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Ruisseau Landais

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Le ruisseau Landais est un cours d'eau de la Manche.

Description

Ce ruisseau côtier prend sa source à Ardevon, à la limite de cette commune avec Huisnes-sur-Mer. Son cours entier délimitait ces deux communes, avant de rejoindre la baie du Mont-Saint-Michel.

Le ruisseau Landais et la Guintre « dessinaient, avant leur dérivation, deux chenaux encaissés qui rejoignaient dans les herbus l'estuaire commun de la Sée et de la Sélune » [1]. Sa dérivation pour endiguer des polders a transformé le ruisseau Landais en affluent du Couesnon [1]. Sa dérivation porte le nom de ruisseau du Syndicat [2].

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Hydronymie

Attestations directes

  • Ruisseau Landais 1814 [3].
  • R[uissea]u Landais 1835/1845 [4].
  • Ruisseau Landais 2019 [5].

Attestations indirectes

Elles correspondent au nom d'un pont situé sur le ruisseau, ainsi qu'à celui d'un hameau tiré de celui du pont, et situé sur le territoire d'Huisnes-sur-Mer, à proximité du cours d'eau.

Le pont
  • P[on]t Landais 1720 [6].
  • Pont Landais 1814 [3].
Le hameau
  • le Pont Landais 1954 [7], 1978, 1993 [8], 2019 [5].

Étymologie

Le ruisseau et le pont qui l'enjambe perpétuent le nom d'un ancien habitant, propriétaire ou exploitant. Les patronymes LANDAIS et LELANDAIS ou LE LANDAIS, souvent confondus dans leurs attestations toponymiques, sont tous les deux bien attestés en Normandie : le premier est centré sur l'Orne et le Calvados, alors que le second est plus abondant dans le Manche, puis le Calvados. Ils sont attestés à date ancienne par les noms d'Unfroy le Landeiz en 1324 à Carentan [9], ainsi que de Guillaume Le Landays de Sct-Payx (c’est-à-dire de Saint-Pois) en 1549 [10].

Il s'agit d'un surnom médiéval évoquant une caractéristique du lieu d’habitation, dérivé, grâce au suffixe adjectival -ais, de l’ancien français lande « contrée boisée », mais aussi « terre libre, ouverte », et plus particulièrement « terre couverte de bruyère ou d’ajoncs » dans les parlers de l’Ouest. Il peut aussi, dans certains cas, évoquer directement le lieu d'habitation, d'après un toponyme la Lande, les Landes, extrêmement fréquent.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Fernand Verger, « Colmatage et génie civil aux environs du Mont-Saint-Michel », Mappemonde, n° 63, mars 2001.
  2. Carte IGN 1215 ET, 2004.
  3. 3,0 et 3,1 Cadastre napoléonien, Archives départementales de la Manche.
  4. Cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
  5. 5,0 et 5,1 Carte IGN au 1 : 25.000.
  6. G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BnF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
  7. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
  8. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  9. Léopold Delisle, Études sur la condition de la classe agricole et l’état de l’agriculture en Normandie au Moyen-Age, éd. A. Hérissey, Évreux, 1851.
  10. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville, t. I, Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 49.

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