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Tombe à char d'Orval

De Wikimanche

Monument commémoratif.
Éléments retrouvés dans la fouille de la tombe à char d'Orval, exposés au musée de Normandie à Caen.

La tombe à char d'Orval est une sépulture gauloise de la Manche.

Elle est découverte à Orval durant l'été 2006 [1] dans le cadre de fouilles entamées après la mise au jour par les pelleteuses chargées du contournement sud-ouest de Coutances d'une ferme gauloise au lieudit « Les Pleines »[2].

Description

La sépulture, datant de la fin de la Tène ancienne (environ 300-250 avant JC), est longue de 4,75 m, large de 2,5 m et profonde de 1,80 m [2].

Un tumulus la recouvrait probablement. Un bloc de granite retrouvé devait avoir fonction de stèle [2].

Un char a été entièrement déposé dans la sépulture. Des restes des deux roues, des passe-guides et des éléments de liaison entre la caisse et l'essieu ont été retrouvés. Les objets les mieux conservés sont les clavettes à tête rectangulaire qui devaient maintenir les roues à l'essieu. Des visages de face et de profil sont gravés sur la tête des clavettes faites de fer ou de bronze [2].

Deux harnais ornés de corail (matériau exotique venu de Méditerranée) [1] et d'ivoire ajoutent au caractère exceptionnel de la sépulture puisqu'ils attestent de la présence de deux chevaux dans la fosse. Le premier était même directement sur la tête d'un cheval. Le second était dans un sac en cuir [2].

Une bague en or, une hache, une épée dans son fourreau, une lance de fer de 70 cm, des outils (couteaux, marteaux, etc.) et des effets personnels font également partie des objets découverts. Ils attestent que le défunt devait appartenir à une classe sociale supérieure [2].

La tombe des « Pleines » d'Orval est la plus à l'ouest des tombes à char de cette époque retrouvées en Europe. Ce type de sépulture se retrouve plutôt à l'est de la France. Il s'agit de la seule sépulture de la Gaule celtique contenant des restes de chevaux retrouvée à ce jour [1].

En 2018, une exposition en six panneaux présente à Montchaton la découverte de cette tombe[3].

Situation

Elle était sur le tracé de la route départementale 971.

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 inrap.fr
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Fabien Delrieu (dir.), Les Gaulois et la mort en Normandie, Cully, OREP, 2009.
  3. « La Tombe à char d’Orval dévoile ses secrets », Ouest-France, site internet, 8 avril 2018 (lire en ligne)

Lien externe