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Rodolphe de Mons (1841)

De Wikimanche

Marie Charles Rodolphe de Mons, né à Savigny le 4 mai 1841 et mort dans la même commune le 15 avril 1925 [1], est une personnalité politique de la Manche.

Il est maire de Savigny de 1871 à 1875

Biographie

Rodolphe de Mons est le troisième fils, et l'aîné de jumeaux, de Léon de Mons (1803-1861), rentier, âgé de trente-huit ans, maire de Savigny de 1827 à 1830 et de 1848 à 1852, et de Léontine Achard de Bonvouloir (1810-1875), son épouse, âgée de trente ans.

Il est bachelier en Sorbonne et se marie au château de Martragny (Calvados) le 19 août 1867, avec Marie de Cyresme (1845-1929), fille de Gabriel de Cyresme (1809-1899), ancien capitaine d’état-major, aide de camp du général Desaix, commandant des mobiles du Calvados en 1870, président du Conseil central des conférences de Saint-Vincent-de-Paul, et d'Isabelle Ogier d'lvry. À l'occasion de ce mariage, le comte Jules d'Auxais, sénateur de la Manche, donne une grande réception à Saint-Aubin-du-Perron dans son nouveau château du Perron qui vient tout juste d'être terminé. Ils auront neuf enfants, dont Robert de Mons (1869-1938), curé de Saint-Aubin-du-Perron de 1918 à 1938, et Gaston de Mons (1880-1959), maire de Carantilly de 1910 à 1945. Il a encore deux autres fils, Henri et Joseph de Mons que la Première Guerre mondiale lui a ravis.

Il vit pendant quelques années, après son mariage, à Crépon (Calvados), dans une petite propriété léguée à sa femme par Mademoiselle de Tilly, puis, après la mort de tous ses frères, il revient à Savigny en 1871 où il reprend l'exploitation directe d'une partie du domaine. Doté d'un puissant caractère, sans doute assez proche de celui de son ancêtre, Jean de Mons, premier maire de Coutances entre 1693 et 1726, il est nommé maire de Savigny en 1871 poste qu'il occupe jusqu'en 1875, après avoir donné sa démission, raconte-t-on, pour n'avoir pu obtenir de son conseil la fermeture autoritaire d'un café pendant les heures de messe.

Le 9 mars 1883 il est nommé par Henri de Dreux-Brézé, sur ordre du comte de Chambord, président du sous-comité Royaliste de l'arrondissement de Coutances.

En 1888, il rachète à Philippe du Rozier, son neveu par alliance qui a épousé Pauline de Mons, la propriété familiale de Carantilly, dont elle a hérité à la mort de son père, Henri (1833-1870), afin de la conserver dans Ia famille de Mons.

De son chef ou par rachat, il possède dans la Manche : le château de Savigny, où il réside ; le château de Carantilly ; la manoir dit de Carantilly à Saint-Martin-de-Varreville et un fragment de la terre d'Argouges à Montchaton. Dans le Calvados, de par sa femme : le château de Martragny et un manoir à Crépon. ensemble totalisant environ 400 hectares.

En 1925, Rodolphe de Mons s’apprêtant à partir pour les vêpres le jour de Pâques, est subitement frappé de paralysie. Il meurt quelques jours plus tard, en son château de Savigny, le 15 avril, âgé de quatre-vingt-trois ans. Ses obsèques sont célébrées en l’église Notre-Dame de Savigny, le 20 avril suivant, en présence d’une grande affluence. Il est inhumé dans le cimetière communal de Savigny .

Notes et références

  1. Naissance : « Acte n° 19 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Savigny 1833-1842 (3E 569/4) — Vue : 201/241