Sapeurs-pompiers granvillais (1903-1907)
De Wikimanche
La Compagnie des sapeurs-pompiers de Granville est une ancienne communauté de secours et sécurité de la Manche basée à Granville.
Histoire
Bien qu'on trouve trace d’une compagnie de sapeurs-pompiers lors du siège de Granville en 1793, la compagnie des sapeurs-pompiers de Granville est officiellement organisée par arrêté préfectoral le 4 mars 1884 [1].
Le capitaine Charles Guillebot, commandant la compagnie des sapeurs-pompiers, en fonction depuis 1891, décède le 25 février 1902. Le lieutenant Lenormand assume l’intérim jusqu'au 15 mars 1903, date de la prise de commandement du capitaine J. Guimont, par ailleurs architecte ; la cérémonie présidée par M. Georges Beust, maire de la ville se déroule place Pléville [1].
À cette époque, les pompiers disposent de deux « magasins » pour entreposer le matériel. L’un vétuste se situe dans la partie haute de la rue des Juifs et l’autre dans le quartier du Calvaire [1]. Pour leur entraînement physique, les sapeurs disposent d’un champ de manœuvre sur le Roc. Pour les interventions lointaines, le chef de la compagnie a formé un peloton de cyclistes composé d’une petite dizaine de pompiers « disposant d’un vélo personnel » [1].
Chaque mois, les pompiers sont convoqués pour une manœuvre dans l'un des magasins de la compagnie et deux fois par an, divisés en quatre groupes, ils partent inspecter les bouches d’incendie et les bornes fontaines sur tout le territoire de Granville [1].
La compagnie dotée d'uniformes a une clique de tambours et clairons [1].
La Société de secours mutuel des sapeurs-pompiers approuvée le 18 mars 1872, qui ne groupe que 45 sociétaires, assure l’assistance médicale à 165 personnes [1].
À chaque Sainte-Barbe, les pompiers, après la revue, défilent sur le cours Jonville, participent à une grande manœuvre et aux concours de pompes, par équipes de trois hommes La fête se termine par un banquet plantureux assorti de nombreux discours [1].
Deux sapeurs-pompiers sont désignés pour assurer la sécurité au casino. Ils disposent alors d’une couverture et chacun d’un seau de sable pour éteindre éventuellement un début d’incendie. Au cours d’une réunion le 29 avril 1906, il est décidé que « chaque homme de service sera muni de deux siphons d’eau de Seltz pour parer au premier secours » [1].
En 1907, le Dr Adrien Letourneur, succédant à Eugène Poirier à la présidence des membres honoraires de la compagnie, est alors chargé par le maire de Granville, M. Aubert, de réorganiser le corps des sapeurs-pompiers [1].
L'entraide
Les pompiers sont aidés par des soldats du piquet d’incendie du 2e Régiment d’Infanterie basés dans les casernes du Roc, équipés d'une pompe à bras [1]. Les agents de police prêtent également main forte : ils ont à disposition une bouée couronne pour sauver de la noyade les personnes tombées dans le port [1]. Du matériel de secours est à disposition à la mairie alors située dans la Haute ville [1]. Les douaniers pour leur part prennent en charge la pompe de la Chambre de Commerce [1]. Les gendarmes casernés rue Couraye et équipés de deux manches en toile et d’une lance, interviennent aussi aux côtés des pompiers [1]. La pompe de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest peut également être utilisée [1].
Notes et références
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 et 1,15 Jacques Féret, Pour se souvenir des sapeurs-pompiers granvillais (avec les compte-rendus d'interventions, de manœuvres, sanctions, banquets, excursions, présence aux inhumations, liste des pompiers etc... de 1903 à 1907), février 2012 (lire en ligne).