Jean Lebarbenchon
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Jean Médéric Magloire Lebarbenchon, né à Urville-Hague le 10 septembre 1850 et mort dans la même commune le 7 janvier 1919 [1], est une personnalité politique de la Manche.
Il est maire d'Urville-Hague de 1879 à 1894.
La séparation de l’Église et de l’État pour l’exemple
Au 19e siècle, ceux qui s’engagèrent pour défendre les idées républicaines furent plutôt rares, en particulier dans la Hague, presqu’île isolée et pauvre.
Jean Lebarbenchon est de ceux-là. Né dans une famille ordinaire, ses parents Ambroise Lebarbenchon et Marie Martin ne sont ni très aisés, ni trop pauvres. Ce cultivateur, marié très tôt à une Grévillaise, Rosalie Diénis , est maire de sa commune à vingt-neuf ans, il succède à Adolphe Lohier en 1880 jusqu’en 1894 [2]. La Seconde Guerre mondiale a fait disparaître les registres du conseil municipal [2]. On ne sait donc rien de ses mandats. Mais vers 1890, l’évêché nomme à Urville-Hague, à dessein sans doute, un curé de combat [2], l’abbé Paul Feuardent (1860-1933), qui sera curé d'Urville-Hague pendant trente ans [3].
En 1933, sa rubrique nécrologique du bulletin épiscopal note que ses confrères « en avaient à moitié peur » c’est dire si Jean Lebarbenchon, réputé radical-socialiste, a devant lui un homme décidé et influent, lui, toujours chrétien [2]. Ce qui peut expliquer qu’il n'est pas réélu maire, quoiqu’il restât conseiller municipal. Jean Lebarbenchon milite pour l’école publique et sa gémination [2].
Surtout, en 1905, il est l’un des très rares citoyens de sa commune à s’impliquer dans les remous liés aux dispositions de la loi de séparation des Églises et de l’État [2].
La presse locale de droite se moque de lui mais cet ami d’Albert Mahieu démontre, cent ans en avance, qu’il a vu juste.
Notes et références
- ↑ Naissance : « Acte F° 3 v° » — Archives de la Manche — (NMD) Urville-Hague 1843-1855 (3E 611/6) — Vue : 83/162 —
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4.
- ↑ « Nécrologie de Paul Feuardent », Cherbourg-Éclair, 26 janvier 1933.