Louis Gosselin
De Wikimanche
Louis Albert Germain Gosselin, né à Rauville-la-Place le 19 décembre 1915 [1] et mort à Cosqueville le 20 juin 2001 [2], est une personnalité catholique et un résistant de la Manche, « Juste parmi les nations ».
Biographie
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé vicaire à Cherbourg, à la basilique Sainte-Trinité [3]. Il vient très rapidement en aide aux Juifs et aux réfractaires du Service du travail obligatoire, à l'insu de l'archiprêtre « connu pour ses sympathies pétainistes » [3]. Il secourt notamment le fourreur cherbourgeois Hersen Zuker et sa famille, avant leur arrestation et leur déportation le 22 octobre 1943 à Emondeville, village situé tout près de la Batterie d'Azeville et délivre de faux certificats de baptême catholiques à la famille Margolis [3].
Devenu aumônier de la marine à l'hôpital maritime de Cherbourg, il y dissimule six Juifs en les faisant passer pour des malades contagieux [3].
Il est nommé curé d'Émondeville fin 1943, après la rafle des deux familles et reste dans cette paroisse jusqu'en 1952[4].
Devenu curé à Sainte-Mère-Église, il y célèbre en juin 1944 la première messe au lendemain du Débarquement, « dans la grange d'une ferme au milieu de parachutistes mourants » [3].
Proche de l'abbé Pierre, il parcourt le Cotentin sur sa motocyclette, au service des cinq paroisses qu'il dessert : Cosqueville, Vrasville, Angoville-en-Saire, Néville-sur-Mer et Réthoville [3].
En 1971, il obtient le titre de « Juste parmi les nations ».
Notes et références
- ↑ « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2001.
- ↑ « Acte de décès n° 2 - État-civil de Cosqueville - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2001.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 « Louis Gosselin : un curé plein d'humanité », Ouest-France, 19 juillet 2012.
- ↑ « Émondeville. Une commune marquée par le Seconde Guerre mondiale », Ouest-France, 11 mai 2021, site internet (lire en ligne).