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Jean Raymond-Laurent

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Jean Raymond-Laurent.

Laurent Jean Raymond Laurent, dit Jean Raymond-Laurent, né à Nîmes (Gard) le 27 juillet 1890 [1] et mort à Paris le 26 mars 1969 [2], est un homme politique de la Manche, professeur de profession.

Biographie

Né enfant naturel de Thérèse Capdevila, couturière, âgée de vingt-ans, il est reconnu et légitimé lors du mariage de celle-ci avec Élise Ambroise Laurent, en la mairie d'Avignon (Vaucluse) le 8 février 1899 [1].

Il fait ses études à Amiens (Somme) et milite au sein du Sillon de Marc Sangnier.

Il part ensuite aux États-Unis et en Amérique latine.

À son retour en France, il s'engage dans les Républicains démocrates, dont il devient secrétaire en 1912.

Mobilisé en 1914, il combat dans l'infanterie pendant la Première Guerre mondiale. Il est blessé à Bois-le-Prêtre (Meurthe-et-Moselle).

Il se marie à Villemeux (Eure-et-Loir), le 11 septembre 1917, avec Élise Bertheau [1].

Après la guerre, il est l'un des fondateurs de l'Union nationale des combattants (UNC) et continue de militer au sein des Républicains démocrates.

En 1924, il est l'un des cofondateurs du Parti démocrate populaire (PDF), promu aussitôt secrétaire général. Il milite en même temps dans la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).

En juin 1938, lors d'une élection législative partielle, il est élu au second tour député de la Loire, dans la circonscription de Saint-Étienne, succédant à Antoine Pinay. Il siège chez les Démocrates populaires (DP). En 1939, après un voyage en Espagne, il soutient le combat des républicains espagnols contre le régime de Franco. Son mandat court jusqu'en 1942 [3].

Bien qu'opposé aux accords de Munich, il vote le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain [4].

D'abord favorable au régime de Vichy - il reçoit la Francisque - il s'engage parallèlement dans la Résistance à Paris, fonde Temps nouveau avec Emmanuel Mounier et joue un rôle important dans la presse clandestine.

À la Libération, il participe à la création du Mouvement républicain populaire (MRP).

Il est élu député de la Manche le 21 octobre 1945, et réélu en 1946, en 1951 et en 1956. Opposé au scrutin d'arrondissement, il ne se présente pas aux législatives de 1958.

Il a été secrétaire d'État aux Forces armées d'octobre 1949 à juillet 1950.

Fonctions gouvernementales

  • Secrétaire d'État aux Forces armées dans le gouvernement Georges Bidault 1, du 28 octobre 1949 au 7 février 1950
  • Secrétaire d'État aux Forces armées dans le gouvernement Georges Bidault 2, du 7 février 1950 au 24 juin 1950
  • Secrétaire d'État aux Forces armées (marine) dans le gouvernement Henri Queuille, du 2 au 4 juillet 1950

Distinctions

  • Croix de guerre 1914-1918
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Légion d'honneur : « Officier » () ; « Chevalier » () [5]

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Naissance : « Acte 867 » — Archives du Gard — (naissances) Nîmes 1890 (5 E 6724 - 5 Mi 38 129) — Vue : 150/259.
  2. Décès : « Acte 460 » — Archives de Paris — (décès) 16e arrondissement 1969 (16D 230) — Vue : 29/31.
  3. Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936 et après.
  4. « Assemblée nationale : séance du 10 juillet 1940 », Journal officiel, 11 juillet 1940 (lire en ligne).
  5. Archives nationales, base de données Léonore, dossier Légion d’honneur (19800035/986/14193) (consulter en ligne)

Liens internes

Lien externe

  • Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale