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Moulin de Cresnay

De Wikimanche

Extrait de la carte de Mariette de la Pagerie.

Le moulin de Cresnay est un ancien moulin de la Manche situé à Notre-Dame-de-Cresnay aujourd'hui intégrée aux Cresnays.

Il existait aussi le moulin de Bellefontaine qui lui, était rattaché à la paroisse Saint-Pierre-de-Cresnay. Les deux églises étaient distantes de quelques dizaines de mètres seulement et dépendaient de la baronnie, érigée en marquisat au XVIe siècle, de la famille Du Parc, puis Poilvilain à partir de 1666. En 1825, l’église Notre-Dame nécessite de lourds travaux de remise en état, la décision est alors prise de réunir les deux paroisses, les pierres d'une église permettant d'agrandir la seconde, le village prend alors pour nom Les Cresnays.

On trouve un écrit de l'existence du moulin de Cresnay dans le livre de raison de Gilles de Gouberville au XVIe siècle. Le lendemain du baptême du fils de Nicolas Du Parc, baron des Cresnays, et de Jacqueline de Crux, son épouse, le sieur de Gouberville visite le moulin le 25 janvier 1554 [1] et écrit ces quelques lignes :

« le vendredi XXVe, je ne bougé de Cresney; ma niepce fut fort malade. Apprès diner, je m'en allé au moulin de Cresney, où me mena Thomas, serviteur et mounier du sr de Crux. Le sr de cresney et Cantepye s'y trouvèrent, qui y estoyent allés devant. »
Ce graffiti apparaît après avoir blanchi le granit à la craie.

Une date gravée sur une pierre de granit quelques années après cet évènement se trouve à droite de la porte.

Bien que non mentionné sur la carte de Cassini, comme les autres moulins du secteur, le moulin de Cresnay apparaît cependant sur la carte de Mariette de La Pagerie dressée en 1720 [2]. Le détail y fait apparaître le nom du ruisseau à cette époque, le gué de Riant, qui en plus de faire tourner le moulin, alimente les douves du château situé en aval, près des deux églises. Encore actuellement, sur le cours du ruisseau appelé maintenant la Loteraie, un lieu-dit s'appelle le Gué-Driant.

On remarque également la présence d'un étang juste en amont du moulin. Cette technique était employée pour les roues « à augets », qui étaient alimentées en eau par le dessus, par opposition à la roue à aubes. En plus, un étang permet aussi de compenser les variations de débit du ruisseau et assurer un rendement du moulin plus régulier.

Notes et références

  1. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, 1892 (lire en ligne).
  2. BNF, catalogue général (lire en ligne).

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