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Moulin du Gislot

De Wikimanche

Le moulin du Gislot est un ancien moulin de la Manche situé sur la rivière Joigne, dans la commune de Quibou.

Histoire

Citations

« … le moulin du Gislot indiqué au Cadastre, parcelle 517, sous le nom de Moulin à tan, se dressait sur la rive gauche de la Joigne, à quelques pas du pont encore connu à notre époque sous le nom de Pont-Brulé. Comme beaucoup d'autres, ce moulin a entièrement disparu. Mais il reste du moins, en ce qui le concerne, une désignation formelle et explicite aux plans cadastraux, établis après la révolution de 1789.

Sans les plans cadastraux établis vers 1825 pour la commune de Quibou, il ne serait donc plus possible aujourd'hui de savoir qu'il y eut jadis dans cette commune un moulin au village du Gislot, et qu'il était destiné dans son dernier état à faire du tan. Même les plus anciens habitants du pays, tels que M. A. Marie, le maire presque centenaire de la bourgade, n'ont jamais entendu parler de cet établissement. Ajoutons que les documents ayant servi à l'élaboration de notre étude ne mentionnent sur la Joigne qu'un seul moulin à tan, celui-ci. »[1]

« Un moulin à tan est un moulin dont le mécanisme est employé à moudre de l'écorce de chêne, pour la préparation des peaux. Le pays se prêtait à cette industrie locale, puisqu'il fournissait abondamment l'écorce des vieilles forêts encore existantes et les peaux d'animaux dont l'élevage ne cessait de s'accroître.

Il y avait à cette époque deux tanneries de cuir à Quibou et c'est à elles qu'allait la production du moulin du Gislot. »[1]

«  Sans aucun doute, la suppression du moulin du Gislot fut la première en date, pour ce qu'il s'agit des moulins de la commune de Quibou. On s'y souvient encore plus ou moins de tous les autres, mais point de celui-là. Les états statistiques de 1839 et du 1er mars 1850, figurant aux Archives départementales, ne le mentionnent déjà plus parmi les moulins fonctionnant sur la Joigne, alors que sont encore indiqués comme tels ceux de : Vautier (propriété Douchin), Héron (propriété Duval), de Dessous (propriété Simon), et du Val (propriété Allain).

Nous remarquerons ici qu'ils furent tous, sauf le dernier, l'objet d'une vente aux enchères publiques, prescrite par le Directoire extécutif, un peu après le début de la Révolution de 1789. Cela semble signifier qu'ils faisaient partie des biens dits seigneuriaux ou ecclésiastiques (biens nobles et du clergé), circonscrits aux limites du département de la Manche, et dont la confiscation conforme à une mesure d'ordre national, avait déjà été opérée au profit de l’État. »[1]

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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