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Jean-Charles Millet

De Wikimanche

Le prieuré de Vauville.
L'église de Gréville.

Jean-Charles Millet, né à Paris le 10 février 1892 et mort à Dachau (Allemagne) le 24 décembre 1944, est un peintre lié à la Manche.

Biographie

Petit-fils de Jean-François Millet, fils de Charles-Louis-Émile Millet, architecte, il peint à plusieurs reprises les paysages de la Hague : La mer à Gréville, L'église de la Hague, Le prieuré de Vauville, L'église de Gréville...

Peintre impécunieux, il s’acoquine en 1923 avec le copiste et marchand de tableaux Paul Cazot. Il lui enseigne les techniques pratiquées par son grand-père et authentifie plus d’une quarantaine d’huiles et de deux cents dessins faussement attribués au maître de Barbizon. Nombre d’entre eux sont ultérieurement vendus à Croal Thomson, directeur de la galerie londonienne Barbizon House.

Jean-Charles Millet est condamné le 17 juin 1930 à un an de prison pour escroquerie et émission de chèques sans provision par le tribunal correctionnel de Melun. Le 27 février 1935, Millet est condamné par le tribunal correctionnel de Fontainebleau à six mois de prison ferme et cinq cents francs d’amende pour appositions de fausse signature et abus de confiance, peine confirmée par la neuvième chambre de la cour d’appel de Paris en date du 6 juillet 1936 [1].

Emprisonné par l'occupant allemand dans le camp de Royallieu à Compiègne (Oise), il part en déportation avec le convoi de 2 152 hommes qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le 2 juillet 1944 à destination du camp de concentration de Dachau. À bord des wagons se trouvent également les Manchois : Robert de Bréville, Hamel, Lefebvre, Lelandais, Planque et Ronceray.

Il meurt en déportation dans le camp de Dachau.

Il est le père de Jany-France Millet et Danielle Millet.

Bibliographie

  • Éric Alphen, Le faussaire de la famille, éd. Buchet-Chastel, 2022 [2]

Notes et références

  1. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1986, col. 107 et 546-547 ; Robert Herbert, « Les faux Millet », dans Revue de l’Art, 1973, n° 21 , p. 56-65 ; Presse de l’époque, notamment Le Petit Parisien , 18 juin 1930 ; Le Matin , 28 février 1935 et 7 juillet 1936 (en ligne sur Gallica, verbo « Jean-Charles Millet »).
  2. Gautier Demouveaux, « Le juge Éric Halphen raconte dans un nouveau livre la fascinante affaire des faux Millet », Ouest-France, édition du soir, site internet, 9 février 2022 (lire en ligne).

Articles connexes