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Pierre-Marie Gerlier

De Wikimanche

Pierre-Marie Gerlier, né à Versailles le 14 janvier 1880 et mort à Lyon (Rhône) le 17 janvier 1965, est une personnalité catholique de la Manche.

Ses armoiries.

La Manche pour repos annuel

Pierre-Marie Gerlier est élève à l'école Sainte-Croix puis au collège diocésain Saint-Lô où son père est receveur principal des Postes [1]. Il achève ses études secondaires et supérieures à Bordeaux et s’inscrit au barreau de Paris en 1907. Il est, à cette époque, le président très actif de l’Action Catholique de la jeunesse française. En 1913, la vocation religieuse lui fait interrompre une carrière d’avocat prometteuse mais il n'est ordonné prêtre qu’en 1921 -à 41 ans- après avoir été blessé et fait prisonnier au cours de la bataille de la Marne [1].

Il va très vite occuper des responsabilités importantes facilitées par sa formation et son éloquence. En 1929, il est déjà évêque de Lourdes où il accueille en 1935, le futur Pie XII et en 1937, il devient archevêque de Lyon, primat des Gaules [1].

Surviennent la guerre et l’armistice de 1940. Il voit d’abord en Pétain, le garant de l’ordre ce qui lui est évidemment reproché mais très vite, son patriotisme et son intransigeance chrétienne font qu’il s’élève courageusement entre les exactions allemandes [1]. Il multiplie les interventions personnelles pour sauver des enfants juifs ou des prisonniers politiques [1]. Malgré cette conduite courageuse, cette période de sa vie reste marquée par l’ambiguïté des rapports entre la hiérarchie ecclésiastique et le gouvernement de Vichy [1]. Il reçoit néanmoins à titre posthume la médaille des Justes parmi les Nations de Yad Vashem le 15 juillet 1980 [1].

Après la guerre, conscient de la nécessité des réformes, il joue un rôle important vis-à-vis des prêtres ouvriers soutenant l’action de son auxiliaire, Monseigneur Ancel. Il se rend à Rome pour défendre leur cause. Pendant la guerre d'Algérie, il intervient officiellement pour soutenir deux prêtres qui ont aidé des membres du FLN et s’élève contre la torture [1].

Le cardinal Gerlier entretient avec la Manche des liens très particuliers puisqu’il revient tous les ans à Agon-Coutainville où son père avait acheté une maison en 1880 [1]. Il garde également de très nombreux contacts avec l’institut d’Agneaux où il préside en 1951 le centenaire de l’établissement [1]. Sa popularité et son sens du contact l’ont fait considérer comme le « cardinal du diocèse de Coutances » [1].

Bibliographie

  • Ch. Pinel, « Le cardinal Gerlier : son enfance à Saint-Lô », Oratoriana, n° 12, 1966, p. 49-52

Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 et 1,10 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.