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Gustave Gain

De Wikimanche

Gustave Gain, Autoportrait.

Gustave André Auguste Gain, né à Cherbourg le 27 juin 1876 [1] et mort à Paris le 26 mars 1945 [2], est un photographe de la Manche.

Biographie

Issue d'une famille installée à Querqueville [3], il vit en Mayenne, puis à Mortain et à Marcilly (Eure), au gré des affectations de son père, Pierre-Désiré Gain, conducteur des Ponts-et-Chaussées puis dessinateur à la compagnie des chemins de fer de l'Ouest [4]. Étudiant en chimie à Paris et docteur ès sciences, il intègre le Muséum national d’histoire naturelle de Paris en qualité d'enseignant-chercheur. Il se marie à Paris, à la mairie du 14e arrondissement, le 17 mai 1902 avec Fernande Alleaume (1878-1972) [1]. De ce mariage naissent deux fils, Pierre et André [3].

Pêcheuses sur la plage, Siouville-Hague. Autochrome.
La route longeant la jalousie. Autochrome, v. 1908.
Plage de Diélette, Flamanville. Autochrome, v. 1920.

Passionné de photographie, il réalise de nombreux clichés, en particulier des autochromes, procédé de film photographique couleur, des frères Lumière, fixant les paysages côtiers de la Manche, des portraits, des natures mortes... Prospectant au Turkistan du radium pour Marie Curie, avec son frère Louis en 1914, il en ramène un reportage couleur des paysages et de la population locale. Ses photographies sont récompensées par la Société française de photographie, dont il est membre [3].

Sa famille est entière tournée vers l'exploration : son frère cadet, Louis (1883-1963), est naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, membre de l'équipe du professeur Charcot à bord du Pourquoi Pas ?. Son fils, André (1907-1940), critique de cinéma, passe une année en Polynésie entre 1936 et 1937, dont il tire Aux jardins des mers, ouvrage récompensé par l'Académie française. La sœur de Gustave et Louis, Luce, se marie à Jules Rouch, officier de marine et météorologue, camarade d'équipage de Louis à bord du Pourquoi Pas ?. De leur union naîtra Jean Rouch, célèbre cinéaste et ethnologue, spécialiste de l'Afrique noire [3].

1167 clichés de Gustave Gain sont déposés aux archives départementales[4].

En 2013, une exposition consacrée à ses autochromes, « Couleurs sensibles », est présentée à l'abbaye du Vœu à Cherbourg-Octeville, du 30 juin au 1er septembre.

En 2017, un exposition de quelques-uns de ses autochromes intitulée « Bains de couleurs » est présentée en plein air à Agon-Coutainville, du 7 juillet au 30 septembre.

Bibliographie

  • Marie-Isabelle Merle des Isles, Errances Tunisiennes, Gustave Gain et Guy de Maupassant, Éditions Point de vues, 2010.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Naissance : « Acte 363 » — Archives de la Manche — (NMD) Cherbourg 1876 (3E 129/224) — Vue : 99/210.
  2. Décès : « Acte 1855 » — Archives de Paris — (NMD) 14e arrondissement 1945 (14D 448) — Vue : 17/31.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Dossier de presse de l'exposition Couleurs sensibles, photographies autochromes de Gustave Gain, Archives départementales de la Manche, décembre 2007.
  4. 4,0 et 4,1 Le fonds Gustave Gain (57 Fi).

Lien externe


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