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Louis Millet

De Wikimanche

Louis Marie Augustin Millet, né à Avranches le 4 février 1830 [1] et mort le 14 mai 1899, est une personnalité de la Manche, officier de cavalerie, puis agent de change de profession.

Une vocation militaire frustrée par l'Empire

Louis Marie Augustin Millet est le fils de Louis Pierre Millet, né en 1780 à Avranches, mort en 1864, propriétaire à Avranches de l'hôtel de la Bicqueterie [2], et de Françoise Henriette Fontaine, son épouse, née en 1786 dans la même ville [3][4].

Louis Millet est engagé volontaire à 18 ans en octobre 1848 au 4e régiment de cuirassiers. Désireux de poursuivre une carrière militaire, il entre à l'École de cavalerie, et en sort sous-officier en avril 1851 [4].

En mars 1852, à la suite du coup d'état du Prince-Président devenu Napoléon III, il décide de changer de voie, et se fait remplacer. En 1855, il est nommé agent de change près la Bourse de Paris [5][4].

Il entre en fonction en 1856 [6]. Il réside à cette date au 21 de la rue de Provence [6]; on le trouve à la même adresse en 1862 [4] et 1893 [7].

Louis Millet semble être devenu propriétaire du domaine de Breuilly à Saint-Louet-sur-Vire en 1867. Ce domaine avait précédemment appartenu à une famille Caillemer de Saint-Lô [8].

Sous la IIIe République, Louis Millet eut apparemment des velléités parlementaires (ou peut-être les a-t-on eues pour lui). Le journal Le Petit Parisien écrit en effet de lui, en 1877 : « On nous fait savoir que les électeurs de la Manche sont bien décidés à le [9] remplacer. Ils ont jeté les yeux sur un honorable agent de change de Paris, M. Louis Millet, né à Avranches, où il a des propriétés considérables, sa famille et des amis dévoués. M. Louis Millet, pendant le siège [de Paris], faisait partie des compagnies de marche. Jeune, actif, il remplacerait fort bien l’ex-secrétaire du centre gauche, qui, muet à la Chambre, a trop parlé depuis le 11 mai. » [10]. Cependant, le Dictionnaire des parlementaires ne donne comme adversaires au député Morel pour la législative de 1877, Jules-François Bouvattier et Charles Sébline [11].

En 1893, il est fait état de lui en tant qu' « ancien agent de change » résidant à Torigni-sur-Vire et à Paris, 21 rue de Provence [7].

Louis Millet fut également membre du Cercle des chemins de fer [4], ainsi que de la Société d'archéologie, littérature, sciences et arts des arrondissements d'Avranches et de Mortain [7].

Distinctions

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 21 juillet 1884 sur rapport du ministre des Finances[12]. Sa décoration lui sera remise par le général Francis Pittre, secrétaire général de la présidence de la République [4].

Hommages

Une rue d'Avranches porte le nom de rue Louis-Millet.

Sources complémentaires

  • Annuaire du Cercle des chemins de fer de 1861 [BDF, cote V 29071].
  • Didot-Bottin, Annuaire-Almanach du commerce, Paris, 1862.

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 11 - Page 274/634.
  2. Actes du Congrès national des sociétés savantes : Section d'histoire moderne et contemporaine, vol. 81, Impr. nationale, 1956, p. 738.
  3. Leurs pierres tombales dans le cimetière d'Avranches.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 Dokhistoire.
  5. Lettre du 8 septembre 1884.
  6. 6,0 et 6,1 Jules Vallès, L'Argent, 1857.
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Mémoires de la Société d'archéologie […] d'Avranches et de Mortain, t. XI, 1893, p. 491.
  8. Site Beaucoudray.
  9. Hippolyte Morel, député de la Manche.
  10. Le Petit Parisien, 24 juillet 1877.
  11. A. Robert et G. Cougny Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889.
  12. Base Léonore, dossier L 1878034.

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