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Moulin de Caillou-Béquet

De Wikimanche

Le moulin de Caillou-Béquet est un ancien moulin de la Manche situé sur la Joigne, dans la commune de Dangy.

Citations

« Il n'y a plus trace aujourd'hui du moulin de Caillou-Béquet, pas plus que de celui de la Becquetière. Encore peut-on dire de ce dernier qu'il s'en est conservé quelques dépendances, tandis que de l'autre c'est le néant... »[1].

« Devenue le canal d’évacuation du trop plein de l'étang disparu de la Becquetière, la Joigne en sortait joyeusement, comme un prisonnier qu'on libère, pour courir par une pente rapide au point de son cours où elle s'unit au ruisseau des Ruaults, descendu lui-même du village de la Calange. Au confluent sont éparses les dernières maisons de la Dongerie... »[1].

«... À partir de Dangy, la Joigne quitte la région forestière et marécageuse, pour traverser une région étendue de pâturages, région bordée de pentes jadis cultivées en céréales, de terres à blé, de nos jours « couchées » en herbages. »[1].

« La Joigne pénètre donc à sa sortie de Dangy dans la région des prairies ou herbages, après avoir quitté un territoire où les bois comment encore, bien que très réduits par rapport à ce qu ils étaient jadis... »[1]

«... Et dans cette gamme des verts, que remplacent les ors et la rouille d'automne, la Joigne se prélasse dans son lit pas plus large qu'un berceau, tapissé de mille espèces de mousses et bordé de peupliers et d'aulnes ou de saules, en amont et en aval de son confluent avec le ruisseau des Ruaults, à la Dongerie.

À quelques pas de ce confluent, était bâti le moulin de Caillou-Bequet (parcelle 1129 ou 144 du cadastre), où l'on accédait du nord et du sud par le chemin dit des Dames, reliant Dangy au sud, à la Renondière, au Foc et à la Forge, au nord. »[1].

« Ce chemin est présentement impraticable, pour les « messieurs » comme pour les « dames ». II est en effet de ces petits chemins d'intérêt particulier, qui ont suivi le sort des cours d'eau non navigables ni flottables, ou qui l'ayant été, furent ensuite déclassés. Notre législation, souvent bien imparfaite, en laisse l'entretien aux propriétaires riverains, qui en sont, il est vrai, généralement les usagers. ... »[1].

« D'où vient le nom de chemin des Dames ? Mystère. D'où vient le nom de Moulin de Caillou-Becquet ? Autre mystère. Libre à l'imagination du lecteur de suppléer aux données historiques, par des hypothèses à son choix. Toutes les suppositions sont permises. Mais hypothèses et suppositions ne sont point vérifiables, faute de documents... »[1].

«… selon la tradition transmise par les aïeux aux habitants d'alentour, le moulin devint pour finir un moulin à huile de ruche. Les plantes nécessaires à cette fabrication poussaient alors à foison, à profusion même dans le pays, surtout parmi les « blés noirs », et les graines recueillies y étaient pilonnées » avec soin. C'est ainsi qu'on obtenait avec assez de facilité une huile de qualité inférieure sans doute, une huile à brûler et à graisser, servant aux besoins quotidiens de la vie domestique, et employée notamment pour imbiber la mèche des « grassets », les petites lampes à bec, de forme bizarre, suspendues au manteau de toutes les vieilles cheminées normandes. Maintenant, on n'utilise plus depuis longtemps déjà les « grassets », et l'huile de ruche ne se fait plus. La ruche a cessé de croître dans les blés noirs (sarrasins) qui ont eux aussi presque cessé d'être cultivés, pour faire place aux graminées de choix : le brome dressé, le pâturin des prés, la houque molle et la fétuque des brebis...Vous étonneriez les jeunes hommes de la génération nouvelle en leur parlant des cultures d'autrefois, dont il n'y a plus de traces aujourd'hui au reste, pas plus que de l'ancien moulin de Caillou-Becquet. Avec la « ruche », ont aussi presque totalement disparu le lin et le chanvre. »[1]

« À l'endroit où s'élevaient le moulin de Caillou-Becquet et les chaumières voisines, il n'y a plus rien de nos jours, pas même des ruines. »[1].

« Quant au chemin des Dames, devenu broussailleux et inaccessible, il ne sera bientôt plus qu'un mythe .morcelé et acheté par les riverains, grâce à une fâcheuse tolérance de la loi, et englobé dans leurs biens-fonds de gros propriétaires (fâcheuse tolérance qui mettrait obstacle, le cas échéant, à une reconstitution de la petite propriété)... »[1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 Fernand Vatin, Les Moulins de la Joigne, libr. Lemasson, Saint-Lô, 1941.

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