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« Édouard Denis-Dumont » : différence entre les versions

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''Acte Notarié'' (Archives privées / M. Leconte Robert)
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Version du 30 janvier 2009 à 14:46

Qui était le Docteur Pierre Denis-Dumont ?

En Normandie, et notamment à Portbail, une rue lui est dédiée. Qui était Pierre Denis-Dumont, illustre savant du XIX ème siècle, et haute figure historique originaire de Surtainville ? DENIS-DUMONT (Pierre, Léonord, Edouard)(23/02/1830 - 29/05/1886) Chirurgien en chef des Hôpitaux de Caen, Docteur en médecine de la Faculté de Paris.

Fils de Napoléon Edouard Denis-Dumont (15/08/1804 - 05/11/1881) (1) et de Rose Victoire Haineville Des Quiesses (02/07/1800 - 03/09/1875), Pierre Léonord Edouard Denis-Dumont vît le jour à Surtainville le 23 Février 1830. Il appartenait par sa mère à la petite noblesse rurale (2).

En 1838, M. Giguet-Lefillastre (3), médecin de marine en retraite à Surtainville, qui encourageait l'instruction primaire et distribuait des récompenses aux élèves les plus méritants, couronna le jeune Denis-Dumont, alors âgé de 8 ans, et conseilla à son père, maire de Surtainville, de lui faire poursuivre ses études.

Quelques années plus tard, devenu Docteur en médecine de la Faculté de Paris, il se spécialisa dans la chirurgie, fut un des premiers à appliquer les méthodes d'anesthésie par le chloroforme, et entrevit les théories pasteuriennes.

D'une activité sans égale, comme d'une haute culture, il cumula de nombreuses fonctions (il fut Docteur-médecin, chirurgien en chef des hôpitaux et professeur de clinique à l’école de médecine de Caen), publia de savantes études, et reçu, au cours de sa vie, plusieurs fois les honneurs. C'est ainsi, qu'il fut décoré Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier de l'Instruction Publique, et, Officier de l'Ordre de Metjidie (4).

Membre de nombreuses Sociétés savantes, aux travaux desquelles il collaborait activement, il conserva toujours un vif amour de son pays natal et de toute la Normandie. Il publia ainsi, dans Le Phare de la Manche, du 13 Août 1854, un article historique sur Surtainville(5), sa commune natale, où il possédait la maison de ses parents, sise au hameau Cululé (6).

Soucieux d'allier aux intentions médicales, les progrès économiques de sa province, il publia une série de leçons professées à l'Ecole de Médecine de Caen : Du Cidre, La maladie de la pierre en Basse-Normandie, s. d. (vers 1860) Caen, in. 12. Etude rééditée sous le titre : Propriétés médicales et hygiéniques du cidre: sa fabrication; sa conservation; in. 12. Caen, 1890 Cette étude épuisée, fut présentée de nouveau par M. Henri Villey-Desmeserets (7), en une brochure: Propriétés médicales et hygiénique du Cidre, in 8° 1914, qui fit l'objet d'un tirage à cent cinq mille exemplaires, par les soins de la Revue: Le Cidre et le Poiré.

Il épousa Berthe Lucile Marie Pillet, née à Saint-Lô le 22 Décembre 1841 avec laquelle il eu une fille, à qui ils donnèrent les prénoms de Marie Yvonne Thérèse Clémence (8). M. et Mme Denis-Dumont résidaient à Caen au 26 de la rue des Carmélites.

Pierre Denis-Dumont s'éteignit à Surtainville, au hameau Cululé, le 29 Mai 1886 à 5 heure du matin; il avait 56 ans. Il repose aujourd'hui dans l'humble cimetière de son village. Sur son tombeau surmonté d'une colonne cylindrique, se trouvant à l'Est de la chapelle Sud de l'église paroissiale Saint Pierre de Surtainville, nous pouvons lire cette épitaphe : Reconnaissance au Docteur Denis-Dumont L'Art chirurgical a perdu un génie il fut pendant sa Vie l'ami et le bienfaiteur du Pauvre Pourquoi Dieu l'a t'il rappelé si Tôt !!! ”

Biographies

De nombreuses biographies du Docteur Denis-Dumont ont été publiées; nous citeront celle de: M. le Docteur Fayel; Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins du Calvados, 1887, page 12. Une notice biographique de M. Eugène de Beaurepaire, sous-directeur de l'Association normande, année 1888. Et enfin : M. le Docteur Lesigne, maire de Lisieux, Le Docteur Denis-Dumont, brochure très complète, in 8° publiée à Caen, en 1890.


Bibliographie

R. ASSELIN, Inscriptions d'églises et de cimetières du Cotentin, Annuaire de la Manche, 1938, pages 20 et 21, Archives Départementales de la Manche, Saint Lô.

R. ASSELIN, La chapelle de Sainte Regouèfe à Surtainville (Manche), Extrait du Tome XI des Mémoires de la Société, in 8°, 1932, page 2 et 3.

Etat Civil de la commune de Surtainville, Décès de Denis-Dumont Pierre-Léonor-Edouard, 29 mai 1886, acte n°26

Notes

1 - Napoléon Edouard Denis-Dumont est né le 15 août 1804. Revenons à cette époque: le 18 mai 1804, le Sénat français décernait à Napoléon Bonaparte, consul à vie depuis 1802, la dignité impériale (Constitution de l’an XII): il devenait Napoléon Ier. Le nouvel empereur des Français était né le 15 août 1769 à Ajaccio en Corse, île qui venait d’être cédée par les Génois à la France (1768). Dans le calendrier chrétien catholique, tous les 15 août est célébré la fête de l’Assomption, qui commémore l’entrée glorieuse au ciel du corps et de l’âme de la Sainte Vierge. Napoléon Ier va remplacer cette fête de l’Assomption par la Saint Napoléon (le jour de la date anniversaire de sa naissance). Mais à quelle date le transfert a t’il était effectué ? Il est tentant de penser que même si à cette date celui-ci n’a pas été effectué, la date de venu au monde de l’empereur était toutefois connue des Français et en outre des parents de Napoléon Edouard Denis-Dumont, qui donnérent comme prénom à leur fils celui du nouvel empereur des Français, Napoléon Ier, qui était né à la même date. Mais, on ne peut le certifier dans l’état actuel des recherches, et l’évoquer qu’à titre d’hypothèse.

Napoléon Edouard Denis-Dumont, qui résidait avec sa femme à Surtainville au hameau Cululé, est décédé le 5 novembre 1881. Il repose aujourd’hui dans le même caveau que sa femme et son fils situé à l’Est de la chapelle Sud de l’église Saint Pierre de Surtainville.

Gillon (E.), Hollier-Larousse (J.), Ibos-Augé (J.), Moreau (C.), Moreau (J.-L.) (sd), Petit Larousse, Dictionnaire encyclopédique pour tous, Librairie Larousse, Paris, 1967 (31è tirage)/ (1er tirage: 1959)


2- La famille Des Quiesses (ou Desquiesses) comptait parmi les notables habitants de Surtainville (à partir de 1666 ?). Un de ses représentant, François Desquiesses, sieur des Essarts, vivait sous l’Ancien Régime. « Il semble que les Des Quiesses aient habité à la Bergerie, propriété actuelle de la famille Noël » (a).

Abbé Etasse (Jean), Pages d’histoire locale, Almanach paroissial (n°2), Surtainville, octobre 1910

Le Lerre (Jean Jacques François), Livre Paroissial, ou statistiques et faits mémorables de la commune de Surtainville, Surtainville, 1854, page 32 Rouil (Louis), Notes manuscrites sur l’histoire de Surtainville: (a)

3- Jean-Marie Giguet-Lefillastre [21/08/1762 (Les Pieux) - 17/11/1839 (Surtainville)] Fils de parents pauvres, qui ne lui laissèrent pour fortune que l’éducation et l’instruction qu’ils lui procurèrent, Jean-Marie Giguet-Lefillastre exerça pendant de longues années les fonctions de chirurgien dans la Marine, à bord des navires de l’Etat. Sa retraite gagnée, il fixa son domicile à Surtainville. il faisait beaucoup de bien autour de lui. peu après son arrivée à Surtainville, il avait établi une lingerie pour les pauvres de la paroisse, auxquels il prodiguait gratuitement des soins dans leurs maladies. Sur le point de mourir, il ne s’occupa que des pauvres pour les inciter à devenir ses seuls et propres héritiers, ce qu’il fit dans son testament rédigé le 17 septembre 1839. C’est à celui-ci, que l’on doit l’installation dans les formes légales du bureau de Bienfaisance à Surtainville. Jean-Marie Giguet-Lefillastre expirait un mois après la rédaction de son testament: le 17 novembre 1839. En reconnaissance de ce bienfait, le conseil municipal vota des remerciements à Monsieur Giguet-Lefillastre, et, en 1843, il fit érigé en sa mémoire un tombeau, sur le lieu de sa sépulture, au nord de la nef de l’église paroissiale Saint Pierre de Surtainville.

Leblond (Simone), Sorel (Yoann), M. Jean-Marie Giguet-Lefillastre: Une vie au service des autres

4- Metjidie (?) / Medjidie (ordre de): ordre turque créé en août 1852 et décerné pour services spéciaux rendu à l’Etat, civils ou militaires. Cinq classes.

5- Le texte qui suit est un extrait de l’article publié dans Le Phare de la Manche, du 13 août 1854, par le Docteur Denis-Dumont : « L’Eglise de Surtainville, Cartainvilla, sous le vocable de saint Pierre, avait autrefois pour patrons les abbés de Saint-Ouen de Rouen et, plus tard, les seigneurs du lieu. Surtainville avait autrefois une chapelle dédiée à sainte Ergouèffe et appartenant, en 1184, au prieuré de Brewton, en Angleterre, nous en avons la preuve au Cartulaire de Troarn, folio 221, qui s’exprime ainsi: " Johannis de Muller dedit capellam suam sanctae Ergouelfae de Cartainvilla prioraturii de Bronton in Somerset... ». Il existe deux chartes de confirmation de cette donation, l’une faite par Guillaume de Tournebut, l’autre par Célestin III. Cette sainte Ergouèfle, connue en Belgique sous le nom de sainte Gudule est patronne de Bruxelles, Mélanus, dans son livre intitulé: Indiculus sanctorum Belgi, et Félix Bogaerts, dans son Histoire du culte des' saints en Belgique, disent que sainte Ergouèfle s’enfuit de la maison paternelle pour se consacrer uniquement à Dieu » (a). Dans le Livre Paroissial, qu’il a écrit et rédigé en 1854, Jean Jacques François Le Lerre, Trésorier de la fabrique de Surtainville, cite aux pages 31 et 32 une note sur Surtainville, qui est paru dans le numéro du 13 août 1854, où l’on retrouve en premier lieu l’extrait ci-dessus. Ce paragraphe, attribué comme on l’a vu au Docteur Denis-Dumont, est suivit, dans un second temps, par le texte, que nous rapportons ci-dessous. On peut donc émettre l’hypothèse que ce texte est la fin de l’article publié dans Le Phare de la Manche, du 13 août 1854, par le Docteur Denis-Dumont, et que Jean Jacques François Le Lerre l’est rapporté en entier dans le Livre Paroissial en y apportant peut être toutefois quelques modifications.

«  Au lieu-dit de la Férrière, non loin de l’ancienne voie romaine, qui conduisait d’Omonville à Portbail, les Anglais pendant le XIVème siècle, exploitaient le plomb qui s’y trouvait en abondance (sur les confins de Pierreville). Ces travaux cessèrent en 1364, et ne furent repris qu’en 1740, pour être de nouveau abandonnés jusqu’en 1788, époque à laquelle MM. Sorel et Duhamel leur donnèrent momentanément de l’activité. Le journal des mines de Prairial an III, contient des détails intéressants sur les mines de plomb de Surtainville et sur les expériences faites pour reconnaître la proportion de plomb trouvée dans la galène. [...] On comptait autrefois parmi les notables habitants de Surtainville: Jacques de Camprond, sieur de Glatigny, qui portait d’argent à la quinte feuille de gueule; Nicolas Anquetil, sieur de Baudreville, qui avait d’argent à trois feuilles de chêne; Jacques de Flamichon, sieur de Béville, qui portait de gueule à trois faces d’or, Nicolas de Morancourt, sieur de la Fresnaye, qui avait d’argent à trois Maures au naturel, et François Desquiesses, sieur des Essarts » (b).

Asselin (R.), La chapelle de Sainte Regouèfe à Surtainville (Manche), Extrait du Tome XI des Mémoires de la Société, in 8°, 1932, page 2 et 3: (a)

Le Lerre (Jean Jacques François), Livre Paroissial, ou statistiques et faits mémorables de la commune de Surtainville, Surtainville, 1854, page 32: (b)

6- Par acte passé le 4 décembre 1917, devant Maître Legriffon, notaire à Porbail, cette maison fut vendue par Marie Denis-Dumont et Joseph Vander Meulen (son époux en seconde noce), à M. et Mme Le Conte Auguste, moyennant le prix de douze mille francs payé comptant à concurrence de huit mille francs. Quant aux quatre mille francs de surpayes, ils étaient exigibles dans les deux ans et productifs d’intérêts au taux de cinq francs pour cent l’an, payables annuellement le 4 décembre. Acte Notarié (Archives privées / M. Leconte Robert)

7- Henri Villey-Desmeserets était le gendre du Docteur Denis-Dumont, il avait, en effet, épousé sa fille: Marie Denis-Dumont. Acte Notarié (Archives privées / M. Leconte Robert)

8- Marie Yvonne Thérèse Clémence Denis-Dumont était la fille de Pierre Léonord Edouard Denis-Dumont (23/02/1830 - 29/05/1886) et de Berthe Lucile Marie Pillet (22/12/1841 - ??/??/????). Elle épousa, en première noce, Henri Joseph Ernest Villey-Desmeserets avec lequel elle eu une fille, qu’ils prénommèrent Colette Marie Andrée, et qui vît le jour à Caen le 20 août 1911. Devenu veuve, Marie Villey-Desmeserets (Denis-Dumont), contracta en 1916 un second mariage avec Joseph Gérard Marie Hubert Vander Meulen, médecin de bataillon de l’armée Belge. Ils résidaient ensemble à Coutances au n°15 de la rue du Palais de Justice.

Acte Notarié (Archives privées / M. Leconte Robert)