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Ligne ferroviaire Domfront-Pontaubault

De Wikimanche


La ligne Domfront-Pontaubault est une ancienne ligne de chemin de fer secondaire de la Manche, reliant Domfront (Orne) à Pontaubault et au réseau existant alors.

Elle est à voie unique d'écartement normal (1,435m).

À Romagny, une bifurcation suit la ligne Mortain-Sourdeval-Vire vers le Calvados.

À Saint-Hilaire-du-Harcouët, il existe une correspondances pour ligne Saint-Hilaire-du-Harcouët - Landivy à voie étroite vers la Mayenne,

Histoire

Elle est construite à la même époque que la ligne Fougères-Vire, entre 1887 et 1894[1] et ouverte en deux temps:

En 1889 : ouverture du tronçon de Romagny à Pontaubault.[2]

En 1893 : mise en service de la section Domfront-Romagny.[2]

Voyageurs et marchandises circulent alors sur cette ligne gérée par la Compagnie des chemins de fer de l’ouest, rachetée par l'État en 1909.

À la « Belle Époque », quatre itinéraires étaient proposés aux Parisiens pour rejoindre le Mont-Saint-Michel. Le temps de parcours, entre 9 et 12 heures, et les prix étaient sensiblement identiques. Toutefois les guides d’alors conseillaient la liaison via Domfront, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Isigny et Ducey, soit 354 km à parcourir, en raison du caractère pittoresque des régions traversées. Ardouin Dumazet, journaliste au Temps, de passage dans la région de Mortain, écrit en 1889 : « ses hautes collines couronnées de rochers et de bois forment au loin un véritable paysage de montagne… ». De Pontorson, quelle que soit la formule choisie, le petit train à vapeur reliant le Mont à 10 km était si grandiose qu’on en oubliait le confort rudimentaire des voitures.[1]

Mais petit à petit, la route prend le pas sur le chemin de fer. La SNCF prend possession de la ligne en 1938 et supprime les services les plus déficitaires, les trains de voyageurs sont donc abandonnés dès 1939[1].

Le 14 août 1944, la section de Pontaubault à Saint-Hilaire-du-Harcouët est consolidée et réactivée à la demande du général Patton qui veut une liaison Cherbourg-Le Mans (Sarthe) dans un délai de trois jours. Les viaducs de Pontaubault et Laval étant démolis, la seule voie possible passe par Sottevast, Coutances, Folligny, Pontaubault, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Fougères, Mayenne, La Chapelle-Anthenaise. En cinq jours, 36 convois empruntent cet itinéraire, transportant 25 000 tonnes de marchandises dans des conditions très difficiles. La ligne connait un regain d'activité qui cesse à la Libération.[3]

Dans les années 1950, la ligne est scindée en deux antennes avec déferrement entre Saint-Hilaire-du-Harcouët et Romagny[2]:

  • À l'est, de Romagny vers Domfront, la ligne est une sorte d'embranchement privé pour assurer le trafic marchandises de 50 000 tonnes par an de la société Acome, jusqu'en 1990[2].

Stations

Tracé

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Aujourd'hui

Dès 1991, les départements de la Manche et du Calvados s’engagent dans la sauvegarde de cette ancienne voie pour l'ouvrir aux pratiques de promenade et de randonnée. C'est une voie verte, partie intégrante de la « Véloscénie », l'itinéraire vélo de 450 km de Paris au Mont-Saint-Michel.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Dépliant « Voies vertes de la baie du Mont-Saint-Michel »(lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 ADPCR-Infos n°82, page 9, octobre 2014 (lire en ligne)
  3. Plaquette de l'adpcr pour le 70e anniversaire du Débarquement, Le chemin de fer dans la Manche pendant la Seconde Guerre mondiale(lire en ligne)

Liens internes

Lien externe