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Léon Pesnelle

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Léon Pesnelle en 1916.

Léon Arsène Pesnelle, né à Sainte-Geneviève le 19 août 1876 [1],[2], mort à Paris (15e arrondissement) le 5 novembre 1946 [3], est un poète normand.

Il est le fils d'Octave Pesnelle et de Marie Jeanne Dauneville.

Célibataire, sans descendance, Léon Pesnelle n’a quasiment pas laissé de traces. Sa carrière professionnelle fut une priorité puisqu'au gré des concours et de brèves mutations hors de la capitale, il a gravi tous les échelons pour devenir successivement inspecteur, puis comptable centralisateur et enfin directeur départemental des Postes Télégraphes et Télécommunications [4].

Biographie

De Léon Pesnelle on ne connaît que les écrits en normand et pas grand-chose d’autre. Il est issu d’une famille de Sainte-Geneviève au destin tragique : sur neuf enfants, trois filles, Léontine (2 ans et demi), Marie (11 ans), et Octavie (9 ans) meurent de la diphtérie en 1874 et, sur les cinq garçons restants, le seul qui continua l’exploitation agricole familiale meurt accidentellement à 33 ans (d’un coup de pied de cheval) [4].

Léon a en commun avec deux de ses trois autres frères d’avoir quitté son milieu social et sa région, et tenté sa chance dans un emploi administratif à Paris [4]. C’est son frère Albert qui donne l’exemple en partant le premier en 1894 aux Chemins de Fer où il fait une brillante carrière d’inspecteur d’exploitation. Il est suivi par Paul qui entre aux Chemins de Fer à Paris en 1897, mais avec moins de réussite puisqu'il revient à Valognes deux ans plus tard [4].

Léon, dont le travail scolaire et les qualités personnelles ont été repérées de bonne heure, bénéficie régulièrement de bourses du département de la Manche. Grâce à ces bourses, il peut devenir bachelier, le seul de la fratrie. Une fois diplômé, il s’engage en 1901 comme agent surnuméraire non rémunéré à l’Administration centrale des Postes et Télégraphes, avenue de Grenelle à Paris. Sachant mettre à profit ce qui est un véritable ascenseur social il n’a sans doute pas déçu ceux qui, localement, lui ont mis « le pied à l’étrier » comme le montre la suite de sa carrière [4].

D'après son dossier professionnel, on sait qu’il est un agent consciencieux et très apprécié, qu’il est en son temps administrateur de la Société Union et Fraternité des Postes (ancêtre de la mutuelle) et qu’enfin il sert pendant la guerre de 14-18 dans la 13e section des commis et ouvriers militaires où il exerce ses fonctions au service comptable en réglant les soldes des soldats. Par la suite, il continue au sein de son Administration à exercer comme comptable à des grades de plus en plus élevés. Son activité professionnelle, ses placements financiers comme en témoignent plusieurs documents datés d’avant-guerre, mais aussi sa déclaration de succession et enfin certains écrits évoquent un rapport particulier à l’argent. Il se révèle un épargnant méticuleux et surtout comptable dans l’âme.

Il meurt à Paris le 5 novembre 1946 [3] et est inhumé au cimetière parisien de Thiais [4].

Bibliographie

  • « Ayez byin soin, de n’pas gaspillyi vous quiqu’sous, pasque, vous l’verrez, ch’est tréjous qu’no n’na besoin », La Piaffe, 1913
  • « Villies d'âotefeis oû pays du Val de saire », éditions Magène, 2018

Notes et références

  1. Né à deux heures du soir dans la maison de la Berquerie.
  2. Archives départementales de la Manche, NMD de Sainte-Geneviève, An 1873-1882 (5 Mi 819), page 81/202, acte de naissance n° 20 (lire en ligne).
  3. 3,0 et 3,1 Archives de Paris, NMD de Paris (15e arrondissement), An 1946 (décès) (V12E 644), page 10/11, table annuelle (lire en ligne).
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 « Léon Pesnelle 1876-1946 : Parisien d’adoption, mais Normand de souche ! », biographie de Léon Pesnelle par Michel Nicolle.