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Église Notre-Dame (Fleury)

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Église de Fleury.

L’église Notre-Dame de Fleury est une édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de Notre-Dame, elle est également dédiée à sainte Barbe. Elle relève, pour le culte de la paroisse Sainte-Bernadette centrée à Villedieu-les-Poêles.

Histoire

Au Moyen-Âge

Guillaume, fils de Richard de Rollos, donne la moitié du droit de patronage de l’église Notre-Dame au prieuré Saint-Thomas de La Bloutière vers 1180-1189 [1]. Donation confirmée en 1200 puis le 28 janvier 1268 par le pape Clément IV.

Jean de Brucourt donne en 1226 tout son droit de patronage à l’ermitage de La Bloutière. Adam est recteur de Fleury au XIIIe.[2] François, Richard Anquetil est curé de Fleury en 1367.[3]

Au XVIIe siècle

Paul Collas, prêtre, prieur de la maison religieuse de La Bloutière est curé de Fleury en 1674. Roger Godefroy, Louis Briand et Jean Asselin tous prêtres, sont présents à cette visite où François de Saint-Gilles, écuyer, assure la fonction de trésorier et Gilles Duval, celle de custo.

Noble homme François de Saint-Gilles, écuyer, se qualifie de seigneur et patron honoraire de la paroisse de Fleury et de La Bloutière, le 24 août 1676.[4] Un titre clérical est consenti à François Asseline, clerc, dont le pieux dessein est de parvenir aux saints ordres et prêtrise le 1er avril 1677 en présence de Michel Guillaume Raulin et Jean Asseline, prêtres de la paroisse.

Jacques Froger est curé en 1684. L’équipe pastorale se compose de Jean Asseline, vicaire ; Louis Briand, François Asseline,[5] prêtres ; Michel Leriche, François Asseline, sous-diacres ; Roger Coutances, acolyte ; Charles Godefroy et François Lecailletel sont custos.

Le cimetière est en bon état. Il y a quelques réparations à faire sur le portail et sur la chapelle du midi. On travaille à faire une contretable au grand autel et on doit la placer à la saint Michel prochain.

Louis Brionne, prêtre, est présent à la visite de 1685 et François Asseline est diacre. Laurence Lavolley, avocat, et Charles Lavolley accomplissent la fonction de trésorier. On laisse entrer les bestiaux dans le cimetière, pourtant bien clos et fermé. Les travaux n’ont pas été réalisés sur la chapelle saint Jean ni sur le portail. Il sera nécessaire de réparer le haut des murailles de la tour qui menacent ruine. La contretable est placée au grand autel et remarque l’archidiacre : «  nous l’avons trouvée jolie ». Il faut qu’on y mette un tableau et deux images aux deux côtés. Le sieur Barbot, procureur des chanoines réguliers de La Bloutière, fait remarquer que l’autel a été changé. Les tombeaux qui sont dans le cimetière ainsi que ceux qui sont sous le portail seront mis à fleur de terre, afin de ne pas risquer de faire tomber ceux qui portent le saint viatique aux malades, à la diligence de ceux à qui ils appartiennent. Il n’est pas possible de lire facilement au lutrin, à cause de l’obscurité du bas du chœur, aussi l’archidiacre demande t-il qu’on fasse faire une ouverture de vitre, après toutefois que l’on ait consulté un expert pour savoir si celle-ci ne fera pas de tort à la voûte. Louis Briand, prêtre, retient l’attention. Il lui est interdit d’aller dans la paroisse entendre les confessions. Raulin Asseline rend son compte des années 1666-1670.

La visite archidiaconale de 1686 est intéressante dans la dénomination de l’équipe paroissiale, en effet, outre Jacques Froget, curé ; Jean Asseline, vicaire ; Louis Brionne, François Asseline, Michel Leriche et François Asseline, sont prêtres présents. Roger Coustance est sous-diacre ; Pierre Dufort, Jean Beaufils et François Renault, sont petits choristes ; Gilles Duval est custo. Michel Leriche, déjà nommé assure la charge de trésorier. Il faut mettre une barrière fermant à clef au lieu de l’échalier qui s’y trouve au bas du cimetière et qui est mal propre vis-à-vis du presbytère. Les tombes et tombeaux ainsi que les petites croix qui sont dressées au bout, seront mis à fleur de terre. Le custo sera autorisé à y travailler dans une quinzaine, faute des particuliers d’y avoir satisfait. La couverture de l’église est en bonne réparation à la réserve de celle du chœur qui est en méchant état. Il pleut sur la voûte qui est très belle, ce qui pourrait causer sa ruine si on n’y travaille pas. L’archidiacre ordonne aussi de faire l’ouverture de la vitre afin qu’elle donne plus de lumière au lutrin. Si le sieur abbé, qui doit faire ces réparations, est enjoint de les faire faire pour le printemps prochain. Jean Asselin, vicaire et syndic de l’église sera autorisé, si ce n’est pas le cas, de prélever directement sur les deniers dus par les fermiers du sieur abbé pour être employés à les faire, après que le général de la paroisse en ait fait le bannissement. L’autel de la chapelle saint Jean est trop bas ; il sera élevé d’égale hauteur à celui de l’autre chapelle. Aucun compte n’a été rendu. Le sieur Asseline, syndic, aura soin de se faire rendre les comptes et en faire vider les débets et reliquats afin de les employer à faire les décorations nécessaires à cette église, et tout particulièrement les deux images qui doivent être mises dans les niches prévues à cet effet, qui sont au-dessus des deux portes de la sacristie et qui sont du dessin de la contretable, au milieu de laquelle on a mis depuis notre dernière visite un tableau de l’assomption qui est assez beau. Jean Pastey, prêtre originaire de la paroisse, a fait la donation d’un calice, d’une patène, d’un plat et pintons, le tout de vermeil doré, d’une chasuble de damas et sa suite qui est très belle avec deux coussins.

Henri Roussel est curé en 1689 et Jean Asseline est vicaire. Louis Briault ; François Asseline ; Michel Leriche ; François Asseline ; Michel Eudes ; sont prêtres. Pierre Dufort ; Jean Beaufils ; Jean Datain sont choristes et Gilles Duval est custo. La couverture du chœur, du côté du septentrion, est toute ruinée. On y mettra de la tuile ou de l’ardoise. L’inventaire des titres et papiers sera mis à la perfection et déposé dans le coffre fort. La couverture est mise en bonne réparation à la réserve de la partie qui se trouve au dessus de l’arcade où est le grand crucifix. Celle du chœur est entièrement ruinée. Les pluies continuent de tomber sur la voûte de pierre qui est très belle. L’archidiacre craint qu’elle ne tombe si on n’y travaille pas. Ordre sera donné à l’abbé de La Bloutière d’y satisfaire à la réparer tout de neuf des deux côtés en ardoises ou en tuiles. Sinon il sera fait arrêt sur les deniers des fermiers et redevables du sieur abbé. Deux images, bien étoffées, ont été mises dans les niches de la contretable. Il serait à propos de boucher une porte, qui est au bas du chœur, très incommode et d’en faire une autre au haut de la nef, du même côté et en vis-à-vis de la chaire où se donnent les instructions. Les ecclésiastiques ne voient pas assez pour chanter au lutrin, aussi l’archidiacre ordonne t’il l’ouverture d’une vitre du côté du midi. L’inventaire des titres et papiers n’est pas encore mis à la perfection. Julien Durand n’a pas fait son devoir de chrétien depuis plusieurs années ainsi que quelques autres.

Henri Roussel, curé ; Jean Asseline, vicaire ; Louis Briant, François Asseline, Michel Eudes, prêtres participent à la visite de 1690 en compagnie de Pierre Dufort, Jean Beaufils, Jean Datain, petits clercs et Gilles Duval, custo. Michel et Jean Coutances sont trésoriers en charge. Le cimetière est en assez bon état et la couverture de la nef en assez bonne réparation à la réserve du lieu de l’arcade où est le grand crucifix. Les couvertures du portail et du chœur sont endommagées et presque ruinée pour cette dernière. Les pluies tombent continuellement sur la voûte de pierre qui est très belle, la pourrissent et la ruine entièrement. Le sieur abbé de La Bloutière est prié de la faire réparer tout de neuf et des deux côtés en ardoise ou en tuile. IL sera fait sur les débets, dû par les fermiers redevables. Deux images, bien étoffées sont disposées dans l’église aux deux côtés de la contretable. Il serait à proposer de boucher la porte qui se trouve au bas du chœur et d’en faire une autre au haut de la nef du même côté, vis-à-vis de la chaire, parce que les ecclésiastiques qui chantent au lutrin n’y voient pas assez. L’archidiacre ordonne également qu’une ouverture de vitre se fasse du côté du midi, vis-à-vis du lutrin, comme une chose absolument indispensable. L’inventaire des titres et papiers n’a pas encore été mis à la perfection ni les six ou sept derniers comptes qui n’ont pas été rendus. Julien Durand n’a pas fait son travail de trésorier depuis plusieurs années malgré les avertissements et exhortations qui lui ont été faites.

Pierre Dufour ; Jean Beaufils ; Jean Datain ; Charles Bernard ; François Lancler ; sont qualifiés de petits clercs à la visite de 1691. On laisse toujours entrer les bestiaux dans le cimetière qui en profanent la sainteté. La voûte de pierre[6] continue de se ruiner. Les affaires du trésor ont été négligées, les titres et papiers n’ont pas été mis en ordre et l’inventaire n’en a pas été fait. Les comptes n’ont pas été rendus depuis sept ou huit ans. Julien Durand, Jean Belin, et plusieurs autres, n’ont pas fait leur devoir de pâques.

Au XVIIIe siècle

Michel Leriche est reconnu comme vicaire en 1701 ; Jean Asseline, François Asseline, Denis Godefroy, Michel Eude ; sont prêtres ; Thomas Chauvet est trésorier et Pierre Lemoigne est custo. Le cimetière sera maintenu dans l’état où il se trouve. Le lutrin et les bancs sont placés dans le sacra sanctorum [7] et l’archidiacre ordonne qu’ils soient déplacés dans le bas du chœur, à l’endroit qu’il a marqué, au dessus de la petite porte et aux frais du trésor. Les trésoriers sont très négligents.

L’archidiacre reconnaît pour la première fois, en 1703, que le curé, Henri Roussel, est chanoine régulier de saint Augustin.[8] Nicolas Chauvet, fils de Guillaume, est custo. Les paroissiens sont encore morosifs vis-à-vis de l’élection d’un trésorier pour l’année en cours. L’archidiacre nomme d’office Laurens Lavoley, comme étant le plus propre et le plus capable d’en faire les fonctions. Les ordonnances n’ont pas été exécutées et les mêmes choses sont à faire, la première : doubler le tabernacle d’une étoffe précieuse ; la seconde : faire un tambour ou construire à la petite porte du chœur, tant pour le vent que pour la commodité du clergé ; la troisième : faire faire des bancs bien propres pour asseoir le clergé ; la quatrième : faire paver l’allée, du chœur à la grande porte. Les trésoriers, qui n’ont pas rendus leur compte seront avertis dans les huit jours et ensuite ils seront condamnés à deux écus d’amende pour la décoration de l’église.

Gilles Dupard, chanoine régulier de saint Augustin est curé en 1704. Il est toujours nécessaire d’insister sur le fait qu’il est interdit à toute personne, qu’elle que soit sa condition et sa qualité, de faire entrer les bestiaux dans le cimetière. Jean Asseline est accusé d’avoir cassé les deux armoires qui se trouvaient dans la chapelle du saint rosaire et ôter le balustre de cette chapelle sans y avoir été autorisé. Les affaires du trésor ont tellement été négligées qu’aucun compte n’a été rendu par la faute des paroissiens qui n’ont jamais voulu s’assembler pour délibérer.

François Le Marillet, prêtre, chanoine régulier, est curé en 1707 ; Michel Leriche est vicaire ; Jean Asseline, Michel Eudes, François Asseline, prêtres ; Michel Leriche, Thomas Le Petit, acolytes ; Pierre Foucher et Gilles Le Celier, custos. Le cimetière est bien clos et fermé et il a été réparé. La couverture de la nef doit être réparée. Le tabernacle doit être doublé et des décorations doivent être mises sur les deux autels des deux chapelles. La grande allée, à la diligence du vicaire Le Riche, a besoin d’être pavée. Le sieur Asseline, de la Hiboudière, achètera les ornements nécessaires à cette église et s’il emploie plus d’argent qu’il n’en a, il en sera remboursé. Jean Asseline se pourvoira d’ornements nécessaires pour acquitter les messes de la chapelle du rosaire. Si la fondation prévoit qu’elle soit chantée, il en donnera la part à ceux qui aideront à la chanter. Si Jean Asseline ne s’en acquitte pas, il sera destitué de la chapelle et il sera mit un autre chapelain à sa place. Aucun compte n’a pas été rendu depuis 1696. Philippine Gibaut n’acquitte pas dignement sa fonction de sage femme. Il est défendu à toutes les femmes, qu’elles que soient leur condition, de faire appel à elle pour leur couche.

Mathieu Le Monnier est custo en 1708. L’intérieur du tabernacle a été doublé. Le sieur curé assure qu’il va faire travailler à paver l’allée, du chœur à la grande porte. Quelques ornements ont été réparés par ses soins. Il a avancé ses deniers et il en sera remboursé. Les sept ou huit comptables sont avertis qu’ils doivent rendre leurs comptes et de les soumettrent au général afin de les mettre en état d’être alloués. Jean Asseline et le sieur du Guislain [9] se sont saisis de quelques papiers, arrêts et autres pièces de l’église. Ils sont invités à se présenter devant monseigneur l’évêque, le lendemain de la sainte année prochaine.

Jean Renaud est custo en 1716 ; Guillaume et Pierre Godefroy sont trésoriers ; Michel Le Riche, vicaire, François Asseline et Thomas Le Petit sont prêtres ; François Dastin est diacre ; Jacques Bourdon[10] et Jean Durford, sous-diacres. Le cimetière est en état. La grande allée de la nef a besoin d’être repavée et l’aire redressée. Il n’y a aucun compte de rendu. La contretable du grand autel commence à se gâter, il est nécessaire de la mettre en couleur, sur quoi les paroissiens délibéreront. Le catéchisme se fait régulièrement. Il y a environ 20 paroissiens qui n’ont pas fait leur devoir pascal.

François Marillet est curé en 1717. Michel Leriche est vicaire. François Renault et Thomas Le Petit, prêtres, sont présents à cette visite archidiaconale. Jacques Bourdon et Jean Dureford sont diacres. Mathieu Le Monnier fait les fonctions de custo et François Puisnée celles de trésorier. Le cimetière est en état ainsi qe les couvertures. La grande allée de la nef a besoin d’être pavée et redressée. Les comptes ont commencé à être examinés. Le catéchisme se fait régulièrement. Une visite de la contretable sera faite afin qu’elle ne dépérisse davantage. Quelques paroissiens n’ont point satisfait au devoir de pâques. Il y a quelques paroissiens qui n’ont pas fait leur devoir pascal.

Jacques Bourdon est vicaire en 1718 ; Michel Leriche, François Renaud, Thomas Le Petit, sont prêtres présents ; François Graffard [11] est acolyte ; Mathieu Le Monnier, custo. L’aire de la nef a été pavée de neuf et le chœur aurait besoin d’être reblanchi. Les décimateurs sont enjoints de faire réparer la couverture du chœur. Il y a quelques paroissiens qui n’ont pas satisfait à leur devoir pascal.

Les décimateurs sont enjoints en 1720 de faire les réparations à la couverture du chœur. L’aire de la nef a été pavée de neuf et le chœur aurait besoin d’être reblanchi. Les écoles se tiennent par charité.

François Graffard, Michel Leriche, Thomas Lepetit, sont prêtres présents à la visite de 1724 ; Denis Briand est diacre ; Louis David, sous-diacre ; François Lavolley, Jean Lechevallier, acolytes. Le cimetière est en bon état ainsi que les couvertures de l’église. L’intérieur est tenu proprement, cependant, les murailles auraient besoin d’être reblanchies. Acte est accordé au sieur prieur-curé des comptes de Guillaume et Pierre Godefroy, frères et Thomas Lepetit. Les écoles se tiennent par charité.

François Le Marillet s’éteint le 2 décembre 1730.

Denis Briand, prêtre présent, est vicaire à Saint-Ursin lors de la visite de 1731 à Fleury. Il est demandé à François Lavolley, syndic, d’acheter trois processionnaires à l’usage du diocèse de Coutances.

Il y a une requête de noble et discrète personne : Jean, Elisabeth Bernard, prêtre, seigneur de Fleury et autres lieux.[12]

Jean-Baptiste Godefroy est vicaire vers 1750. [13] Jacques Bourdon, prêtre de la paroisse de Fleury, où il est décédé.[14]

Dom Jacques Guillot, prêtre, curé de Fleury, prieur claustral de La Bloutière (vers 1768)[15] ; François Le Dard, vicaire ; Louis David, prêtre ; Bertrand, Jean Asseline, acolyte.[16] Léger, curé de Fleury.[17]

Un contrat en date du 24 janvier 1771 concerne Jean-Baptiste Jonchon, maître graveur à Paris et Claude Jonchon, marchand bourgeois à Caen.[18]

Dom Michel La Fosse est curé en 1786. Il fut enseveli à Fleury le 20 juin 1825.

Au XIXe siècle

L’église est reconnue être dans un grand état de pauvreté en 1807. Elle a la forme d’une croix latine et présente deux chapelles latérales : Notre Dame de pitié au sud et saint Jean-Baptiste au sud. L’autel majeur est sous le vocable de Notre Dame de l’assomption.

1828 : construction d’une voûte en lambris en arc surbaissé, dans la nef.

Restauration en 1834 du tableau de l’assomption au maître autel par Quesnel, peintre à Coutances.

L’église de Notre Dame de Fleury qui offre, en 1845, quelque intérêt sous le rapport de la voûte du chœur avec ses arcades et ses belles croisées en rosaces est tout à fait en mauvais état d’entretien, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur. La sacristie occupant une partie du chœur la rend trop petite pour la population. Une sacristie construite en dehors de l’édifice remédierait en partie à cet inconvénient. La toiture de l’église est entièrement usée, ne pouvant plus jeter l’eau dehors. Le lambris se détériore considérablement.[19]

1857 : achat des fonts-baptismaux.

30 août 1874 : bénédiction de la cloche : Barbe, Angélique, Augustine, 975kg.

L’orage détruisit le clocher, une partie des toitures, des autels, des verrières et du dallage en 1891.

Au XXe siècle

1904 : pose du carrelage en damier produit par la maison Marguet d’Andrésieux (Loire) et bénédiction des statues de : Jean, Antoine de Padoue et Expédit.

Inventaire du 20 mars 1906.

1915 : bénédiction des statues de : Geneviève [20], Bienheureuse Jeanne d’Arc.[21]

1920-1921 : travaux d’intérieur confiés à l’architecte Leforestier de Granville.

25 septembre 1921 : bénédiction des statues de : Radegonde, Marguerite-Marie Alacoque, Marie.[22]

1932 : confection des stalles de curés et de vicaire par Leriveray, ébéniste à Fleury et Vernier de Chérencé-le-Héron.

25 juillet 1949 : bénédiction de deux cloches : Marie, Jeanne, Thérèse, 730 kg ; Françoise, Michelle, Barbe, 498 kg.

1952 : découverte d’une statuette en pierre d’un évêque pouvant être contemporaine du chœur (XVe).

Architecture

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L’église Notre Dame a la forme, au sol, d’une simple croix latine orientée. Elle séduit par l’échelonnement progressif de ses toits d’ouest en est. Le clocher se distingue par son élévation et sa sveltesse. La nef est percée sur le flanc nord de fenêtres à lancettes simples de style gothique XIIIe ou XIVe.

Le clocher

Le clocher carré à bâtière s’élève au nord. Les deux premiers étages sont plus anciens que le troisième, reconstruit au début du XXe en néogothique. Le premier étage est épaulé par de puissants contreforts, aux longs glacis, édifiés au droit des murs. Trois faces de cet étage sont percées de fenêtres gothiques tardives. Une fenêtre courte et large à motif trilobé éclaire la face ouest. Le remplage est sculpté de grandes fleurs sur tiges. L’ébrasure de la fenêtre est surmontée d’un arc en plein cintre dont les claveaux naissent sur deux effigies. Remarquer le crâne disposé au sommet de cet arc.

Une seconde fenêtre éclaire la face nord de la tour. L’arc à accolade qui la surmonte présente un profil identique au précédent. Le fleuron de la contre courbe a disparu. Une fenêtre plus modeste, en arc brisé, éclaire le côté est. Les trois étages du clocher sont soulignés de bandeaux de pierre. L’étage supérieur contient le beffroi et les trois cloches répondant aux prénoms de : Barbe, Angélique, Augustine reçut l’onction le 30 août 1874 ; Marie, Jeanne, Thérèse et Françoise, Michelle, Barbe ; elles furent bénites le 25 juillet 1949.

Les quatre faces sont percées de fenêtres géminées, en arc brisé. Le meneau central se présente sous la forme d’une colonnette avec base et chapiteau. Les rampants de la bâtière sont puissamment appareillés de granite. Les consoles de la base ainsi que les modillons de même nature soutiennent la corniche saillante.

Le chœur

Le chœur gothique (XIIIe - XIVe), de trois travées latérales, est épaulé au Nord par des contreforts droits qui semblent avoir été reconstruits.

Les fenêtres trilobées sont de profil identique à la nef. La tourelle d’angle contient l’escalier d’accès aux parties hautes. Deux contreforts à ressaut épaulent le chevet plat oriental du chœur.

Une grande fenêtre à meneaux et remplage l’éclaire. Le triplet de fenêtres trilobées s’inscrit dans un arc brisé. Le réseau du remplage se compose de trois quintefeuilles. L’ossature de cette fenêtre semble avoir été restaurée.

Les deux travées du flanc méridional du chœur sont éclairées par deux grandes fenêtres à meneaux et remplages de style gothique XIVe. Les fenêtres géminées à motif trilobé sont inscrites dans de grands arcs brisés. Un oculus à quintefeuilles forme le remplage supérieur.

La troisième baie en plein cintre classique s’apparente au XVIIe siècle. Elle surmonte une porte de la même période.

La sacristie

La sacristie est une construction récente. La pierre d’angle est datée du 4 décembre 1962 en chiffres romains (IV XII MCMLXII)

Le transept

La chapelle au sud forme le second bras du transept.

Le profil gothique de sa fenêtre plein sud a été en partie modifié au XVIIe siècle. L’arc brisé a été cintré.

L’appentis sur son côté ouest est une construction moderne. L’arc du linteau de la porte est surbaissé.

La nef

Le flanc sud de la nef a conservé une importante maçonnerie en opus spicatum, de la période romane.[23]

Les deux fenêtres légèrement différentes sont caractéristiques du gothique tardif. Les puissants arcs qui les surmontent sont semblables aux arcs de la tour.

La façade ouest de la nef se prolonge au droit des murs de deux contreforts dont la pierre utilisée est la même que le porche. .

Le porche

Porche gothique tardif en avant corps qui prolonge la nef à l’ouest.

Il est appareillé en granite du Gast et voûté sur croisée d’ogives. L’arc brisé à multiples voussures, est légèrement désaxé. Les deux contreforts sont disposés en diagonale dans le prolongement des nervures de la voûte. La base nord-ouest est ornée de deux fleurs de lys séparées par une fine baguette. Les quatre culots de lampe sont sculptés d’effigies coiffées de tailloirs ronds ou polygonaux.

Intérieur

Du chœur vers la nef.

La nef

On entre dans la nef en franchissant le portail en arc surbaissé.

La nef est entièrement voûtée d’un lambris en arc surbaissé. Un gros modillon de pierre, côté nord, à la base cette voûte en bois soutenait l’un des entraits de l’ancienne charpente traditionnelle.

Les vitraux de la nef sont consacrés au nord à Notre Dame de La Salette et de Pontmain ; au sud à un soldat romain (Expédit, Maurice ou le centurion) et à un roi ( Saint Henri ou le Christ Roi).

La nef contient les statues en plâtre des saints Antoine de Padoue (1904), Jean Marie Vianney (curé d'Ars), Thérèse de l’enfant Jésus, Jeanne d’Arc (1915), Immaculée Conception de Lourdes et un Christ en croix.

Chapelle sous le clocher

La chapelle Notre Dame de Pitié sous le clocher s’ouvre sur la nef par un arc brisé prenant appui sur d’épais massifs de pierre. Elle a fait l’objet de travaux de restauration en 1969. Elle est voûtée sur croisée d’ogives dont l’épais tore et les deux cavets évoquent le XVe siècle.

Les nervures naissent sur des culots coudés. Une piscine aux ablutions est enchâssée dans la maçonnerie.

La plate-tombe qui y est déposée couvrait à l’origine la sépulture de Dom Michel Lafosse, chanoine régulier de l’ordre de St Augustin à La Bloutière, curé de Fleury où il décéda le 19 juin 1825.

La cuve baptismale de forme ovoïde et son couvercle en dôme de laiton ont été posés en 1857.

Deux vitraux évoquent la donation du Rosaire à saint Dominique et à la remise du scapulaire à saint Simon Stock. L’ancienne cuve baptismale carrée d’époque romane est utilisée pour recevoir les lumignons des personnes invoquant l’intercession de Notre Dame de la jaunisse. Les pèlerins viennent prier Notre Dame de pitié après s’être rendus à l’oratoire de Notre Dame de la jaunisse pour obtenir la guérison du mal.

La Piéta en calcaire du XVIe siècle est environnée des armoiries des donateurs : un écu de gueules au chevron d’argent chargé de deux roses de même en chef et d’une merlette d’or en pointe de la famille Lebreton et un écu mi parti de même au premier et au second de deux bandes d’argent accompagnées de coquilles de même qui est de la famille de Montaigu.

Chapelle sud

La chapelle du transept sud, consacrée à saint Étienne, fit l’objet d’une restauration en 1986.

Le profil des ogives de sa voûte est différent : le tore bien dégagé entre deux gorges profondes évoque le gothique primitif.

Les nervures s’appuient sur quatre culots sculptés dont deux personnages méritent notre attention : celui du sud-ouest tire la langue, et celui du sud-est, marqué par de profondes rides. La clef de voûte est armoriée. Elle présente en mi parti un écu chargé de trois javelines dont les fers sont en pointe et en second un écu chargé de deux roses de Jean de Marceul et Anne Lebreton.(Mariés en 1659).

Les quatre colonnes torses garnies de pampres dans le premier tiers ; cannelées et rudentées sur les deux autres tiers ; dont la transition se fait par l’intermédiaire de couronnes de baron sculptées sur chacune d’elles proviennent d’une contretable du XVIIe. L’église dépendait du prieuré La Bloutière dont le prieur avait rang de baron. Elles portent un évêque du XVe et une piéta du XVIe siècle, en calcaire polychrome.

La contretable de l’autel (XVIIIe) se compose de deux pilastres cannelés et rudentés et de deux chapiteaux antiques. Un fronton triangulaire portant en gloire la croix est posé sur un entablement à corniche saillante.

Le tabernacle à colonnettes, est orné des statuettes de sainte Barbe, et du Christ bénissant.

Saint Étienne en bois polychrome du XVe, est disposé au centre. Une piscine en arc à accolade est enchâssée dans le mur méridional.

Le vitrail est consacré au sacré Cœur de Jésus et à l’Immaculée Conception de Lourdes. Les basiliques de Rome et de Lourdes y figurent. La Nativité est représentée dans l’oculus.

Le chœur

Grande verrière du chœur.

Un grand arc triomphal de marque l’entrée du chœur. Deux colonnes engagées rondes avec chapiteaux ronds à tailloirs polygonaux et bases servent d’appui aux ogives formées de deux rouleaux aux angles abattus.

Le chœur est voûté sur croisées d’ogives barlongues.

Le profil des nervures évoque le gothique primitif (XIIIe ou XIVe siècle). Des arcs doubleaux segmentent les travées.

Quatre colonnes engagées avec bases et chapiteaux servent d’appui aux nervures de la voûte.

Des culots sculptés les reçoivent aux angles.

Les vitraux sont consacrés, au nord au couronnement de la Vierge par la Sainte Trinité et à la Sainte famille de Nazareth ; à l’est à l’Assomption de la Vierge Marie. Cette grande verrière est signée par Mazuet de Bayeux en 1926. Les vitraux du sud évoquent l’apparition du Sacré Cœur à Marguerite Marie Alacoque[24] dont on remarque la représentation de la basilique de Montmartre, puis la Résurrection de Jésus et le martyr de sainte Barbe.

L’autel néogothique est en plâtre ou en stuc.

La Cène est représentée sur le devant de l’autel. Le gradin porte l’inscription latine « venite ad me omnes » (Venez tous à moi).

La porte du tabernacle est ornée de la représentation du bon Pasteur.

La prédelle ajourée d’arcades trilobées contient les statuettes de : la Vierge, Mathieu, Jean, Vierge à l’enfant, Pierre, Luc, Paul et Joseph.

Les statues de sainte Barbe et de saint Laurent, en bois polychrome XVIIe, sont disposées de chaque côté de l’autel majeur.[25]

La Vierge de l’Apocalypse, plâtre XIXe et saint Joseph, plâtre moderne, ont pris place dans le chœur.

Le cimetière

Le cimetière contient deux croix de pierre dont celle qui se trouve au nord-ouest (XVIe) possède un croisillon sculpté d’un Christ finement représenté. Le nœud de cette croix est armorié sur ses quatre faces. Il porte les écus des familles représentées sur la Piéta.

Le monument aux morts y est installé depuis 1921.

Notes et références

  1. Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours…, Vol. 2, 1878, p. 299.
  2. Acte du 13 août 1255.
  3. Acte du 15 juin 1367.
  4. Il portait d’azur à un aigle d’or, becqué et membré de gueules. Sa pierre tombale portait l’épitaphe suivante : « Noble seigneur, François de Saint Gilles, seigneur et patron honoraire de Fleury, 1683 ».
  5. Il est peut-être celui qui bénéficia d’un titre clérical le 1er avril 1677 alors qu’il était clerc.
  6. L’archidiacre précise toujours qu’elle est très belle.
  7. Le sanctuaire
  8. Il meurt le 24 décembre 1703.
  9. Peut-être Jean de Pierre, sieur du Mesnil Guislain, dont noble dame Anne de Saint Gilles, veuve, non héritière, se fait connaître par un acte entre elle et François de Saint Gilles, écuyer, seigneur et patron de Fleury et de la Bloutière, en sa partie, en 5 E 17156 (plusieurs documents à la suite).
  10. Jacques Bourdon, est mort en 1750 (compagnie de M Le chevalier de Renty).
  11. Ou Griffard.
  12. En: 5 E 17206 folio 269.
  13. Demeurant à la maison des hauts vents à Fleury (voir : 5 E 17190)
  14. Compagnie de M Lechevalier de Renty en garnison à Vire.
  15. Voir en 5 E 17213, folio 154. Il meurt le 12 janvier 1780.
  16. Voir une adjudication d’une maison nommée le jardin de l’école à Fleury (21 septembre 1760)
  17. Mort en 1785.
  18. 5 E 17215
  19. Enquête sur l’état des églises et presbytère en 1845, archives diocésaines de Coutances.
  20. Donnée par la famille Dastin
  21. Sortie des ateliers Rouillard d’Angers.
  22. Données par la famille Dastin. La bénédiction eut lieu en même temps que le monument aux morts.
  23. Mariés en 1659
  24. Signé : Mazuet, Bayeux, 1924
  25. Probablement celles que découvrit l’archidiacre en 1690 au cours de sa visite.

Source

Jacky Brionne en septembre 2000 - Version augmentée en 2006

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