • la relique de saint Firmin, apportée d'Amiens en 1475 par Enguenaud, jeune religieux de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur de Valcanville [18]

Le chœur est éclairé par des verrières dont deux représentant l'annonciation et la Nativité réalisées par P. Bitterlin, de Paris, en 1878 [19] ; si autres ..

On remarque dans la nef une verrière représentant saint Firmin, signée G.Sagot et datée de 1960 , les autres sont simples, en losanges, seulement ornées d'armoiries de familles notables.

Curés

Liste chronologique
Période Identité
1803 - 1810 Jean-Baptiste Pontus
1810 - 1826 François-Marin Jeannet
1826 - 1838 Charles Crochard
1838 - 1852 Félix Mahier
1852 - 1881 Joseph Delacour
1881 - 1887 Jean Clément
1887 - 1906 Charles Blestel
1906 - 1927 Eugène Voisin
1927 - 1963 Charles Lepeley
À compléter

Fiche technique

  • Contenance cadastrale : 630 m2

Situation

Chargement de la carte...

Notes et références

  1. Lire : parties.
  2. Jean-Baptiste Pontus (1732-1810) fut curé de Valcanville de 1802 à sa mort. À sa mort, il fut « regretté et honoré comme un saint Tout le pays assista à ses obsèques et pendant longtemps les fidèles allaient près de son tombeau érigé au moyen d'une collecte à laquelle participèrent même ses ennemis. Un grand nombre ont déclaré avoir à cette occasion des faveurs spirituelles [...] » (Delacour, curé)
  3. Le tombeau en marbre bleu de M. Pontus était sur le mur méridional. Ce mur ayant été abattu pour élargir l'église, le tombeau se trouve désormais à l'intérieur de l'église.
  4. Il y aurait eu à Valcanville un monastère nommé du Licornet. Il semble n'en rester aucune trace visible.
  5. Charles de Gerville, Michel Guibert, Voyage archéologique dans le département de la Manche (1818-1820), vol. I, Arrondissement de Cherbourg, 1999, p. 439.
  6. Le Constitutionnel, 25 décembre 1838.
  7. 7,0 et 7,1 Charles Lepeley, Valcanville, Coutances, Éditions Notre-Dame, 1957.
  8. La date inscrite à l'extérieur, 1406, est certainement erronée. C'était en effet le début de l'invasion anglaise, et on a peine à croire que des travaux aient été entrepris à cette époque. Philippe Lebresne lui préfère plutôt l'année 1426.
  9. « Patrimoine. Les travaux débutent en juin à l'église de Valcanville », Ouest-France, 18 avril 2016 (lire en ligne).
  10. « Notice n°PM50009877 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  11. « Notice n°PM50009836 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  12. « Notice n°PM50009819 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  13. « Notice n°PM50001208 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  14. « Notice n°PM50009834 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  15. « Notice n°PM50009843 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  16. probablement Jean Polydore Le Marois
  17. « Notice n°PM50009842 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  18. Jean Seguin, Saints imaginaires, dévotions populaires, lib. Guénégaud, Paris, 1944, p. 236.
  19. « Notice n°PM50009844 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Lien externe