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Prieuré du Rocher (Mortain)

De Wikimanche

Le prieuré du Rocher est un ancien établissement catholique de la Manche, sis en la paroisse du Rocher intégrée depuis la Révolution à Mortain.

Histoire

En 1082, le comte Robert de Mortain donne l'église Sainte-Marie du Rocher aux moines bénédictins de l'abbaye de Marmoutier, voisine de Tours, pour qu'ils créent un prieuré au Rocher[1].

Selon Gilles Buisson : « Pour assurer leur subsistance, il leur abandonna la terre que le clerc Norgod tenait en prébende des chanoines de l'église Saint-Évroult, ses droits de mouture, la dîme de tout le terrain situé entre la Cance et la rivière de Clairet, le droit de sépulture à Sainte-Marie, même de tous ceux qui résidaient dans l'enceinte de Mortain, et dont le service devait être célébré à l'église de Saint-Évroult. »[2].

Parmi les biens attibués au prieuré du Rocher se trouvent également les églises de Romagny, de Touchet, de Bion, de Saint-Brice et Saint-Martin-de-Landelles, de Servon, de Grimouville, de Roncey, du Mesnil-Rainfray, de Juvigny, la moitié de l'église de Lingreville, tous patronages qui donnaient droit aux dîmes[1].

L'abbaye de Marmoutier, devait entretenir au prieuré du Rocher 20 religieux ; il n'en reste que dix en 1250 et cinq en 1560 [1]. À la fin du 18e siècle, les religieux de Marmoutiers ont définitivement abandonné le Rocher ; le prieur commendataire (absent mais recevant les revenus) les remplace par quatre chapelains[1].

En 1773 le prieuré vide de moines constitue l'emplacement idéal pour établir l'hôpital-hospice de Mortain, le prieur du Rocher abandonne ses rentes[1].

Bibliographie

  • Henri Moulin, Notice sur le prieuré du Rocher et l'hospice civil de la ville de Mortain (1875), impr. Vve Boulay, Mortain, 1875, 29 p.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Victor Gastebois, « L'hospice civil ou l'ancien prieuré du Rocher », Le Vieux Mortain, t.2, 1931, p. 376-380 (lire en ligne)
  2. Gilles Buisson, « Mortain au temps de Guillaume et du comte Robert », Études normandes. Hastings 1066-1966, n° 189, 1966, p. 103-107 (lire en ligne)