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Jacques Aubert

De Wikimanche

Jacques Hector Auguste Aubert, né à Cherbourg le 6 août 1913 [1] et mort à Turenne (Corrèze) le 11 septembre 1996 [2], est un haut fonctionnaire de la Manche.

Biographie

Il est le fils de Louis-Charles Aubert, officier de marine, et de Marie-Louise Allain.

Jacques Aubert fait ses études à Brest (Finistère), puis à la faculté de droit de Paris. Docteur en droit, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques et titulaire d’un CES d’histoire moderne et contemporaine [3].

Avocat stagiaire au Havre (Seine-Maritime), il entre au ministère des Affaires étrangères en 1939, affecté auprès du secrétaire général du Groupement d’importation et de répartition du coton puis du Comité d’organisation de l’industrie textile. Quand il est reçu au concours de chef de cabinet de préfet, le 5 mars 1942, il est affecté au ministère de l’Intérieur, puis détaché à la disposition du Commissariat général aux affaires allemandes et autrichiennes (1er juin 1945) [3].

Le 25 avril 1944, il se marie avec Nicole Richard de la Hautière, qui lui donne 4 enfants [4].

Sous-préfet, il est nommé directeur de la Sûreté de la zone d’occupation française en Autriche (19 août 1947), puis retrouve l’administration centrale du ministère de l’Intérieur en 1951, avant d'être nommé secrétaire général de la préfecture de la Vienne (1951) puis sous-préfet de Dreux (Eure-et-Loir le 30 juillet 1953). Détaché auprès du ministère des Affaires étrangères, il est successivement nommé directeur adjoint de cabinet de Pierre Voizard, résident général de France à Tunis (11 mai 1954), secrétaire général de la Martinique (2 octobre 1954), secrétaire général de Constantine, Algérie (5 octobre 1955), directeur de cabinet du secrétaire d’État à l’Algérie (19 juin 1957) [3].

Préfet titulaire, il est conseiller technique au cabinet du préfet de police (1958), et devient directeur de la sûreté nationale à la délégation générale du gouvernement en Algérie le 22 janvier 1960, jusqu'à sa nomination comme préfet de Loir-et-Cher, le 24 novembre 1961.

Il est nommé directeur général de la sûreté nationale le 22 janvier 1962, avant d'être appelé, le 12 décembre de la même année, à diriger le cabinet du ministre de l’Intérieur Roger Frey. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Christian Fouchet, le nomme secrétaire général pour la police le 28 décembre 1966, avec pour tâche de fusionner la Sûreté nationale et la Préfecture de police [5].

Il siège ensuite au Conseil d’État (1969), au Conseil des impôts (1971-75), à la Commission nationale Informatique et libertés (CNIL) (1975-76), préside la commission générale du statut de Paris (1976), le comité de gestion du fonds d’action locale (1976-1979), la commission de l’aménagement du territoire et du cadre de vie pour le VIIe plan (1975-79) et la commission des communes de France (1977). Il est chargé de mission auprès de Jean-François Deniau, ministre délégué chargé des Réformes administratives (1980-81) et préside la section de l’Intérieur du Conseil d’État (1981-1982). Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1982, mais mène une mission générale d’évaluation sur les services du ministère de l’Intérieur en 1986.

Distinctions

  • Commandeur de la Légion d'honneur
  • Grand officier de l'Ordre national du mérite
  • Croix de la valeur militaire

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1996.
  2. « Acte de décès n° 10 - État-civil de Turenne - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1996.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Archives nationales, 1994.
  4. « Aubert, Jacques », Who's who in France, éd. Jacques Lafitte, 194.
  5. Commissaire Diamant, Les Réseaux secrets de la police, La Découverte / Enquêtes, 1992.

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