Jean Le Page
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Jean Le Page, né à Tessy-sur-Vire en 1746 et mort à Paris en 1834, est une personnnalité de la Manche.
Biographie
Il arrive à Paris en 1743. Initialement destiné à la pharmacie, il entre finalement en apprentissage chez son oncle Pierre Le Page en 1764. Sa formation dure quatre ans. En 1779, il succède à son oncle qui lui offre en 1780 sa lettre de maîtrise.
Jean Le Page poursuit l’œuvre familiale et accroît le prestige de la marque. La manufacture devient célèbre pour ses pistolets, ses fusils, ses armes blanches de luxe et ses épées de page sous le premier empire.
La marque apporte de nombreuses innovations techniques à ses créations, comme en témoigne les nombreux dépôts de brevets:
- brevet pour une platine de mise à feu utilisant de la poudre suroxygénée en 1810,
- brevet d’invention pour un fusil imperméable à l’humidité en 1817,
- brevet pour une platine à silex pouvant être mise à volonté à poudre fulminante en 1821.
Ces améliorations sont notables puisqu'en 1809, Le Page présente "une platine à percussion à la société pour l'encouragement de l'Industrie Nationale, devant laquelle il fit une démonstration couronnée de succès en tirant trois cent fois sans un raté".
Sa qualité d’arquebusier [1] et fourbisseur [2] des monarques, attire une clientèle de premier ordre. Il le sera ainsi des personnalités de premier plan : la Maison d’Orléans, le Roi Louis XVI, le Premier consul Bonaparte puis Napoléon Ier empereur et le Roi Louis XVIII.
Le Page maintient la boutique au 13, rue de Richelieu (qui devient 950 rue de la Loi pendant la période révolutionnaire), à proximité du Palais Royal ce qui le place au cœur des événements de 1789 et de 1830. Il semble que la famille ait pris une part active à la préparation de la prise de la Bastille et aux Trois Glorieuses en distribuant des armes à la population.
De ses six enfants, quatre poursuivront la carrière armurière.