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Louis Dior (1837)

De Wikimanche

Louis Jean Amand Dior, né à Savigny-le-Vieux le 26 juin 1837 [1] et mort à Granville le 29 mars 1904 [2], est un industriel de la Manche.

Biographie

Louis Dior est le fils ainé de Louis Dior, serrurier, âgé de vingt-quatre ans, et d'Anne Girot, son épouse, âgée de vingt-six ans. Il fonde avec son père et son frère Lucien les usines Dior [3].

Formé dans un grand magasin parisien, où il rencontre sa femme, Ernestine Bouttevillain, il s'installe comme négociant à Saint-Hilaire-du-Harcouët à partir de 1866 puis Granville en 1872 [3].

Il quitte la société familiale en 1890 et crée la brasserie D. Delamotte-Dior, avec son gendre, Félix de Lamotte. L'entreprise produit de la bière, du cidre, du sirop, de la limonade... et du fourrage. Félix de Lamotte mort en 1906, elle devient Delamotte Dior & Michelet [3].

Il met en place le réaménagement du Val-ès-Fleurs, exhausse le sol, rectifie le cours du Boscq et ouvre des routes [4]. Il fait construire plusieurs immeubles de rapports à Granville. Les anciens locaux de la brasserie accueillent aujourd'hui un temple protestant [3], rue de la Brasserie.

Il meurt le 29 mars 1904, âgé de soixante-six ans. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame avec sa fille Madeleine, les seuls de la famille Dior [5].

Enfants

Stade Louis-Dior, financé par Marguerite pour célébrer son père

De son mariage naissent quatre enfants :

  • Jeanne Dior (1868-1954), mariée à Félix de Lamotte en 1888, qui fonde la brasserie Delamotte-Dior au Val-ès-Fleurs.
  • Georges Dior (1870-1914), ingénieur agronome, installé à son compte dans le traitement du charbon et de bouchons de liège, et fourniture de combustibles et d'énergie, concurrent malheureux à l'attribution du marché de l'éclairage de Granville, marié à Maria Deguelle qui poursuit son commerce durant l'entre-deux-guerres.
  • Marguerite Dior (Granville, 30 juin 1872- Paris, 1967), mariée au docteur Edmond Lanos en 1901. Elle est parmi les premières femmes médecins, travaillant au pouponnat de La Samaritaine à Paris, médecin de la fondation Cognacq pendant la Première Guerre mondiale, chevalier de la Légion d'honneur, mécène pour la construction à Granville de l'école maternelle Docteur-Lanos et du stade Louis-Dior.
  • Madeleine Dior, décédée en 1888 d'une péritonite [5].

Distinction

  • Légion d'honneur : « Chevalier » () [6].

Notes et références

  1. Naissance : « Acte 56 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Savigny-le-Vieux 1833-1842 (3E 570/4) — Vue : 123/360
  2. Décès : « Acte 64 » — Archives de la Manche ­— (NMD) Granville 1904 (3E 570/4) — Vue : 161/210
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Exposition Les Dior avant Dior. Saga d'une famille granvillaise, Archives départementales de la Manche, 12 février-30 avril 2005 (lire en ligne).
  4. « Nécrologie Louis Dior », Le Républicain, 6 avril 1904.
  5. 5,0 et 5,1 « Granville. D'illustres personnalités enterrées entre ciel et mer », La Manche Libre, 27 mars 2021.
  6. Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (LH//779/42) (consulter en ligne)

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