Jacques Delarue
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Jacques Constant Arthur Alfred Delarue, né à Bricquebec le 18 septembre 1919 [1] et mort au Pecq (Yvelines) le 14 septembre 2014 [2], est un écrivain, historien et un résistant originaire de la Manche, policier de profession.
Biographie
Il fait des études classiques à Valognes [3]. Il souhaite devenir pilote de ligne mais est confronté au refus de son père [3].
D'abord ouvrier aux usines Renault de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) à partir de 1935, il passe chez Caudron en 1936 et reste dans la construction aéronautique jusqu'à la guerre [3].
Jacques Delarue devient policier en 1942. Il participe parallèlement à la Résistance. Il est arrêté pendant la guerre et reste emprisonné durant huit mois [3].
La paix signée, il intègre la Direction centrale de la police judiciaire. Il est chargé « de la liquidation des séquelles de l'Occupation » : réseaux allemands, Gestapo, crimes de guerre, etc. Cette affectation, de 1945 à 1952, est le point de départ de son travail d'historien et de son œuvre la plus connue, Histoire de la Gestapo [3].
Il collabore à différents organes de presse - Figaro Littéraire, Paris-Presse, Problèmes-Graphis - et à des revues d'histoire contemporaine et de criminologie, ses deux domaines de compétences [3].
Pendant la guerre d'Algérie, il s'illustre notamment contre l'OAS (Organisation armée secrète).
Dans les années 1960, il est officier de police principal à la Direction de la sûreté nationale [3].
Commissaire divisionnaire honoraire, il est l'un des vice-présidents de l'Association pour l'étude de la résistance intérieure (AERI).
Œuvres
- Les Tatouages du Milieu, La Roulotte, 1950
- Histoire de la Gestapo, Fayard, 1962
- Les Nazis sont parmi nous, éditions du Papillon, 1968
- Trafics et crimes sous l'Occupation, Fayard, 1968
- Le Métier de bourreau, Fayard, 1979
- L'Attentat du Petit-Clamart (avec Odile Rudelle), La Documentation française, 1990
- L'OAS contre de Gaulle, Fayard, 1994