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Jacques Dior

De Wikimanche

Jacques Jean Lucien Dior, né à Rosny-sur-Seine (Yvelines) le 6 juin 1894 [1] et mort à Saint-Clément (Yonne) le 20 juillet 1978 [2], est une personnalité économique de la Manche, industriel de son état.

Biographie

Jacques Dior est le fils de Lucien Dior (1867-1932), ministre du Commerce et de l'Industrie, député de la Manche, et de Charlotte Lhomer (1871-1952), son épouse. Il est le frère de Pierre Dior (1901-1964), docteur en droit.

Il est élève de l'École polytechnique à Paris, dont il sort en 1914 pour effectuer une carrière militaire.

Le 20 janvier 1926, il se marie à Paris avec Anne Brunel (1904-1926) [3], laquelle meurt onze mois plus tard, le 18 décembre, âgée seulement de vingt-deux ans [4].

Le 5 mai 1928, il se marie, en secondes noces, à la mairie du 7e arrondissement de Paris, avec Germaine Le Belin de Chatellenot (1902-1983). De cette union sont nés Alain Dior (†) et Micheline Dior, mariée à Bernard Wittmann (†) [5].

Il est administrateur de la Compagnie des eaux et d'électricité de l'Indochine en 1937 [6] et de la Société indochinoise d'électricité.

En 1957, il dirige les usines Dior, président de la société des fertilisants de l'ouest.

De 1958 à 1964, il préside la Chambre de commerce de Granville.

Carrière militaire

Jacques Dior s'engage volontaire pour huit ans au début de la première Guerre mondiale, à la mairie de Granville, le 14 août 1914.

Promotions et affectations
  • 15 août 1914 : incorporé au 7e régiment d'artillerie de campagne.
  • 14 novembre 1914 : promu brigadier.
  • 1er juin 1916 : promu sous lieutenant à titre temporaire, et passe au 31e régiment d'artillerie.
  • 1er avril 1917 : passe au 222e régiment d'artillerie.
  • 30 octobre 1917 : promu sous lieutenant à titre définitif.
  • 8 mars 1919 : détaché à l'école polytechnique.
  • 19 octobre 1920 : en instance de démission est rayé des contrôles, sa démission étant acceptée par décision présidentielle en date du 19 septembre 1920.
  • 10 mai 1921 : nommé par décret dans le cadre des officiers de réserve et affecté au 8e régiment d'artillerie.
  • 20 novembre 1921 : affecté par décret ministériel au 84e régiment d'artillerie lourde.
  • 15 juillet 1925 : promu capitaine à titre définitif par décret présidentiel.
  • 1er juin 1928 : affecté au centre de mobilisation d'artillerie n° 3.
  • 1er septembre 1935 : muté au ministère de la guerre, 12e direction [7].
Citations
  • 19 avril 1916 : citation à l'ordre du régiment n° 236 :

    « A donné maintes fois les plus beaux exemples de courage et de sans froid, dans la journée du 14 mars 1916, pendant 2 bombardements très violents, est resté au milieu de sa section pour diriger le tir, inspirant par son calme le mépris le plus complet du danger à ses hommes. »

  • 20 mai 1917 : citation à l'ordre de la brigade n° 15 :

    « Jeune officier d'une belle énergie et d'une activité inlassable, chargé d'assurer la liaison entre l'infanterie et l'artillerie, s'est acquitté de sa mission avec sa compétence remarquable toujours sur la brèche, hésitant pas à se porter partout où il jugeait utile sa présence quel que soit le danger. A rendu les plus signalés services pendant la préparation et l'attaque du 11 mai 1917. »

  • 15 juillet 1918 : citation à l'ordre du régiment n° 13 :

    « Commandant de batterie par intérim au commencement des opérations de juin 1918, a sût assurer dans les circonstances difficiles et malgré de fréquents bombardements ennemis, l'exécution des missions qui lui étaient confiées. Le 17 juin 1918, au cours d'un bombardement de la batterie par obus suffocants, a montré de rares qualités de sang froid et de courage. »

  • 16 décembre 1918 : citation à l'ordre n° 450 de la 5e armée :

    « Pendant l'offensive d'octobre et novembre 1918, a pris le commandement d'une batterie très éprouvé, s'est défendu jusqu'à la limite de ses forces pour l'organiser, l'installer dans une position avancée et diriger d'observatoires de 1er ligne aux tirs qui ont puissamment aidé la progression de l'infanterie. »

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre

Hommage

Une cité porte son nom à Donville-les-Bains.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1978.
  2. « Acte de décès n° 29 - État-civil de Saint-Clément - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1978.
  3. Le Gaulois, 21 janvier 1926.
  4. Le Figaro, 22 décembre 1926.
  5. Qui est décédé : Micheline Dior ou son époux, ou les deux ?
  6. L'Information d'Indochine, économique et financière, 10 juillet 1937.
  7. « Décision ministérielle du 1er septembre 1935 », Journal Officiel du 5 septembre 1935, page 9776.

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