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Pascal Chauveau

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Pascal Chauveau.

Pascal Bernard Stéphan Chauveau, né à Cherbourg le 18 février 1962, est un artiste peintre et dessinateur de la Manche.

Biographie

Pascal Chauveau est un artiste peintre autodidacte, il vit et travaille rue Malakoff à Cherbourg-en-Cotentin, où il demeure depuis ses cinq ans dans une maison bourgeoise à trois étages transformée en lieu d'exposition permanente.

Il peint son premier tableau La Peur à l'âge de 16 ans, entre au Bénézit (dictionnaire mondial des artistes) à 34 ans, et au Who's who en 2000 [1].

En 2006, il obtient une licence d'arts plastiques à l'âge de 45 ans [2] à Metz.

Il participe à de nombreuses expositions à travers le monde, plus rarement dans le département.

En 2016, il est l'invité d'une exposition organisée par l'association Hag'Artistes à Gréville-Hague [3].

En 2017, en parallèle de la biennale du 9e art organisée par le musée Thomas-Henry sur le dessinateur américain Winsor Mac Cay, il expose au château des Ravalet en 2017 [1].

Il prépare un doctorat en histoire de l'Art à la Sorbonne (Paris) et est intervenant auprès du Musée national d'art moderne Georges-Pompidou, Paris [4].

Sa maison et galerie

Ses œuvres émergent de toutes parts, les tables débordent de livres et de catalogues, tous comportant des photos et des renseignements sur l'œuvre de l'artiste. Son style ainsi que ses différentes manières de peindre, se reconnaissent d'un coup d’œil, surréalistes et abstraites à la fois.

Des sculptures romaines, des armures, des armes occidentales et japonaises, des paires de chaussures par rangées, des costumes romains, un buste de Jules César portant une couronne de lauriers, tout un vestiaire antique porté par des mannequins suscitent la curiosité, voire l'émerveillement. Il y a aussi une étonnante collection de bijoux : certains sont des copies de parures romaines, d'autres dessinés par lui-même et exécutés par son bijoutier de Cherbourg, en or massif : un vrai trésor documentaire et esthétique. Cet ensemble quasi théâtral est constitué de véritables « environnements », bien structurés. On ne peux que les considérer comme un tout. D'ailleurs, le dispositif, le choix des couleurs et des matières -tissus, verre, métal -- ne sont pas étrangers à une recherche esthétique plus générale.

Pascal Chauveau ne destine pas ses œuvres à une quelconque exposition et leur place se limite à la scène intime de sa maison. Ces mises en scènes nourries de fantasmes et de rêveries se contentent pour l'instant de jouer un rôle de décor. Ce que l'artiste considère comme « son travail », ce sont exclusivement ses tableaux. Il y en a beaucoup, il avoue travailler continuellement, en poussant toujours plus loin son goût pour la couleur, les formes géométriques, l'effet décoratif, les traces fermes et vibrantes du geste et du trait, l'immatérialité de la transparence. Ces valeurs sont bien visibles sur toutes ses surfaces peintes qui illustrent les deux penchants vers lesquels évoluent simultanément son imaginaire artistique : la figuration et l'abstraction.

Son art

Pascal Chauveau cultive le surréalisme sur toute son étendue puisque ce mouvement si fécond de la création française s'épanouit dans des voies diverses, dans le but de révéler autant que possible les richesses tumultueuses et insolites de l'inconscient. Au début de son histoire, il fut d'abord l'illustration du rêve et du délire; ensuite, grâce aux techniques automatistes, arriva à ce qu'André Breton appela l'« automatisme absolu », c'est-à-dire l'éjection du sujet et l'abstraction. Cette dernière période laissa libre cours au geste et à la tâche et libéra le tableau de tout élément extra-pictural pour arriver à ce qu'on appela peinture pure.

On peut comprendre comment un artiste aussi éclectique et fantasque que Chauveau, répugnant à se confiner dans un seul et unique langage, a trouvé son bonheur dans l'aventure surréaliste dans sa globalité. Au cœur de cette source inépuisable d'idées et d'énergie, il a inventé un vocabulaire parfaitement personnel. Aller d'un style à l'autre tout en restant fidèle à l'essence d'un surréalisme détonateur de rêve et générateur de surprises, est devenu pour lui un jeu merveilleux qui l'a conduit très loin. Tout au long des années, il a développé toute une imagerie narrative et romantique dans sa série de tableaux figuratifs. C'est là qu'il a donné libre cours à ses fantasmes. Son antiquité chérie - têtes de dieux grecs, vestiges de temples, colonnes - révisée et filtrée à travers les grands maîtres surréalistes Dali et Chirico, s'épanouit dans des tableaux envoûtants. Au fond des perspectives vertigineuses, le mystérieux visage d'une déesse émerge au milieu d'éléments géométriques. Des arbres-mains poussent dans des espaces habités de vestiges des civilisations hétéroclites que le jeu d'échelle rend inquiétants. Une ambiance cosmogonique règne dans l'espace fantastique des tableaux, lieux de songes et de mémoire.

Pascal Chauveau revendique avec raison le titre du « moderne » dans la mesure où ses références se situent dans les années héroïques de la première abstraction où les peintres brassaient des audaces inouïes dans la certitude de construire un monde nouveau. Mais il n'est pas pour autant un passéiste. Son goût pour la citation et le pastiche, sa légèreté, l'aisance avec laquelle il mélange les manières et les matières, et réussit à fondre le pictural dans le vécu fantasmatique si inattendu, le font appartenir d'emblée à notre monde d'aujourd'hui si chargé de souvenirs et de controverses. Quoiqu'il en dise, il est un vrai contemporain. Son souci de la qualité, sa ténacité, son respect pour le spectateur, sont des valeurs qui nous garantissent que la peinture, l'art millénaire mais toujours actuel, reste le lieu privilégié de la beauté tout en exprimant nos besoins d'évasion et de rêves.

Expositions collectives

Pascal Chauveau participe à des expositions collectives depuis 1986, notamment à Paris, où il présente des exemples de ses œuvres au Salon d'automne (1988-1990), au Salon de la Société nationale des beaux-arts (1989 et 1990) et au Salon du dessin et de la peinture à l'eau (1992).

France
  • Deauville (1987,1988) ,
  • Fédération nationale de la culture française (Cannes, 1988),
  • Salon d'Automne - Grand Palais (Paris, 1988,1989,1990),
  • Société nationale des beaux-arts - Grand Palais (Paris, 1989,1991),
  • Arles (1989),
  • Pernes les Fontaines(1989),
  • Marseille (1989),
  • Salon international des Seigneurs de l'Art (Aix en Provence, 1990),
  • Galerie Pierre Feule (Clairac, 1990),
  • Salon du dessin et de la peinture à l'eau - Grand Palais (Paris, 1992)
États-Unis
  • Association pour la promotion du patrimoine artistique français à l'Ambassade de France (Washington DC, Oklahoma-City, 1991)
Belgique
  • Académie internationale des arts contemporains (de 1990 à 1993).

Expositions

France
  • Galerie Gama (Deauville, 1987),
  • Espace Delpha (Paris, 1988),
  • Galerie Hautefeuille (Paris, 1989),
  • Galerie Pierre Feille (Clairac, 1990),
  • Galerie Gilles Legros (Epernay, 1990,1991,1994),
  • Galerie du Cherche-Midi (Paris, 1992),
  • Galerie Everarts (Paris, 1994),
  • Galerie Enrico Navarra (Paris, 1994)
États-Unis
  • Virginia Miller Gallery (Miami, 1992),
  • Pascal de Sarthe Gallery, Jackson Press (Los Angeles, 1992,1993,1994),
  • Espace Lunaria (Los Angeles, 1992,1993,1994),
  • Montserrat Gallery (New York, 1994).
Aquarelle
  • Anorexie, feutres et encre de chine, par la Fondation Abello (1992, Barcelone, Espagne),
  • La Foi, peinture acrylique, par la Fondation Michel-Ange "Casa-Nia" (1992, Corte, Corse).

Distinctions et récompenses

France
  • Sélection du jury au Grand prix de la Main d'Or - Institut Académique de Paris (Paris 1987),
  • 1er Grand prix de dessin au 39e Grand prix international (Deauville, 1988),
  • Prix Talens au 7e Grand prix de la Cote des arts "Hommage à Jean Cocteau" (Marseille, 1989),
  • Prix Visages du XXe Siècle au Salon des Seigneurs de l'Art (Marseille, 1989),
  • Médaille d'or et 1er prix du public au Salon des Seigneurs de l'art (jumelage entre Aix-en-Provence, Arles, Pernes-les-Fontaines, 1989),
  • Cravate d'or de la Fédération nationale de la culture française (Deauville, 1990),
  • Médaille d'argent de la Société d'encouragement aux Arts et Lettres (Paris, 1992),
  • Médaille d'argent du Mérite et dévouement français (Rueil Malmaison, 1993).
  • Chevalier dans l'Ordre national du Mérite (2021) [5]
Belgique
  • Officier de l'Académie internationale des arts contemporains (Enghien, 1994).
  • Docteur honoris causa "Arts plastiques" (Enghien, 1992).

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Pascal Chauveau expose enfin à Cherbourg », Ouest-France, 20 juillet 2017.
  2. « Tourlaville. Pascal Chauveau, peintre de province », La Manche Libre, 2 août 2017.
  3. « Trois expositions estivales pour Hag'Artistes », Ouest-France, site internet, 22 juillet 2016.
  4. Référence souhaitée.
  5. Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l'Ordre national du Mérite (voir en ligne).

Lien interne