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Mottes castrales des Moitiers-d'Allonne

De Wikimanche

Les Moitiers d'Alonne, le Breuil, carte de Cassini

Il est possible qu'il y ait eu trois mottes castrales sur le territoire de la commune des Moitiers-d'Allonne, mais cela reste hypothétique. Il se pourrait qu'il y ait une mauvaise interprétation du terme « motte » trouvé dans les textes anciens.

La moins incertaine : la motte du Breuil

Florence Delacampagne [1] signale dans un article de 1982 l'existence de cette motte, attestée par un « aveu »[2], signé par un certain François de Therville en 1518 :

« Au fief du Breuil […] vicomté de Valognes, il y a manoir à motte [et] chapelle »

Il subsiste deux lieux-dits en 2022 : le grand et le petit Breuil. Il semble que ce soit le grand qu'on retrouve sur la carte de Cassini[3] avec le nom de « Dubreuil » et où il y a « bien manoir et chapelle ». Sur le cadastre de 1825[4] il reste une très atypique contorsion des limites de propriété autour du manoir, sans qu'on sache trop quoi en penser sinon que c'est courbe, mais on ne sait pas pourquoi. Le tout a été copieusement remembré et réaménagé depuis, bref il ne reste plus rien qui ressemble à une motte.

Deux mottes problématiques : le « fief Bonnart » et le « fieu du Ormé »

Au fief Bonnart il y a manoir à motte dans un aveu de 1539. Pour le fieu du Ormé « dont le clief et le manoir d'icelui auquel il y a motte […] » l'aveu date de 1400. Nous ne voilà guère avancé, d'autant que Florence Delacampagne précise :

« […] il s'agit peut-être d'un mauvais emploi du mot motte, signifiant alors maison-forte ».

D'autant qu'il ne reste pas de nom de lieu-dit équivalent aux Moitiers-d'Allonne.

Notes et références

  1. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique », Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 195-207 (lire en ligne).
  2. L'aveu est une déclaration écrite que doit fournir le vassal à son seigneur lorsqu’il entre en possession d’un fief (par achat ou héritage).
  3. Carte de Cassini (lire en ligne).
  4. Cadastre de 1825 (lire en ligne)