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« Église Notre-Dame-de-l'Assomption (Montgardon) » : différence entre les versions

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* le [[Monument aux morts de Montgardon|monument aux morts]]
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Version du 24 septembre 2022 à 17:43

Église de Montgardon.

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Montgardon est un édifice catholique de la Manche.

Dédiée à Notre Dame, elle relève, pour le culte, de la paroisse Bienheureux Marcel-Callo centrée à La Haye-du-Puits.

Histoire

En 1859 Louis Renault rédige un historique détaillé de l'église et de la paroisse[1] :

« L'église est dédiée à la sainte Vierge. Elle payait une décime de 45 livres et dépendait de l'archidiaconé du Bauptois et du doyenné de la Haye-du-Puits. Richard de la Haye, le jour qu'il fonda l'abbaye de Blanchelande, lui abandonna tous ses droits sur cette église […]
Lorsque le Livre noir fut rédigé, Guillaume du Hommet avait le patronage de l'église de Montgardon. l'abbé de Blanchelande percevait deux gerbes, le curé avait la troisième avec le casuel , et sur les aumônes environ 60 sols. Les deux parts valaient chacune 60 livres. Le prieur de Broquebœuf avait aussi 20 livres.— Les aumônes qui appartenaient à l*église de Montgardon consistaient dans 48 acres de terre valant chacune un quartier de froment à la mesure de la Haye-du-Puits, des prés, des clos valant aussi deux autres quartiers de froment.
Dans le cours du XIVe siècle, Jean du Saussey avait le patronage de l'église. La dime se partageait comme dans le siècle précèdent ; mais l'abbé de Blanchelande, à cause de la dîme qu'il prenait, avait l'habitude de donner au curé, chaque année, six livres et dix sous tournois. Le curé avait un manoir presbytéral et des terres aumônées jusqu'à concurrence d'environ 15 acres. 11 payait pour la débite 14 sous, pour droit de visite 6 sous et pareille somme pour la chape de l'évêque.
Il y avait, près le manoir du seigneur Eustace de Chanteloup, une chapelle nommée la chapelle de Canteloup, dont le chapelain avait chaque année 15 livres.
Depuis longtemps, le patronage de l’église de Montgardon avait cessé d’être laïque, et il appartenait à l’évêque de Coutances.
Plusieurs chartes nous apprennent que les dîmes et les droits sur l’église de Montgardon furent un objet de contestation entre l’abbé de Blanchelande et Raoul de Rothor. Ainsi, Guillaume du Hommet, connétable du roi, adresse à Richard de Bohon, évêque de Coutances, et à Richard, évêque d’Avranches, une charte dans laquelle on voit que l’abbé de Blanchelande et Raoul de Rothor, clerc, ont fait en sa présence accord touchant l’église de Montgardon. Raoul reconnaît tenir de l’abbaye tout ce qui appartenait au fief de la Haye en dîmes et dîmages, bénéfices d’autel ou de cimetière ; et ledit abbé lui accorde le bénéfice pour 28 quartiers de froment de rente et 10 cierges à la Purification, à condition que si Pierre, son fils, prêtre, lui survit, il aura ledit bénéfice aux mêmes conditions, et que si ledit Pierre meurt avant son père, Thomas, son frère, aura le même bénéfice.
Richard, évêque de Coutances, par ordre du souverain pontife, termina le différend en présence de l’abbé de Montebourg, de Guillaume du Hommet, et autres clercs et laïques qui intervinrent à l’accord qui fut scellé de leur sceau, Guillaume, évêque de Coutances, ratifia l’accord fait entre l’abbé de Blanchelande et Richard de Rothor. " Et toutes les fois que la présentation aura lieu, l’abbé de Blanchelande, ou un autre en son nom, se présentera, et le curé jurera devant lui qu’il ne portera jamais euxdits religieux aucun dommage au sujet des dîmes ci-dessus dites. L’abbé, ou celui qui sera venu pour lui, jurera également de conserver la paix à l’égard de la présentation, du présentateur et du présenté".
Malgré ces serments, malgré tous ces actes faits solennellement, la paix n’était pas sincère, et la guerre continuait entre l’abbé de Blanchelande et le curé de Montgardon ; car on voit, en 1204, G., chantre, R., maître des écoles, et G. de Bourgachard, chanoine de Coutances, députés par le pape Innocent III, pour terminer canoniquement la cause qui existait entre l’abbé de Blanchelande et Guillaume de Rothor, prêtre, sur certaines dîmes de Montgardon, appartenant à l’abbaye, c’est-à-dire les dîmes du fief Néel-Jourdan et du fief de Guillaume de Moro, que Guillaume de Rothor leur avait enlevées. :Les dîmes furent adjugées à l’abbaye de Blanchelande, dans le chapitre de Coutances. »

En 1878, l'abbé Lecanu complète l'historique[2] :

« L'église est sous le vocable de Notre-Dame. Lorsque Richard de la Haye-du-Puits fonda l'abbaye de Blanchelande, il lui donna tout ce qu'il possédait à Montgardon mais l'église du lieu n'en faisait sans doute point partie car la cure était à la nomination directe de l'évêque en dernier lieu et de présentation laïque au XVe siècle. Pendant l'occupation anglaise, Henri V présenta Jean Michel à la cure de Montgardon.
Elle dépendait, sous l'ancien régime, du diocèse de Coutances, de l’archidiaconé du Bauptois et du doyenné de La Haye-du-Puits. »

Très endommagée lors des combats de la Libération en 1944, elle est restaurée par les architectes Bernard Lulé et Maurice Ploquin [3].

Le portail est du XIIe siècle.

Description

Et en 1859 nous trouvons cette description plus architecturale[1] :

« L'église présente un peu d'intérêt ; primitivement elle avait la forme d'une croix : dans son étal actuel elle se compose d'une nef centrale, d'un chœur, de deux chapelles, et de deux petites nefs latérales d'une construction moderne, que deux arcades mettent en communication avec la nef principale, et qui sont éclairées par de petites fenêtres carrées.
La façade principale a été reconstruite en partie ; mais la construction primitive conservée date du XIe ou XIIe siècle. Ses fenêtres sont courtes, étroites, en forme de meurtrières, arrondies à leur partie supérieure, comme toutes celles que j'ai observées dans les églises de campagne , datant de l'époque romane. Les contreforts primitifs sont peu saillants, et ont, avec raison, été conservés lorsqu'on a réparé le mur. Dans l'intervalle, et au-dessus de ces contreforts, il existe des fenêtres superposées.
Les deux chapelles sont aussi du XIe ou XIIe siècle. Leurs murs montrent des contreforts plats, et la corniche qui lès couronne est supportée par des modillons à figures grimaçantes.
Des colonnes & chapiteaux romans reçoivent l'arcade triomphale qui divise le chœur de la nef.
Les fenêtres qui éclairent le chœur sont longues, étroites, à ogive et sans colonnettes.
Une tour carrée, couronnée par un toit en bâtière et & pente rapide , s'élève entre chœur et nef. Les quatre piliers qui la portent sont garnis de colonnes engagées.
Une fenêtre à trois meneaux et que couronne une arcade remplie d'une rosace subtrilobée est ouverte dans le mur absidal.
Un narthex ou petit porche du XVe ou XVIe siècle précède l'église
On remarque dans le cimetière plusieurs ifs dont l'un mesure 6 mètres 80 centimètres de circonférence.. »

Mobilier

On remarque dans cette église :

  • les fonts baptismaux en calcaire (17e s.) [4]
  • un Christ en croix provenant de la poutre de gloire (perque) (17e s.) [5]
  • les statues de saint Mammès dit sainte Ventrille (19e s.) [6] et sainte Marguerite et le dragon (18e s.)[7],

Les vitraux sont l’œuvre des ateliers Mauméjean, on y reconnaît Marie-Madeleine Postel et saint Michel ; on trouve sur trois baies les armoiries de Mgr Théophile Louvard, de Mgr Jean Guyot et du pape Pie XII [8].

Cimetière

L’église est entourée du cimetière où l’on observe :

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Annuaire du département de la Manche Article de Louis Renault -1859 (lire en ligne).
  2. Abbé Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d’Avranches, Coutances, 1878 (lire en ligne).
  3. Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche, Conseil général de la Manche, Conservation des antiquités et objets d’art, 2011.
  4. « Notice n°PM50009229 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  5. « Notice n°PM50001798 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  6. « Notice n°PM50002089 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  7. « Notice n°PM50002089 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  8. Conservation des antiquités et objets d’art de la Manche, site internet
  9. « Notice n°PM50009232 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.
  10. « Notice n°PM50009231 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Liens externes