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Julien d'Aboville

De Wikimanche

Julien d'Aboville, né à Gonneville le 11 avril 1687 et mort à La Fère (aujourd'hui dans l'Aisne) le 23 mai 1773, est un militaire de la Manche, lieutenant-général de son état.

Biographie

Son père est Thomas d'Aboville, sieur d'Uvigny, et sa mère Jeanne Truffert.

Il entre jeune dans la carrière des armes et débute en campagne par plusieurs actions d'éclat qui lui valent le grade d'oficier et fixent sur lui l'attention de ses chefs.

Il participe à la guerre de Flandre sous le commandement du maréchal de Villars, et se trouve à la sanglante bataille de Malplaquet, gagnée sur le prince Eugène de Savoie et Malborough, mais très coûteuse en vies. Il est blessé d'un coup de feu à la mémorable journée de Denain, où Villars bat Eugène et sauve la France non seulement en la préservant d'une invasion imminente, mais en lui amenant la paix signée l'année suivante à Utrecht.

Sous Louis XV, il sert en Allemagne à la guerre de la succession de l'empire comme brigadier des armées; grade obtenu en 1740. Il combat à la malheureuse affaire de Dettingen, sur le Mein; sa belle conduite dans la retraite de Bavière lui mérite le titre de maréchal-de-camp, que le roi lui confère sur la proposition du maréchal de Noailles.

Il est ensuite en Flandre dans l'armée du maréchal de Saxe, se trouve à presque tous les sièges, et participe à toutes les campagnes que couronneront les victoires de Fontenoy, de Raucoux, et de Laufeld. Le 10 mai 1748, il est nommé lieutenant-général. Il a alors 61 ans et quarante années de service actif. Son dernier emploi est celui d'inspecteur général de l'artillerie au département du Boulonnais, Soissonnais, Flandre et Hainaut.

Retiré à La Fère, il y meurt âgé de 86 ans. Julien d'Aboville, qui appartient à une vieille famille armoirée, est le père du général de division d'artillerie, François d'Aboville, qui fut sénateur de l'Empire avant d'être membre de la chambre des Pairs.

Son fils aîné, le général de division d'Aboville, comte de l'Empire, fut nommé sénateur en 1802 et ses deux autres fils parvinrent au grade de général de brigade dans l'artillerie [1].

Notes et références

  1. Louis Drouet, Recherches historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église, impr. Saint-Joseph, 1893.

Source

  • Vérusmor, Annuaire de la Manche, Saint-Lô, 1837.

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