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Phare de Chausey

De Wikimanche

Le phare de Chausey.

Le Phare de Chausey est un monument de la Manche, bâti sur l'archipel Chausey, dans la commune de Granville.

Cet établissement de signalisation maritime porte le numéro 515/000 [1].

Histoire

Vue ancienne du phare de Chausey

Le secrétaire d'État Lefous décide en août 1842 la construction d'un phare complémentaire au plan de signalisation de 1825 [1].

L'ingénieur d'arrondissement de Coutances Charles-Félix Morice de La Rue, avec Léonce Reynaud, directeur du service des phares, propose le 9 avril 1843 un bâtiment en granit gris-bleu de Chausey inspiré du phare de Carteret. Le cahier des charges est livré le 13 juin 1844 avec une estimation de 80 000 F [1].

L'adjudication du 27 septembre 1844 est accordée aux entrepreneurs caennais Jobert et Deschamps. La construction commence en 1846 sur un terrain acquis par l'État en 1845 sur la pointe sud-est de la Grande Île [1].

La première optique, feu blanc varié par des éclats rouges toutes les 4 minutes et suivi de courtes éclipses, est installée le 15 octobre 1847. Elle est alimentée par de l'huile végétale, puis de l'huile minérale vers 1875 [1].

Le phare est livré le 27 mai 1848. La tour carrée à encorbellement supérieur avec consoles assemblées par des arcs supportant une balustrade à dés mesure 19 m, avec une focale à 17 mètres, et culmine à 37 mètres au dessus de la mer. Elle est accolée aux logements, situés dans un bâtiment rectangulaire en pierre de taille à un étage [1].

D'autres travaux suivent : une toiture en zinc remplace la toiture en tuiles en 1849, une buanderie et des celliers sont adjoints en 1885, de nouveaux brûleurs sont installés en 1917 [1].

En 1903, la vapeur pétrole est préférée comme combustible [1].

L'optique est changée le 15 septembre 1903 pour un feu éclair de 3e ordre GM à éclats réguliers toutes les 5 secondes de 0,50 m de focale à 4 panneaux au 1/4 [1].

Dans la nuit du 8 au 9 mars 1945, il est partiellement détruit par l'attaque d'un bateau allemand qui rentre à Jersey après un raid sur le port de Granville [2]. Il est électrifié en 1949 et rallumé en 1950 [1].

Entre 1955 et 1957, une salle des machines pour générateurs EDF est construite en remplacement de la salle des machines avec un groupe EDF pour l'alimentation de l'île construit en 1949 [1].

En 1959, le phare est équipé d'une nouvelle cuve à mercure Ebor 2400 BBT élevée et d'une optique verre taillé à 4 panneaux au 1/4 BBT de focale 0,30 m pour un feu à éclats réguliers de 5 secondes, d'une portée de 23 milles, alimenté par une lampe halo de 250 W [1].

Par arrêté du 11 mai 2009, le phare est inscrit au titre des monuments historiques avec les murets du jardin clos et le magasin à poudre, à l’exclusion du bâtiment de France-Télécom.

Caractéristiques

C'est une tour carrée alignée à la façade arrière d'un bâtiment rectangulaire en pierre de taille de deux niveaux comportant des logements.

  • Son élévation par rapport au niveau de la mer est de 37 mètres.
  • Sa portée est de 23 miles
  • C'est un feu à éclat blanc d'une périodicité de 5 secondes.
  • En cas de brume, un signal de brume est émis par un son de corne toutes les 30 secondes dans le Sud-Est;
  • En 2008, le phare fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques.

Situation

Il est au sud de la Grande île.

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Notes et références

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 et 1,11 « Notice n°IA50000607 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  2. « Chausey : le phare sous le feu des obus en 1945 », Ouest-France, 26 août 2019.

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