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Prieuré de Barnavast (Teurthéville-Bocage)

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Le prieuré et sa chapelle.

Le prieuré de Barnavast est un édifice religieux de la Manche, situé à Teurthéville-Bocage, dans le bois de Barnavast, vestige de l'ancienne forêt de Brix, traversée aussi bien par les Romains que par Gilles de Gouberville.

Histoire

Puits du prieuré de Barnavast

Le prieuré Saint-Martin de Barnavast, situé sur la voie de communication de Fermanville à la baie des Veys et Bayeux, est fondé en 1120 « par un nommé Richard de Lestre » [1], de l'ordre des Prémontrés [2], mais l'édifice dépendait de l'abbaye de Montebourg [1]. En 1256, « le seul religieux présent à Barnavast est rejoint par celui qui restait à Saint-Marcouf, les deux établissements étant réunis ». Après avoir appartenu à l'abbaye de Lessay, le prieuré est entre 1720 et 1767 sous le patronage de l'abbaye de Cerisy, mais il cesse d'être occupé par des religieux après 1757 [1][3]. Il est vendu le 13 avril 1791 comme bien national au curé de Teurthéville-Bocage, Nicolas d'Ozouville, qui va s'exiler et mourir à Aurigny quelques années plus tard, ayant refusé de prêter serment [1][4][5]. Le prieuré revient alors à sa sœur et héritière, Mme du Mesnil, qui le cède sous la Restauration à Michel Lefauqueur. Il reste dans cette famille jusqu'à la mort de l'avant-dernier propriétaire [6], Olivier Lefauqueur, en 1998 [1] et est racheté par un médecin.

La chapelle

Claude Blanguernon avance que la chapelle (XIIIe siècle) du prieuré « a sans doute été construite [...] avec les pierres d'une plus vieille chapelle, détruite par les Normands » [7]. Un bloc de pierre, réutilisé au moment de la construction de l'édifice, est manifestement gravé d'une inscription romaine lacunaire, difficile à interpréter [8].

Il se trouvait encore en 1967 dans cette chapelle des « vestiges de l'autel et les superbes statues en pierre de saint Martin et sainte Venice » (15e siècle) [9], sainte catholique et/ou divinité sylvestre et aquatique. Cette dernière statue, qui se trouvait à l'origine dans l'église paroissiale de Teurthéville [10], a été transportée depuis à l'abbaye Notre-Dame-du-Vœu de Cherbourg. La cloche du prieuré, que faisaient tinter les moines à la nuit tombée pour guider les voyageurs égarés, est armoriée « de gueules, à trois croisettes d'argent, au chef de même, chargé de trois mouchetures de sable » [1].

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Lucien Lepoittevin, « La Sainte au milieu des bois : promenade dans l'ancienne forêt de Brix », Bulletin de la Société Cherbourgeoise des Amis des Musées, rééd. dans Le Viquet n°133, Saint-Michel 2001.
  2. Nom d'un ordre religieux de chanoines réguliers suivant la règle de saint Augustin, fondé vers 1120 par saint Norbert.
  3. On trouve 1767 dans Ouest-France en 1967, mais on ne retient que les travaux les plus récents.
  4. Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche - Société d'archéologie et d'histoire de la Manche. Auteur du texte - Saint-Lô 1924 - Page 114
  5. Nicolas d'Ozouville dans Rodovid (lire en ligne).
  6. En 2001.
  7. Claude Blanguernon, Gilles de Gouberville : gentilhomme du Cotentin, 1522-1578.
  8. Laurence Jeanne et Pascal Vipard, « L'inscription romaine de Teurthéville-Bocage », Patrimoine normand, n° 50, 2004 (lire en ligne).
  9. « Un agréable après-midi au pays des "Goublins" avec l'Académie de la Manche », Ouest-France, 24 mai 1967.
  10. Anne Bonnet, Élie Guéné, Pierre Leberruyer et Lucien Lepoittevin, Poteries et céramiques anciennes du Cotentin, Saint-Lô, Manche-Tourisme, 1982.

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