Guillaume de Percy
De Wikimanche
Guillaume Antoine François de Percy, né à Saint-Pair-sur-Mer en 1744 et mort à Semur-en-Auxois (Côte d'Or) le 29 juillet 1803 (10 thermidor an XI) [1], est une personnalité militaire de la Manche.
Victime du soupçon de trahison
Issu d’une longue lignée, il est engagé comme cadet en 1762 dans le régiment de la Marche. Canonnier l’année suivante, il est promu capitaine en 1778. Il poursuit sa carrière militaire sous la Révolution après avoir abandonné sa particule [2].
En août 1792, on le trouve comme lieutenant-colonel lors du siège de Thionville par l’armée prussienne. Quelques mois plus tard, alors qu’il commande l’artillerie de la place de Besançon, il est dénoncé à la Convention par d’anciens canonniers de Thionville qui l’accusent d’avoir eu l’intention de livrer la place à l’ennemi [2]. Il est mis aux arrêts et suspendu. Soutenu par ses soldats, il est vite lavé de tout soupçon et réintégré dans l’armée en mai 1793. On le nomme alors commandant du parc d’artillerie de Caen [2].
Quand les fédéralistes du Calvados se soulèvent contre la Convention, il est derechef considéré comme suspect par le représentant Lindet, qui ordonne son arrestation en août 1793. Une fois de plus, ses officiers et hommes de troupe prennent sa défense [2]. Guillaume de Percy passe toutefois plus d’une année en prison [2].
Libéré en décembre 1794, il demande sa mise à la retraite [2]. Le colonel de Percy finit ses jours dans sa propriété de Semur-en-Auxois sans avoir revu son pays natal [2].
Bibliographie
- Edmond Lemonchois, « Le colonel de Percy (1744-1803), commandant l'artillerie lors du siège de Thionville », Revue de la Manche, n° 160, octobre 1998.