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Moulin Guibert

De Wikimanche

Le moulin Guibert est une ancienne installation industrielle de la Manche, sise à Tourlaville.

Histoire

Connu à partir de 1655, date du premier bail de location relevé, le moulin de bas appartient à la seigneurie de Tourlaville, avec le château des Ravalet, les fermes des Essarts, de la Fieffe, de la Bâte, Saint-Gabriel et deux autres moulins[1].

Il s'élève alors sur la rue principale du village, la Grande-Rue. Grâce à ses trois roues extérieures, alimentées par un canal de dérivation du Trottebec, le moulin moud le blé, l'avoine et le sarrasin [1].

Hervé de Tocqueville en hérite en 1777 et le revend avec ses dépendances, maison, boulangerie, cellier, écurie, jardin et prairie en 1837 aux sieurs Cossin. Nicolas Guilbert le rachète vers 1845, de même que le canal de dérivation qu'il acquiert auprès d'Alexis de Tocqueville [2], et le transforme en scierie, faisant construire une machine à vapeur pour la substituer à la force hydraulique [1]. Un rapport la décrit à cette époque ainsi : « Une scierie et deux paires de meules, une de 1,85 mètre de diamètre et l’autre de 1,13. La force nécessaire à l’usine est de onze chevaux. Depuis on y a ajouté une paire de meules de 1,45 de diamètre. Outre la scierie qui marche à douze lames, on peut en ajouter encore deux. La première installation exigeait une chute d’eau de 293 litres par seconde ; il faudrait désormais 390 litres » [2].

Longtemps après la fermeture de la scierie, la dernière des quatre ou cinq cheminées de la machine à vapeur, en schiste et briques, se dresse encore aujourd'hui fièrement à plusieurs mètres au-dessus du quartier [1].

Le moulin Guibert a donné son nom a une rue de Tourlaville.

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Frédéric Patard et Gérard Léonard, Guide du Promeneur - Cherbourg Octeville, Isoète, 2007, p. 224.
  2. 2,0 et 2,1 « Les moulins de Tourlaville », Reflets n°41, ville de Tourlaville, janvier 2000.