Le Train dans la Manche
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L'histoire du rail dans la Manche
Présentation générale
La situation excentrée du département, son absence de pôles urbains importants et sa faible densité de population sont peu favorables à une desserte fine par le train. Une partie de la trame d'infrastructures ferroviaires d'autrefois a disparu, reconvertie en voies vertes[1].
Les trois lignes qui desservent le département mettent la Manche en relation avec Paris, mais aussi avec les deux capitales régionales proches, Caen et Rennes. La desserte est assurée par les lignes ferroviaires suivantes[1] :
- Paris-Cherbourg : longueur : 371 km (dont 66 km dans la Manche),
- Paris-Granville : longueur : 328 km (dont 36 km dans la Manche),
- Caen-Rennes : longueur : 252 km (dont 116 km dans la Manche).
En 2012, on compte 230 km de lignes de fer exploitées dans le département, dont 84 km électrifiés et 141 km en voies uniques [2].
La ligne Paris-Cherbourg, comme la RN 13 qui épouse le même tracé, est un véritable cordon ombilical pour le Cotentin ; il en est de même pour la ligne Paris-Granville qui ouvre sur la côte sud-ouest et qui sur son parcours dessert la Basse-Normandie bocagère. La ligne Caen-Rennes présente, quant à elle, un tracé en marches d'escalier favorable à une desserte fine des principales villes du centre et du Sud-Manche, mais en impactant le temps de parcours entre les deux capitales régionales, surtout quand on le compare avec l'option autoroutière plus directe : le train parcourt les 252 km entre Caen et Rennes en 3 h, avec deux allers-retours quotidiens en période hivernale, alors que le parcours par l'A84 ne représente que 187 km et que le temps de parcours est sensiblement plus favorable[1].
Globalement ces lignes ne suffisent pas à irriguer correctement le département. Les villes situées sur le tracé : Carentan, Valognes, Cherbourg-Octeville, Saint-Lô, Coutances, Avranches, Villedieu-les-Poêles, Granville apparaissent bien desservies, même si des nuances sont flagrantes entre ces villes, notamment si on considère le nombre d'arrêts. Par contre, l'ouest du Cotentin et le Mortainais sont assez pénalisés par cette desserte ferroviaire, qui suppose pour ces territoires de passer par des solutions intermodales combinant route et fer et consistant en un rabattement vers les gares les plus proches et les mieux desservies. Parfois, la desserte suppose un changement obligatoire à Lison ou à Folligny. Enfin, la distance, voire la déclivité, entre la gare et le centre-ville peut être dissuasive à Avranches, et à un degré moindre à Granville[1].
La desserte ferroviaire est souvent soumise à un arbitrage difficile entre réduction des temps de parcours et augmentation du nombre d'arrêts, ce dernier choix pouvant apparaître comme plus favorable en terme de service public, mais moins efficace par rapport à la compétitivité des territoires et au développement de leur économie[1].
À l'initiative de la région Basse-Normandie, autorité organisatrice des transports ferroviaires, de nombreuses améliorations continuent d'être régulièrement apportées à la fois au niveau des voies ferrées, des gares (rénovation complète), du matériel roulant, de l'augmentation des fréquences et des tarifs avec l'objectif de mieux les adapter aux différents profils de voyageurs. Près de 110 M€ ont été consacrés au renouvellement du parc de matériel TER (trains express régionaux), avec l'achat de 23 autorails de grande capacité et de 11 autorails « monocaisse ». En parallèle, de nombreuses dessertes ont été renforcées ou améliorées. Ainsi, il est désormais possible de faire le trajet Saint-Lô-Paris-Saint-Lazare par un train direct[1].
Le « plan rail 2020 pour la Basse-Normandie » prévoit de réduire les temps de parcours entre l'Ile-de-France et la Basse-Normandie et la connecter au réseau TGV, d'améliorer le confort des TER (trains, gares...), d'adapter les tarifs ferroviaires aux moyens des usagers, et d'offrir une alternative à la voiture pour un meilleur respect de l'environnement. Ce plan de 400 millions d'euros entre 2010 et 2015, comporte 15 grands chantiers qui concernent principalement la réalisation d'une ligne LGV (ligne à grande vitesse entre Paris et Caen), l'acquisition de nouveaux matériels sur la ligne Paris-Granville, des travaux d'infrastructures sur les lignes Paris-Granville, Caen-Rennes, Caen-Le Mans-Tours et Caen-Rouen, l'accessibilité et la modernisation des gares, ainsi que l'électrification du réseau[1].
La mobilisation régionale a trouvé une nouvelle dynamique dans le cadre du projet du « Grand Paris » qui prévoit une ligne à grande vitesse entre Paris et Le Havre, les Bas-Normands militant pour un tracé passant au sud de la Seine et la réalisation d'une bretelle de cette ligne aménagée jusqu'à Caen. Le projet a pour objectif de mettre Paris à 1 h 15 de Caen et Le Havre, et à 2 h 15 de Cherbourg avec une vitesse de 250 km/h à partir de Mantes. À cela s'ajouterait un nouvel accès à La Défense, en plus de Saint-Lazare. Évalué entre 8 et 13 milliards d'euros selon les variantes, ce projet constitue un investissement pour les dix à quinze ans à venir, c'est à dire de long terme. Le débat va maintenant s'engager sur la répartition du financement d'une facture de 8 à 12 milliards d'euros. Le débat public a été lancé à l'automne 2011[1].
Enfin, le trafic fret, ouvert à la concurrence depuis le 31 mars 2006, est extrêmement faible. Le service particulier assuré pour le compte d'Areva NC n'est pas important en tonnage mais il est sensible et intéressant pour la SNCF qui considère que le transport ferroviaire devient pertinent à partir de 400 km[1].
Chronologie
XIXe siècle
- 11 juin 1842 : la loi relative à l’établissement de grandes lignes de chemin de fer depuis Paris et à leur financement décide l'étude de la ligne Paris-Cherbourg via Vire et Elbeuf [3]. Le projet reste lettre-morte.
- 1844 : une loi confirme la création de la ligne Paris-Cherbourg.
- 21 juin 1846 : une loi concède l'exploitation de la ligne Paris-Cherbourg à la Société du chemin de fer de Paris à Cherbourg.
- 8 juillet 1852 : la Chambre des députés vote la loi relative à la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Caen-Cherbourg. L'État établit le tracé, construit les infrastructures, accorde les concessions. La compagnie privée (Société du chemin de fer de l'Ouest - devenue en juin 1855 la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest) pose les rails, fournit le matériel, assure l'exploitation et l'entretien de la ligne.
- 11 septembre 1852 : un décret approuve les statuts de la Société du chemin de fer de Paris-Cherbourg.
- 7 avril 1855 : un décret officialise la fusion des compagnies de chemins de fer de l'Ouest.
- 18 novembre 1855 : le premier train entre en gare de Caen.
- 14 juillet 1858 : le premier train entre en gare de Cherbourg. la polémique sur le tracé de la ligne, passage par Bayeux ou par Saint-Lô, s'est achevée à l'avantage de Bayeux. Il est décidé de créer une bretelle raccordant Saint-Lô à partir de Lison (Calvados).
- 17 juillet 1858 : la ligne Paris-Cherbourg est mise en service effectif.
- 4 août 1858 : inauguration de la gare de Cherbourg et de la ligne Paris-Cherbourg par Napoléon III.
- 1er mai 1860 : inauguration du tronçon Lison-Saint-Lô.
- 1860 : le Conseil général de la Manche vote une somme de 5 000 F pour « favoriser l'étude d'un chemin de fer de Cherbourg à Brest ».
- 1861 : il est décidé de prolonger la ligne Paris-Argentan jusqu'à Granville (133 km).
- 27 septembre 1866 : le Conseil général de la Manche adresse pour examen au ministre des Travaux publics le dossier de la ligne Cherbourg-Brest [4].
- 1867 : une étude est lancée pour la construction d'une ligne entre la mine de Diélette et Couville, soit 16,4 km. Coût estimé : 4 283 000 F [4].
- 2-3-4 juillet 1870 : inauguration de la ligne Argentan-Granville reliant de fait la station balnéaire manchoise à Paris. Le projet avait été soumis à Napoléon III et ces trois journées de fête demeurent, pour les journalistes de l'époque, « les trois glorieuses de Granville » [5].
- 10 juin 1873 : une délégation de députés et de maires de la Manche est reçue à Paris par le ministre des Travaux publics. Elle réclame l'exécution rapide des travaux de la ligne Saint-Lô-Lamballe (Côtes-du-Nord).
- 4 juillet 1873 : collision de deux trains en gare de Cherbourg : 18 blessés, importants dégâts matériels [6].
- Novembre 1874 : un décret publié au Journal Officiel déclare d'utilité publique la ligne Saint-Lô-Lamballe.
- 15 février 1877 : Mac Mahon, président de la République, approuve le tracé définitif de la ligne Saint-Lô-Lamballe.
- 29 décembre 1878 : inauguration de la ligne Saint-Lô-Coutances [7].
- 1879 : achèvement de la ligne Caen-Rennes connue à cette époque sous le nom ligne Lison-Dol-Lamballe, concédée à la Compagnie de l'Ouest [8].
- 29 décembre 1879 : mise en service du tronçon reliant Coutances à Avranches.
- 6 juillet 1880 : la Chambre des députés adopte le projet de loi pour déclarer d'utilité publique le raccordement à Pontorson des chemins de fer de Saint-Lô à Lamballe (Côtes-du-Nord) et de Fougères (Ille-et-Vilaine) à la baie du Mont-Saint-Michel.
- 14 décembre 1880 : la Chambre des députés, présidée par Léon Gambetta, adopte en urgence le projet de chemin de fer de Vire (Calvados) à Saint-Lô [9].
- 6 août 1881 : la ligne Vire-Fougères est déclarée d’utilité publique.
- 27 janvier 1884 : mise en service du tronçon reliant Coutances à Sottevast.
- 26 avril 1886 : mise en service de la ligne reliant Valognes à Saint-Vaast-la-Hougue et Barfleur.
- 1887 : mise en service de la section de Vire (Calvados) à Mortain.
- 1889 : mise en service de la section Mortain-Saint-Hilaire-du-Harcouët.
- 7 juillet 1889 : mise en service du tronçon reliant La Haye-du-Puits à Carteret [10].
- 3 avril 1892 : Saint-Lô est reliée à la ligne transcalvadosienne Caen-Vire.
- 8 juillet 1894 : mise en service du tronçon reliant Carentan à La Haye-du-Puits [10].
- 1894 : mise en service de la section de Saint-Hilaire-du-Harcouët à Fougères (Ille-et-Vilaine)
- 1898 : mise en service de la gare Cherbourg-Maritime.
- 8 juin 1899 : la ligne Avranches-Saint-James est déclarée d'utilité publique [11].
- 1900 : doublement de ligne Caen-Cherbourg. Le trajet s'effectue en 8 heures.
- 1900 : la Compagnie internationale des wagons-lits et des grands express européens (CIWL) lance le New York Express reliant Paris à la ville américaine par le rail (jusqu´à Cherbourg), puis la mer, service transatlantique assuré par la Norddeutscher Lloyd [12].
XXe siècle
- 1901 : décision de mettre en service la locomotive à vapeur à grande vitesse : la Pacific 231.
- 29 juillet 1901 : mise en service de la ligne reliant Avranches à Saint-James et de la ligne Pontorson - Le Mont-Saint-Michel.
- Octobre 1901 : le Conseil général reconnaît d'utilité publique les six lignes suivantes : Cherbourg-Barfleur, Querqueville-Urville-Hague, Sainte-Mère-Église-Pont-l'Abbé, Coutances-Lessay, Condé-sur-Vire-Granville et Sourdeval-Granville.
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- 23 juillet 1904 : déclaration d'utilité publique de l'établissement d'un réseau de chemin de fer d'intérêt local dans le département de la Manche.
- 22 novembre 1904 : création de la Société des chemins de fer de la Manche par le comte Louis de Ségur-Lamoignon.
- 4 juin 1907 : mise en service du tronçon Pont-l'Abbe-Sainte-Mère-Église.
- 1908 : inauguration de la ligne Granville-Sourdeval.
- 31 mai 1909 : inauguration du tronçon Granville-Bréhal, première partie de la ligne Granville-Condé-sur-Vire, en construction.
- 19 septembre 1909 : inauguration du tronçon Bréhal-Cérences, seconde partie de la ligne Granville-Condé-sur-Vire. En octobre, la ligne est prolongée jusqu'à Percy.
- Début 1910 : la construction de la ligne Granville-Condé-sur-Vire s'achève.
- 8 juillet 1911 : mise en service de la ligne reliant Cherbourg à Barfleur.
- 25 juin 1914 : ouverture d'une ligne tri-hebdomadaire reliant Cherbourg à Bordeaux en 17 h et 20 mn, avec arrêts à La Haye-du-Puits, Coutances, Folligny, Avranches, Pontorson, Dol, Rennes, Nantes, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Rochefort et Saintes [13].
- 4 août 1914 : à Bricquebec, la collision de deux trains fait 17 morts, dont une majorité de conscrits [14].
- Octobre 1916 : la société anonyme Les Chemins de fer de la Manche devient concessionnaire du réseau ferré de la Manche en remplacement de la Société française de tramways électriques et de chemins de fer [15].
- 3 octobre 1920 : à Martinvast, 23 wagons du train Cherbourg-Caen se détachent et partent en marche arrière, se fracassant sur un butoir [16].
- 1922 : à Cherbourg, construction du dépôt des locomotives [17].
- Mai 1926 : le Journal officiel publie un décret « autorisant le rachat par le département du chemin de fer de Valognes à Barfleur [18].
- 1928 : la société des chemins de fer de la Manche (CFM) prend la suite de la Compagnie des tramways normands (TN).
- 16 octobre 1932 : le train Lamballe-Lison percute un train de marchandises près de la gare de Cérences. Bilan : 8 morts et une vingtaine de blessés [19].
- 1933 :
- mise en service de la nouvelle gare de Cherbourg.
- fermeture de la ligne Avranches-Saint-James.
- 1er janvier 1935 : fermeture de la ligne Granville-Avranches-Sourdeval.
- 13 mars 1937 : le conseil général de la Manche décide la suppression de la ligne ferroviaire Cherbourg-Barfleur. La résistance s'organise.
- 17 juillet 1937 : la ligne Coutances-Lessay est fermée.
- 13 août 1937 : création de la SNCF.
- 1938 : la ligne Avranches-Saint-James est fermée.
- 26 juillet 1939 : la ligne Pontorson-Le Mont-Saint-Michel est fermée.
- 16 septembre 1939 : la ligne Saint-Hilaire-du-Harcouët-Landivy (Mayenne) est fermée.
- 20 janvier 1941 : les lignes Granville-Condé-sur-Vire et Granville-Sourdeval sont fermées.
- 6 juin 1944: une locomotive est sabotée en gare d'Avranches, bloquant la circulation ferroviaire[20].
- 25 juin 1944 : les Allemands dynamitent le viaduc ferroviaire de Fermanville.
- 12 juin 1944 le pont ferroviaire de Pontaubault est bombardé par les alliés [20]
- 17 août 1944: à la demande du général Patton, un premier train relie Cherbourg au Mans (Sarthe) via Sottevast, Coutances, Folligny, Pontaubault, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Fougères, Mayenne, La Chapelle-Anthenaise. En cinq jours, 36 convois empruntent cet itinéraire, transportant 25 000 tonnes de marchandises dans des conditions très difficiles[20].
- 7 septembre 1946 : près de Saint-Lô, un train de marchandises et un train de voyageurs entrent en collision sur la voie unique menant à Canisy : 7 morts, 25 blessés [21].
- 29 juin 1947 : le viaduc ferroviaire de Fermanville est remis en service.
- 30 septembre 1950 : la ligne Cherbourg-Barfleur cesse son activité.
- 8 juillet 1963 : une locomotive A1A-A1A 68001 à moteur Sulzer est testée sur la ligne Paris-Cherbourg : elle relie Paris à Caen en 2 h 16 (retour 2 h 19) et Caen à Cherbourg en 1 h 09 (retour 1 h 12) [22].
- Novembre 1963 : la machine Diesel remplace la Pacific vapeur sur la ligne Paris-Cherbourg [23].
- 31 mai 1970 : suppression des trains de voyageurs entre Cherbourg et Coutances [24].
- 24 septembre 1970 : mise en service du turbotrain (turbine à gaz) sur l'ensemble de la ligne ferroviaire Paris-Cherbourg : il relie les deux villes en 2 h 59 à 124 km/h cinq fois par jour [25] ; « Paris-Cherbourg en trois heures par le turbotrain », Le Monde, 26 septembre 1970. </ref>.
- 26 septembre 1971 : fermeture au trafic voyageur de la ligne Carentan-Carteret.
- 27 mai 1979 : arrêt du trafic marchandise sur la ligne Carentan-Carteret entre La Haye-du-Puits et Carteret (21 km) [26].
- 1988 : arrêt du trafic marchandise sur la ligne Vire-Fougères
- 2 juin 1991 : arrêt du trafic marchandise sur la ligne Carentan-Carteret entre La Haye-du-Puits et Carentan.
- 29 mai 1996 : inauguration à Paris de l'électrification de la ligne Paris-Cherbourg par Bernard Pons, ministre de l'Équipement.
- 10 avril 1996 : la ligne Carentan-Carteret est officiellement déclassée.
- 26 février 1998 : convention d'études de la modernisation de la ligne Caen-Rennes signée entre la région Basse-Normandie et la SNCF.
- 1999 : lancement d'une liaison TGV entre Cherbourg et Lille (Nord), bientôt arrêtée faute d'un trafic suffisant.
XXIe siècle
- 2005 : électrification de la ligne Saint-Lô-Lison.
- 2007 : projet de TGV entre Cherbourg et Besançon, via Roissy TGV et Marne la Vallée.
- mai 2007 : le président du Conseil régional et du Syndicat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel Philippe Duron annonce que le projet d'un arrêt TGV à Pontorson est en bonne voie et même qu'un prolongement jusqu'à Avranches à l'horizon « 2012 n'est pas impossible »[27].
- 14 décembre 2008 : lancement d'une liaison expérimentale de deux ans entre Saint-Lô et Paris, quotidienne et directe. Départs de Saint-Lô à 6 h 51 (semaine) et 18 h 19 (dimanche). Départs de Paris à 18 h 45 (semaine) et 9 h 45 (samedi). Durée du trajet : environ 3 h.
- 5 juillet 2009 : inauguration d'une liaison TGV expérimentale de trois ans entre Cherbourg-Octeville et Dijon (Côte-d'Or) avec arrêts à Caen et Lisieux dans le Calvados et à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle au rythme d'un aller-retour par jour. Le train relie les deux villes en 6 h 20 environ.
- 11 décembre 2010 : suppression des liaisons expérimentales Saint-Lô-Paris Saint-Lazare et Cherbourg-Dijon (par Caen et Roissy-Charles de Gaulle).
- 2015 : mise en service des nouvelles rames Régiolis sur la ligne Paris-Granville.
- 6 juillet 2016 : la SNCF propose une offre de billets Paris-Mont-Saint-Michel (Paris-Villedieu en train, puis Villedieu-Mont-Saint-Michel en car de tourisme)[28].
- En 2018, les guichets des gares d'Avranches, Pontorson et Villedieu-les-Poêles ferment définitivement.
Lignes de chemin de fer
- Ligne ferroviaire Paris-Cherbourg : 66 km dans le département sur un total de 371 km.
- Ligne Paris-Granville : 36 km dans le département sur un total de 328 km.
- Ligne ferroviaire Caen-Rennes : 116 km dans le département.
- Ligne Baie Granville-Saint-Malo (juillet et août).
- Ligne ferroviaire Cherbourg-Dijon (2009-2010)
- Train touristique du Cotentin Barneville-Carteret-Portbail
Lignes de chemin de fer disparues
- Voie d'écartement normal (1,435 m)
- Ligne ferroviaire Cherbourg-Barfleur (1911-1950)
- Ligne ferroviaire Valognes-Barfleur (1886-1950)
- Ligne ferroviaire Montebourg-Saint-Martin-d'Audouville (1886-1950)
- Ligne ferroviaire Coutances-Sottevast (1884-1970), aujourd'hui voie verte
- Ligne ferroviaire Carentan-Carteret (1889-1991), voie verte depuis 2000
- Ligne ferroviaire Orval-Regnéville (1902-1941)
- Ligne ferroviaire Saint-Lô-Guilberville (1907-1936)
- Ligne ferroviaire Fougères-Vire (1887-1988), par Saint-Hilaire-du-Harcouët, et Mortain, aujourd'hui voie verte
- Ligne ferroviaire Domfront-Pontaubault (1887-1988), aujourd'hui voie verte
- Ligne ferroviaire Pontorson-Le-Mont-Saint-Michel (1901-1939), rails déposés en 1944 par les Allemands
- Ligne ferroviaire Cherbourg-Coutances
- Voie étroite (1 mètre)
- Ligne ferroviaire Avranches-Saint-James (1901-1942)
- Ligne ferroviaire Cherbourg-Urville-Hague (1911-1945), en réalité Querqueville-Urville-Hague, prolongement de la ligne A du tramway de Cherbourg
- Ligne ferroviaire Pont-l'Abbé-Sainte-Mère-Église (1907-1914
- Ligne ferroviaire Granville-Condé-sur-Vire (1910-1936)
- Ligne ferroviaire Granville-Sourdeval (1908-1935)
- Ligne ferroviaire Coutances-Lessay (1909-1932)
- Ligne ferroviaire Saint-Hilaire-du-Harcouët-Landivy (1909-1939)
- Tramways urbains
Gares
Un programme de rénovation de 46 gares bas-normandes en dix ans a débuté en 2003. Son coût est évalué à 135 millions d'euros. Plusieurs villes de la Manche ont profité de cette opportunité pour moderniser, à différents degrés, leur gare respective : Saint-Lô (2003), Coutances (2007), Villedieu-les-Poêles (2008), Carentan (2008) et Avranches (2009).
Gares SNCF
Autres gares en fonction

- Carteret
- Le Tot
- Barneville
- Saint-Jean-de-la-Rivière - Rue Marquant
- Saint-Georges-de-la-Rivière
- Saint-Siméon
- Le Hamel au Bel
- Portbail
Anciennes gares
- Agon-Coutainville, Airel, Angoville-sur-Ay, Anneville-en-Saire, Auvers, Barenton-Le Teilleul, Barfleur, Baupte, Le Becquet, Belval, Bréhal, Bretteville-en-Saire, Bricquebec, Cametours, Canisy, Carneville-Théville, Carolles, Carteret, Cérences, Cherbourg (1911), Le Chefresne, Condé-sur-Vire, Couville, Crasville, Créances, Denneville, Ducey, Équeurdreville, Fermanville, Les Flamands, Fresville, Gatteville, Gavray, Granville-port, Gouberville, Guilberville-Embranchement, Hambye, La Haye-du-Puits, La Haye-Pesnel - La Lucerne, Hudimesnil, Isigny-le-Buat, Jullouville, Juilley, Lessay, Lestre-Quinéville, Lithaire, Martinvast, La Meauffe, Millières, Moidrey, Montebourg-État, Montebourg-Ville, Montfarville, Montmartin-sur-Mer, Le Mont-Saint-Michel, Montviron-Sartilly, Mortain-Bion, Mortain-Le Neufbourg, Morsalines, Néhou, Néville-sur-Mer, Orval-Hyenville, Percy, Périers, Pontaubault, Le Pont d'Oir, Picauville, Quénanville, Querqueville, Quettehou, Quettreville-sur-Sienne, Rauville, Regnéville-sur-Mer, Réville, Rocheville, Romagny-Embranchement, Saint-Georges-de-la-Rivière, Saint-Germain-de-Tournebut, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Saint-James, Saint-Jores, Saint-Lô-d'Ourville, Saint-Martin-d'Audouville-Vaudreville, Saint-Pierre-Église, Saint-Planchers, Saint-Sauveur-Lendelin, Saint-Sauveur-le-Vicomte, des Maures à Saint-Sauveur-de-Chaulieu, Saint-Sauveur-de-Pierrepont, Saint-Vaast-la-Hougue, Sottevast, Sourdeval, Gare de Servon-Tanis, Tamerville, Tocqueville - Gouberville, Tourlaville, Torigni - Saint-Amand, Urville, Valcanville-Anneville, Varouville, Valognes-Ville...
Tunnels ferroviaires
La Manche a la particularité de n'avoir aucun tunnel ferroviaire en service, au même titre que six autres départements français. On peut toutefois mentionner l'existence de deux tunnels :
Associations
Bibliographie
- Livres
- Maurice Lantier, L'installation du chemin de fer dans la Manche (ligne Paris-Cherbourg), CRDP de Caen, 1976
- Alain de Dieuleveult et Michel Harouy, Quand les petits trains faisaient la Manche, éd. Cénomane, 1988
- André Dupont, Histoire du département de la Manche, tome IX, Ocep, 1989
- Michel Harouy, Le Petit train du Mont-Saint-Michel 1901-1944, éd. Cheminements, 1999
- Jean-Marie Vannier, Paris-Granville 150 ans d'histoire, éd. Eurocibles, 2005
- Michel Harouy, Un petit train de la Manche : Granville, Coutances, Lessay... 1907-1932, éd. Cheminements, 2006
- Michel Delafosse, La Manche ferroviaire d'autrefois 1902-2002 (Orval-Hyenville-Montmartin-sur-Mer-Regnéville), 2002
- Articles
- André Dupont, « Au temps des tortillards », Revue du département de la Manche, n° 10, avril 1961
- « La A1A-A1A 68001 sur la ligne Paris-Cherbourg », La Vie du Rail, n° 912, 15 septembre 1963
- « De Paris à Cherbourg », La Vie du Rail, n° 974, 13 décembre 1964
- Fernand Maloisel, « Les étapes de la construction du chemin de fer dans la Manche », Revue du département de la Manche, n° 33, janvier 1967, p. 69-79
- Paul Ingouf, « Au bon vieux temps du Tue-Vaque Cherbourg-Barfleur », La Presse de la Manche, 13, 18 et 19 mars 1975
- Philippe Lebresne, « Sur la piste du "Tue-Vaques" », Manche Magazine, n° 6, 1982
- Albert Desile, « Au temps de la vapeur : les p'tits trains », L'teimps d'aôt'fais, Ocep/La Manche Libre, 1983
- « Le vent tourne à Cherbourg » (dossier), La Vie du Rail, n° 2 018, 14 novembre 1985
- « Paris-Cherbourg, adieu turbo », La Vie du Rail, n° 2 187, 23 mars 1989
- « Paris-Cherbourg, turbo plein pot », La Vie du Rail, n° 62, novembre-décembre 1990
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 « II - Les infrastructures : F - La desserte ferroviaire », Manche - Carte d'identité, Direction départementale des territoires et de la mer de la Manche (Service de l'analyse territoriale et du développement durable - unité veille études et prospective), 2011.
- ↑ Insee, « La Région et ses départements », 2012.
- ↑ « Paris – Cherbourg : 6 307 200 minutes d'arrêt », Le Didac'doc, service éducatif des archives municipales de la Manche, juin 2010 (lire en ligne) .
- ↑ 4,0 et 4,1 Annuaire du département de la Manche, 1868, p. 29.
- ↑ André Clément, Granville et sa région, Delta Expansion, 1977.
- ↑ « Accident de chemin de fer », Le Bonhomme normand, n° 28, 11-17 juillet 1873.
- ↑ René Le Texier, Coutances, histoire et description, éd. Ocep, Coutances, 1973.
- ↑ « La ligne Lison-Lamballe », Musée du rail, Dinan.
- ↑ La Petite Gironde, 16 décembre 1880.
- ↑ 10,0 et 10,1 « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 30.
- ↑ Journal officiel, 8 juin 1899.
- ↑ Éric Fottorino, Aventures industrielles, Stock, Paris, 1996, p. 248.
- ↑ « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 60.
- ↑ « En mémoire de l'accident de train mortel du 4 août 1914 », Ouest-France, 2 août 2014.
- ↑ « Les Chemins de fer de la Manche », Cherbourg-Éclair, 31 octobre 1916.
- ↑ Étienne Quatrebarbes, Martinvast, un siècle d'histoire..., 2001.
- ↑ Bernard Launey, Cherbourg 1900-1975, Imprimerie La Dépêche, Cherbourg, 1976.
- ↑ « Le rachat des chemins de fer de la Manche », Journal de Valognes, 15 mai 1926.
- ↑ « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 96.
- ↑ 20,0 20,1 et 20,2 Le chemin de fer dans la Manche pendant la Seconde Guerre mondiale, plaquette de l'Adpcr pour le 70e anniversaire du Débarquement (lire en ligne).
- ↑ « Deux trains se précipitent l'un contre l'autre : 7 morts, 25 blessés », L'Aube, 8 septembre 1946.
- ↑ « La A1A-A1A 68001 », La Vie du rail, n° 912, 15 septembre 1963 (lire en ligne).
- ↑ « Paris-Cherbourg, première grande ligne "diesélisée" au départ de Paris », La Vie du rail, n° 974, 13 décembre 1964.
- ↑ « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 151.
- ↑ La Presse de la Manche, 25 septembre 1970.
- ↑ « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 160.
- ↑ Ouest-France, 14 mai 2007.
- ↑ « La SNCF lance son train du Mont-Saint-Michel, depuis Paris et la Normandie », La Manche Libre, site internet, 7 juillet 2016 (lire en ligne).
Liens internes
Liens externes
- Carte du réseau ferroviaire manchois
- La desserte ferroviaire dans la Manche dans La Manche, carte d'identité, sur le site de la préfecture de la Manche, consulté le 1er juillet 2016.