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Léon Oberlin

De Wikimanche

Marie, Philippe, Léon Oberlin, né à Strasbourg (Bas-Rhin) le 14 avril 1841 et mort à Avranches le 8 mars 1929 [1], est une personnalité politique de la Manche, médecin militaire de profession.

Biographie

Il est le fils d'Ignace Oberlin (1810-1884), professeur à l'école supérieure de pharmacie de Strasbourg [1]. Entré comme élève au service de santé militaire de Strasbourg en 1860, il est médecin aide-major durant la Guerre de 1870 [1].

Il se marie en 1874 à Nancy avec Anne Thomas de Colligny [2]. En 1882, Jeanne, sœur de son épouse, se marie avec Maurice Delaunay demeurant à Reffuveille [2]. Léon Oberlin poursuit sa carrière en Algérie, Nancy et Paris avant de prendre sa retraite en 1897 [1]. Il vient s'installer à Avranches au n° 1 rue Dame-Jeanne-Destouches, se rapprochant ainsi de la sœur de sa femme, qui habite au 22 rue de Mortain [2]. Il s'engage rapidement dans les associations locales dont la Croix-Rouge française ; il est élu conseiller municipal en 1900 et s'intéresse en particulier à la distribution d'eau potable ; ancien militaire, il crée le comité avranchinais du Souvenir français, qu'il préside, et soutient l'érection du monument aux morts du Souvenir français [2].

Après le décès du maire Henri Dupont d'Aisy en 1902, Léon Oberlin lui succède le 23 mars [2]. Le décès durant l'été suivant de deux conseillers municipaux comptant parmi ses partisans provoque la tenue d'élections municipales partielles ; le Dr Oberlin ne retrouve pas son poste de maire : Maurice Chevrel lui succède en septembre [2].

En 1909, Léon Orbelin est admis membre titulaire de la Société d'archéologie d'Avranches [2].

Après la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État, il fonde avec l'archiprêtre un comité local des écoles libres et préside la Société anonyme immobilière de Basse-Normandie, chargée de récolter des fonds pour la construction de l'Institut Notre-Dame [2].

Durant la Première Guerre mondiale, il est administrateur et médecin-chef de l'hôpital auxiliaire n° 17, dépendant de la Croix-Rouge, installé salle Jeanne-d'Arc, rue de Bouillant et recevra pour son dévouement la médaille d'argent de la Reconnaisance française en 1920 [2].

En 1929, un an et demi après son épouse, il meurt à Avranches à 88 ans, sans descendance [2].

Distinctions

  • Chevalier (1883) puis officier (1897) de la Légion d'honneur

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (LH//2009/20) (consulter en ligne) .
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 et 2,9 Sigrun Rapp, « Le Dr Léon Oberlin : un fils de l'Alsace maire d'Avranches », Revue de l'Avranchin, t. 97, juin 2020, p. 91-104.