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Jean d'Aigneaux (1928)

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Jean d'Aigneaux (1988).

Jean Louis Marie Joseph d'Aigneaux, né à Éterville (Calvados) le 28 janvier 1928 [1] et mort à Picauville le 2 mai 2020 [2], est un homme politique de la Manche, comte et ingénieur de son état.

Biographie

Jeunesse et formation

Il est le fils de Pierre d'Aigneaux et de Catherine d'Huart.

Il fait ses études au collège Saint-Joseph à Caen [3]. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il fréquente la faculté des sciences de Caen, tout en étudiant à l'Institut technique de Normandie [3]. Il rejoint à Paris l'École supérieure de technique aéronautique [3]. Il se destine « à la recherche de profils nouveaux et de technologies de pointe pour l’aviation » [4]. Il est titulaire des diplômes d'ingénieur calculateur d'essais en vol en aéronautique et d'ingénieur en automobile.

Il effectue son service militaire dans l’armée de l’air (contrôle aérien) (1950-1951) puis revient à la propriété familiale dans le Calvados, dont il relance l’activité (1951-1953) [4].

Le 1er mars 1953, il se marie avec Yvonne Périer de Féral, baronne de Schwarz (1933-2024), qui lui donne une fille, Violaine. Ils s'installent au château de Plain-Marais [5].

Carrière professionnelle

En tant qu’ingénieur de l’aéronautique [4], il entre (1954-1960) à Sud-Aviation, devenue Aérospatiale, et rejoint l’équipe des essais en vol située à Melun-Villaroche, en particulier celle de l’avion « Vautour », puis celle du « Trident », et vit l’époque glorieuse des records du monde (vitesse ascensionnelle, altitude, supériorité en mach). Essais stoppés compte tenu des obligations financières, il rejoint alors l'équipe « essai en vol » sur hélicoptère (Gin, Alouette, Frelon...). Les essais ralentissant, il les quitte pour entrer au service de la Régie Saviem Renault (1960-1972), à la direction générale comme adjoint du directeur de l’ordonnancement général des fabrications. En 1972, il est ingénieur conseil en réorganisation d’entreprises à Paris (IDI), puis il devient en 1973 le conseiller de la communauté de la congrégation du Bon Sauveur de Caen (communauté de Picauville). Il est président de la commission de gestion et de contrôle. Au titre départemental, il est président de la commission de surveillance. Au titre de la congrégation du Bon Sauveur de Caen, il est chargé de la création de nouvelles structures destinées à l’hôpital. En 1981, il met en place la Fondation du Bon Sauveur de Picauville [6]. À la suite, il crée trois autres fondations : Albi en 1982 et Saint-Lô en 1987, dont il est membre du conseil, et Bégard (Côtes-d'Armor) en 1988, dont il est vice-président. Il est président de la Fondation Bon Sauveur de Picauville 1981 à 2013 ayant transformé cette unité (80 millions d'euros d’investissements). Il préside également le conseil d'administration de l'hôpital du Bon-Sauveur de Picauville [4]. En novembre 2013, il fait ses adieux à la communauté après trente-quatre de bons et loyaux services [6]. Il meurt le 2 mai 2020, âgé de 92 ans [6]. Ses obsèques sont célébrées le 6 mai suivant en l'église Saint-Vincent à Beuzeville-la-Bastille [6].

Engagements divers

Il préside le Comité d’habitat rural de la Manche, la société hippique rurale du Cotentin, la fédération départementale des établissements privés, l'association départementale du tourisme équestre, le comice agricole du canton de Sainte-Mère-Église, et à titre honoraire, l'association départementale de la protection civile. Il est aussi vice-président de Manche-Expansion, du comité permanent d'industrialisation, de la fédération départementale de l'association de formation professionnelle du comité inter-cantonal d'études et de liaisons. On le trouve aussi membre du Comité régional d'expansion économique de Basse-Normandie (CEBANOR), du conseil hippique régional de Basse-Normandie, du conseil d'administration des propriétaires de la Manche, du comité d'expansion Ouest-Atlantique.

Enfin, il préside le musée Airborne à Sainte-Mère-Église de 1984 à 2010.

Mandats électoraux

En 1959, il est élu conseiller municipal de Beuzeville-la-Bastille.

En 1961, il est élu maire de Beuzeville-la-Bastille, à la suite de Madeleine Guillotte. Il cède son fauteuil en 1989 à Roger Launey, devenant son premier adjoint, et ce jusqu'à sa mort en 1997. Il est alors de nouveau élu maire. En 2008, Carles Dupont lui succède à l'édilité, mais il reste son premier adjoint jusqu'en 2014.

Il siège donc au conseil municipal pendant 55 ans. Il est promu maire honoraire de Beuzeville-la-Bastille le 21 novembre 2014 [7]. « Ce que j'ai fait, il fallait que le fasse. C'est ça la vraie vie », confie-t-il à cette occasion [7].

En 1966, il est élu conseiller général du canton de Sainte-Mère-Église, à la suite de Charles Tourainne. Il prend entre autre la responsabilité du comité Manche Expansion [4]. Il est vice-président du conseil général en 1988 [8]. Il cesse d'être conseiller général en 1998. Marc Lefèvre lui succède.

En 1978, il se présente aux élections législatives dans la quatrième circonscription (Valognes), sous l'étiquette du CNIP, contre Pierre Godefroy. Il est battu dès le premier tour, n'arrivant qu'en troisième position avec seulement 13,76 % des suffrages.

En 1982, il est élu conseiller régional de Basse-Normandie. Il reste en poste jusqu'en 1998.

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d'honneur
  • Officier dans l'Ordre national du Mérite
  • Officier du mérite agricole et des palmes académiques
  • Médaille départementale, régionale et communale (or)
  • Chevalier d'honneur et de dévotion de l'Ordre souverain de Malte

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2020.
  2. « Acte de décès n° 19 - État-civil de Picauville - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2020.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 La Manche Libre, 30 mars 1986.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 La Presse de la Manche, 14 mars 1986.
  5. « Le croqué de la semaine », Ouest-France, 5 août 1972.
  6. 6,0 6,1 6,2 et 6,3 « Le comte Jean d'Aigneaux s'est éteint », La Presse de la Manche, 5 mai 2020.
  7. 7,0 et 7,1 « Jean d'Aigneaux devient maire honoraire », Ouest-France, site internet, 29 novembre 2014.
  8. « Le bureau du conseil général », Manche informations, n° 2, décembre 1988.

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