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Église Notre-Dame (Clitourps)

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Église de Clitourps.

L'église Notre-Dame de Clitourps est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de Notre-Dame, elle a comme second patron saint Maur, moine bénédictin du VIe siècle..

Elle relève, pour le culte, de la paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Saire centrée à Saint-Pierre-Église.

Histoire

Du XIe siècle, l'église a la forme d'une croix latine avec de solides contreforts pour porter la voûte faite en maçonnerie.

L'église Notre-Dame est donnée au chapitre de Coutances par Simon, fils de Roger, en présence d'Henri Beauclerc en 1120[1].

En 1665, le chœur qui menace ruine est rebâti.

Son clocher en bâtière du XVIe siècle est typique du Cotentin avec ses ouvertures gothiques à sa base et des fenêtres à meneaux au niveau de la cloche. Il est édifié sur le côté droit de la nef et porte, à son sommet la date de 1785, ce qui doit correspondre à une grosse réparation.

Sur le côté droit du portail est placée une statue en pierre calcaire, assez abîmée, représentant saint Fiacre. Le Christ en croix est du 18e siècle.

Les deux vitraux du 19e siècle représentent, l'un la Sainte Famille, et l'autre la Nativité.

La chapelle de la Sainte Vierge recèle une statue en terre cuite d'une Vierge à l'enfant et un retable à deux pilastres cannelés et gloire rayonnante. À l'origine, cette chapelle était dédiée à saint Maur.

Pendant la Révolution, l'église subit d'importants dégâts : les statues des saints sont brisés, les meubles vendus et les deux cloches envoyées au district de Valognes.

Une seule cloche garnit le clocher, elle porte les inscriptions suivantes :

« L'an 1837 a été bénite par M. Delisle, curé de Clitourps et nommée Charlotte par la dame Charlotte de Hennot, veuve de Auguste Levicomte de Blangy assistée de Gaston Levicomte de Blangy, son fils, de Saint Pierre-Eglise. Les frères Grente de Hambye m'ont faite. »

La crise des inventaires en 1906 n'épargne pas Clitourps : « toute la population (300 habitants) est accourue, prête à une résistance acharnée » [2]. Cinquante personnes, dont trente hommes munis de fourches, sont à l'intérieur de l'église tandis que le reste de la population attend l'agent avec le curé, qui signifie sa « protestation énergique » à l'inventaire. L'agent doit rebrousser chemin.

L'autel en granit de la chapelle du Sacré-Cœur date de 1952.

Le 28 novembre 2005, le clocher souffre d'un violent orage et des pierres tombent sur la toiture et la route en contrebas. Les élus ne ménagent pas leur peine pour que l'église soit restaurée, sollicitant l'entreprise Fouquet pour la mise hors d'eau et la sécurité de l'église et du cimetière, et l'entreprise Bodin pour les études et les travaux du clocher même. En avril 2007, la restauration du clocher est terminée [3], et l'ensemble des travaux est béni le dimanche 17 février 2008, après la fin de la réfection de la toiture.

Situation

L'abside.
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Notes et références

  1. De Pontaumont, « Notes historiques et archéologiques sur les communes de l'arrondissement de Cherbourg », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 1856
  2. La Croix, 29 mars 1906.
  3. « Clitoups. Le clocher rebâti à l'identique », Ouest-France, 27 avril 2007.

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