Église Notre-Dame (Couville)
De Wikimanche
L'église Notre-Dame de Couville est un édifice catholique de la Manche.
Dédiée à Notre-Dame, elle relève, pour le culte, de la paroisse Sainte-Bernadette, centrée à Martinvast.
Histoire
Selon l'abbé Lecanu :
- « L'église Notre Dame de Couville fut donnée en 1144 à l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte par Adam de Brueys baron de Brix. Le curé payait une décime de trente quatre livres » [1].
L'édifice actuel construit au XIIIe siècle dans le style roman est remanié au XIVe dans le style gothique.
Le clocher en bâtière est construit au XVIIIe siècle [2].
En 1819, Charles de Gerville écrit :
- « De cette égl. simple et spacieuse, sans croisée, la ppart. des fenêtres et portes indiquent la fin du 12è siècle;
Choeur allongé en 1700. On le voit par 2 fenêtres opposées contre la sacristie E.
Tour N. au haut de la nef.
Les fonts portés sur 4 pieds sont antiques, moins caractérisés que ceux de Golleville.
Dans une situation peu élevée, cette égl. ne se voit pas de loin. » [3]
Mobilier
Dotée d'un riche mobilier, l'église de Couville abrite notamment :
- une cuve baptismale posée sur cinq colonnettes (XIIe s.), classée monument historique au titre d'objet en 1905 [4]. Les faces de la cuve sont ornées de motifs symboliques : un dragon, des arcatures, une étoile à cinq branches et une fleur stylisée à quatre pétales dans un cercle [5].
- le maître-autel, son tabernacle, son exposition, son retable avec la toile de la Cène. L'ensemble est acheté en 1809 à Jean-Charles Cornavin de Chanvalon, maire de Carentan, propriétaire de l'abbaye de Blanchelande pendant quelque temps [5] ; la toile de la Cène est l'œuvre de Louis Goubert, d'après un tableau de Philippe de Champaigne [6].
- un calice et sa patène de 1667 [7]
- la chaire à prêcher (1778) avec son escalier, son dosseret, son abat-voix couronné de six volutes [8]
Parmi les verrières qui éclairent l'édifice on remarque celle à deux lancettes (le Christ avec trois apôtres) peinte par Charles Lorin en 1898 et celle à trois lancettes (Marie, mère du peuple de Dieu) réalisée après la Seconde Guerre mondiale.
Cimetière
L'église de Couville est entourée d'un cimetière où l'on a retrouvé en 1831 un sarcophage mérovingien et par la suite de nombreux fragments de calcaire coquillier de Sainteny [2].
Une croix de pierre porte l'inscription : « Ici repose le corps de Pierre Lucas de Couville décédé à Couville le 4 juillet 1855 à l'âge de 72 ans ». C'était l'époux de Léontine Le Febvre de La Grimmonnière qui légua à leur fils aîné, Henri Lucas de Couville, le château de Querqueville ; leur fils cadet, Hippolyte fut maire de Couville et habitait le manoir Saint-Luc à Couville ; ces Lucas étaient les derniers descendants de la branche de la famille de Louis Lucas, fondateur de la verrerie de Tourlaville en 1656 [2].
Le monument aux morts est dans l'angle nord-est du cimetière.
Curés
- ...-1824 : Roulland
- 1824-1852 : P. Lecordier-Desjardins
- 1852-1854 : A. Dupont
- 1854-1862 : Bon Martin
- 1862-1871 : Laurence
- 1871-1874 : Vastel
- 1874-1899 : Jules Tardif
- 1899-... : Regnault
- 1929-... : Folliot
- 1948-1963 : Charles Burnel (administrateur)
- [1965]-[1972] : Legallois (curé-doyen)
- ...
- 1990-1996 : Louis Richard
- ...
- 1998-2004 : Jean Leterrier
- 2004-2010 : Pascal Pien
- 2011 : Richard Lucas
- 2011-2018 : Michel Herbert
- 2018-2020 : Christophe Férey
- 2020-actuel : Olivier Le Page
Situation
Bibliographie
- A. Montier, « L'église de Couville », La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche 1re [-2e] partie., édit. Lemasle et Cie, Le Havre,1899, pp. 11-13 (lire sur gallica.bnf).
- Jeanne Thiébot, « Fonts baptismaux et symbolisme à l’époque romane. Les fonts de Couville, Magneville et Breuville. », Cahiers Léopold Delisle, 1988.
Notes et références
- ↑ Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours…, vol. 2, 1878, p. 312.
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 « Couville », Vikland, n° 23, hiver 1981, p.10 (lire en ligne).
- ↑ Charles de Gerville in Michel Guibert, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. I, Arrondissement de Cherbourg, Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1999, p. 98.
- ↑ « Notice n°PM50001411 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ 5,0 et 5,1 Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche, site internet.
- ↑ « Notice n°PM50001413 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50000323 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
- ↑ « Notice n°PM50001412 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.