Pyrame et Thisbé
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Pyrame et Thisbé est un tableau, attribué à Charles Alphonse Dufresnoy, exposé au musée Thomas-Henry de Cherbourg-Octeville.
L'œuvre représente une fable des Métamorphoses d'Ovide, mettant en scène le jeune Pyrame, Babylonien amoureux de sa voisine Thisbé, mais dont l'antagonisme de leurs pères respectifs empêche d'avouer cette attirance mutuelle. Ils choisissent la fuite, et se donnent rendez-vous un soir au pied d'un mûrier blanc. Arrivée la première, Thisbé, voyant une lionne s'approcher d'elle, la gueule laissant couler le sang de la proie qu'elle vient de dévorer, prend peur et s'enfuit en faisant tomber son voile. Quand Pyrame arrive sur place et qu'il aperçoit la lionne et l'écharpe au sol, il croit Thisbé morte et se suicide. Thisbé, revenant sur le lieu de rendez-vous, découvre le corps de son amant et décide de mourir à son tour. Le mûrier reçoit le sang du couple sur ses feuilles et ses fruits gardent à jamais, selon la tradition, la couleur rouge de cette tragédie.
L'artiste figure la découverte du corps de Pyrame par Thisbé, sous le regard d'un ange. Elle est exécutée durant la première moitié du XVIIe siècle et mesure, hors cadre, 132 cm de haut sur 163 de large [1].
Cette huile sur toile, attribuée à François Verdier (Paris, 1651 - Paris, 1730) par Thomas Henry en 1835, puis à Nicolas Poussin (Villers, 1594 - Rome, 1665) par Grautoff en 1914, serait en fait l'œuvre de Charles Alphonse Dufresnoy (Paris, 1611 - Villiers le Bel, 1668) selon Sylvain Laveissière, conservateur en chef au département des peintures du musée du Louvre (2003-2004), qui émit cette opinion dans le cadre d'une commission de restauration [1].
Elle entre dans la collection du nouveau musée des Beaux-Arts en 1835 par le don de Thomas Henry, ratifié officiellement par sa veuve, Angélique Hamel, en 1853 [1].
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 « Notice n°06770000483 », base Joconde (collection des musées), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.