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La Haye-d'Ectot

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La Haye-d'Ectot est une commune du département de la Manche.


Commune de La Haye-d'Ectot Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 23' 35.67" N, 1° 44' 0.30" W (OSM)
Arrondissement Cherbourg
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Canton Les Pieux
Ancien canton Barneville-Carteret
Intercommunalité CA du Cotentin
Gentilé Ectotais(es) ou Hectotais(es)
Population 285 hab. (2021)
Superficie 7,32 km²
Densité 39 hab./km2
Altitude 12 m (mini) - 125 m (maxi)
Code postal 50270
N° INSEE 50235
Maire Gilbert Giot
Communes limitrophes de La Haye-d'Ectot
Les Moitiers-d'Allonne Sortosville-en-Beaumont Saint-Maurice-en-Cotentin
Barneville-Carteret La Haye-d'Ectot Saint-Maurice-en-Cotentin
Barneville-Carteret Saint-Jean-de-la-Rivière Saint-Maurice-en-Cotentin


Infrastructure et occupation des sols en 2018.


Toponymie

Attestations anciennes

  • Haya 1056 [1].
  • Haya Barneville; Haya 1187 [2].
  • Esquetot 1196/1203 [3], 1202/1208 [4].
  • Haia Barneville 1235 [5].
  • Esquetot 1250 [6], 1253 [7].
  • Sancta Maria de Esquetot ~1280 [2].
  • parroisse Desquetot ~1280 [2].
  • ecclesia Beate Marie de Esquetot 1332 [8].
  • la Haie d'Esquetot 1341 [2].
  • parroisse Nostre Dame d'Esquetot 1343 [2].
  • Esquetot 1351/1352 [9].
  • La Haye Decquetot 1612/1636 [10].
  • Esquetot 1648 [11].
  • La Haie d'Ectot 1677 [12].
  • Haye dectot 1689 [13].
  • La Haye d'Ector [sic] 1709 [14].
  • La Haye Dector [sic] 1713 [15].
  • Haye dEctot 1716 [16].
  • Haye d'Ectot 1719 [17].
  • La Haye Dector [sic] 1735 [18].
  • Haye dectot 1757 [19].
  • la Haye d'Ectot ou d'Utot [sic] 1764 [20].
  • la Haye d'Ectot 1753/1785 [21].
  • Lahaye d'Ectot 1793 [22].
  • La Haye-d'Etot 1801 [23].
  • la Haye-d'Ectot 1802 [24], 1804 [25].
  • la Haie-d'Ectot 1828 [26].
  • La Haye-d'Ectot 1829 [27].
  • la Haye-d'Ectot ou d'Hectot 1830 [28], 1837 [29].
  • la Haie d'Ectot 1839 [30].
  • la Haye d'Hectot 1835/1845 [31].
  • la Haye-d'Ectot 1854 [32].
  • La Haye-d'Ectot 1878 [33], 1880 [34].
  • la Haye-d'Ectot 1903 [35].
  • La Haye d'Ectot 1954 [36].
  • La Haye-d'Ectot 1962 [37].
  • La-Haye-d'Ectot 1972 [38].
  • La Haye d'Ectot 1978, 1993 [39].
  • la Haye-d'Ectot 2007 [40].

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l'ancien français haie « haie, clôture; lisière de bois; bois servant de clôture; garenne, bois clos servant de réserve de gibier » [41], d'abord attesté sous la forme latinisée Haya aux 11e et 12e siècles. Cette première appellation alterne, aux 12e et 13e siècles, avec la forme déterminée La Haie-de-Barneville (Haya Barneville, Haia Barneville). Comme le précise François de Beaurepaire [2], ce type d'appellation désigne souvent une paroisse nouvellement créée après défrichement en lisière d'une zone boisée, excentrée par rapport à la paroisse principale (en l'occurrence, Barneville). Les références aux défrichements sont d'ailleurs nombreuses dans la microtoponymie de la commune, comme en atteste par exemple le nom du hameau des Essarts (les Essarts 1689 [13]), « les terres défrichées ».

Comme il arrive fréquemment au Moyen Âge, on a hésité entre plusieurs appellations pour faire référence à cette nouvelle paroisse. À partir de la fin du 12e siècle, elle est également désignée par le nom d’Esquetot ou Notre-Dame-d'Esquetot, d'après celui d'une agglomération située sur son territoire. Ce nom est d'origine scandinave, et constitué de l’élément -tot (issu de l'ancien scandinave topt « domaine rural; habitation avec terre ») précédé de l'appellatif eski « frêne » [42], d'où le sens global de « village du frêne ». Le nom d’Esquetot ou Notre-Dame-d'Esquetot est utilisé jusqu'au milieu du 17e siècle. Mais dès le 14e siècle, il commence à alterner avec la Haie d'Esquetot, puis la Haie-d'Ectot, qui s'impose à la fin du 17e siècle. La graphie archaïque Haye (au lieu du plus simple Haie) se fixe quant à elle dans la seconde moitié du 19e siècle.

Le toponyme scandinave Esquetot / Ectot se retrouve dans la Manche dans le nom d'Hectot, ferme à Picauville et hameau à Saint-Denis-le-Vêtu. On le rencontre également en tant que nom de commune dans l'Eure (Ecquetot) et la Seine-Maritime (Ectot-l'Auber, Ectot-les-Baons).

Histoire

La commune est libérée de l'occupation allemande le 18 juin 1944 [43].

Géographie

La Haye-d'Ectot est arrosée par la Gerfleur.

Le bourg est à l'écart de la route départementale 902 qui traverse la commune ou la borde à l'ouest.

Démographie

Sous l'Ancien régime

Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants [44], ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.

Depuis la Révolution

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[46]. En 2021, la commune comptait 285 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
372397429440486488501443413392
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
376393373409375427318310277264
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
256235219227222268247219210163
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
150147195220224227239245243241
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
239238238247257266271272285-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [47] et INSEE [48]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité Observations
.......-....... Hyacinthe Lefebvre des Aulnez
.......-....... François Capelle ...1795...-...1798...
.......-....... Pierre Férey ...1799...
.......-....... Hyacinthe Lefebvre des Aulnez ...1802...
.......-....... .......
1807-1830 Henri Hallot
1830-1839 Jean-François Bazin
1839-1847 Auguste Autier
1847-1855 François Capelle
1855-1860 Pierre Barbey
1860-1865 Louis Hainneville
1865-1884 Pierre Lechevallier
1884-1888 Pierre Capelle
1888-1904 Pierre Lechevallier
1904-1945 Albert Lechevallier
1945-1947 Ernest Lechevallier
1947-1959 Ernest Bazire
1959-1973 Ernest Lechevallier
1973-1995 Paul Duchesne
1995-2001 Christian Duchesne
2001-actuel Gilbert Giot technicien
Source  : liste établie par Jean Pouëssel et Gilbert Giot 601 communes et lieux de vie de la Manche. [49].


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi 9 h 30 - 12 h 30 -
La mairie (2015).
La mairie (2015).

Adresse : 4 route de la Berquerie.
50270 La Haye-d'Ectot

Tél./Fax : 02 33 04 65 72
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Pas de site officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (8 mai 2012)

Mardi - -
Mercredi - 14 h - 18 h
Jeudi - -
Vendredi - -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Notre-Dame.
  • Patron (présentation) : l'abbé de Notre-Dame-du-Vœu (du don de Jourdain de Barneville, par l'intermédiaire du prieuré de la Taille qui en dépendait) [33].
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Église Notre-Dame.

La commune est concernée par les périmètres de protection de l'allée couverte des Moitiers-d'Allone (classé MH) et du manoir de Graffard de Barneville-Carteret (inscrit aux MH).

Personnalités liées à la commune

Naissances

Autre

Économie

  • Gisement de minerai de fer.

Bibliographie

  • Jean Barros, « La Haye-d'Ectot », Vikland, n° 9, 2014.

Notes et références

  1. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Manche attestés entre 911 et 1066 », in Annales de Normandie I (1951), p. 26.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 134.
  3. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 100, § 5. François de Beaurepaire, op. cit., loc. cit., date le document (vidimus par Ernaud, abbé du Val-Richer, d'un acte passé en 1187) de cette même année 1187; mais, comme le fait remarquer Julie Fontanel, Ernaud n'était pas encore abbé à cette date.
  4. Ibid., p. 134, § 35. La date de 1210 fournie par François de Beaurepaire, qui ne fait que suivre la datation indiquée par ms M 2 des archives diocésaines de Coutances, semble également inexacte.
  5. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
  6. Julie Fontanel, op. cit., p. 469, § 326.
  7. Ibid., p. 407, § 270.
  8. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 338E.
  9. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 373A.
  10. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  11. « Benefices du dioceze de Coutances », p. 11, in Pouillié general contenant les benefices de l’Archevesché de Rouen […], chez Gervais Alliot, Paris, 1648.
  12. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  13. 13,0 et 13,1 G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  14. 14,0 et 14,1 Dénombrement du Royaume par Generalitez, Elections, Paroisses et Feux, 2 vol., Saugrain, Paris, 1709, p. 56b.
  15. 15,0 et 15,1 Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  16. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  17. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  18. 18,0 et 18,1 Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 56b.
  19. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.
  20. 20,0 et 20,1 Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Amsterdam, t. III, 1764, p. 739b.
  21. Carte de Cassini.
  22. Site Cassini.
  23. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
  24. A. F. Lecousturier l’aîné et F. Chaudouet, Dictionnaire géographique des postes aux lettres de tous les départemens de la République française, Valade, Paris, an IX (1802), t. II, p. 13a.
  25. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 675a.
  26. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 472.
  27. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 164.
  28. J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 604b.
  29. Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 842a.
  30. Panorama pittoresque de la France […], par une société de gens de lettres, de géographes et d’artistes, Firmin Didot, Paris, t. V (section Manche), 1839, p. 40b.
  31. cartes d’État-Major (relevés de 1820 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889; Basse-Normandie cartographiée entre 1835 et 1845).
  32. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  33. 33,0 et 33,1 Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 416.
  34. Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 60b.
  35. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  36. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
  37. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  38. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  39. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  40. Carte IGN au 1 : 25 000.
  41. Mot issu du francique °hagja < germanique commun °hagjō « haie » (cf. ancien anglais heċġ > anglais hedge), dérivé du radical °hag- < indo-européen °kagʰ- « saisir, arrêter; barrière, entrelacs », etc.
  42. Dérivé de l'ancien scandinave askr « frêne », du germanique commun °askiz, °askaz ou °askōn, d'où également l'ancien anglais æsċ, anglais moderne ash « frêne »; ancien saxon ask, néerlandais esch; ancien haut-allemand ask, allemand moderne Esche, etc. Ce mot repose sur un radical indo-européen °os-k- dérivé de la racine °os- « frêne », que l'on retrouve dans le latin ornus « orne, frêne à la manne », le grec οξύη, oxúē, variante οξύα, oxúā < °os-k-í-ā, le russe ясень, yásen’, ou encore le gallois onnen « frêne », qui repose sur un plus ancien °os-nā.
  43. « Demain la liberté, l'album souvenir », La Manche Libre, 2003, p.30
  44. Une moyenne de 5 à 6 personnes semble cependant le chiffre le plus vraisemblable.
  45. Chiffre donné pour mémoire; en effet, le Dictionnaire géographique de l'abbé Expilly ne fait que reprendre, pour la démographie, les données du Nouveau dénombrement du royaume de 1735.
  46. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  47. Population avant le recensement de 1962
  48. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  49. « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 286
  50. « GENEANET, Renaud, Regnault de La Haye » (consulté le 19 janvier 2012).

Lien externe