Vital-Aimable Journeaux
De Wikimanche
Vital-Aimable Journeaux, né à Gouville-sur-Mer le 4 novembre 1793 (14 brumaire an II) et mort dans la même commune le 15 février 1887 [1] [2], est une personnalité de la Manche.
Le fondateur de la filature de Gouville
À Gouville-sur-Mer, les vestiges d’une ancienne filature rappellent le passé industriel de la petite commune littorale. L’histoire de cette vieille usine nous est parfaitement connue grâce aux travaux de François Bazile, un descendant de son fondateur, qui l’a publiée dans le bulletin municipal local.
Ce fondateur s’appelle Vital Aimable Journeaux. Il est le quinzième et dernier enfant d’un petit cultivateur de Gouville qui arrondit ses fins de mois en pratiquant le colportage [3].
Au sortir de l’école, il part chez un de ses frères à Soissons (Aisne), puis chez une de ses sœurs à Rouen (Seine-Inférieure, aujourd'hui Seine-Maritime) [3]. Auprès d’eux, il apprend l’usage des textiles et le tissage de la rouennerie. Puis il va à Jersey vendre les étoffes de ses frères et les siennes [3]. De retour à Rouen, il y apprend enfin le métier de filateur.
Sans successeur, son patron, lui vend son matériel. Vital Journeaux décide alors de s’établir à Gouville, où son affaire prospère au point qu’il faut agrandir l’atelier de ses débuts [3]. Avec l’aide de son gendre, Louis Laisney, il construit en 1874 l’actuel bâtiment de la filature [3].
À sa mort, l’entreprise emploie cent cinquante personnes et fait vivre une bonne partie de la commune [3].
La filature commence à péricliter après la Grande Guerre [3]. Elle cesse son activité en 1923 [3]. Les bâtiments sont alors vendus et transformés en centre d’accueil de colonies de vacances [3].
Le 16 mai 1996, trois cents descendants de Vital-Aimable Journeaux se retrouvent dans l’ancienne filature pour évoquer la mémoire de leur ancêtre entreprenant [3].