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Grave épidémie de typhoïde à Cherbourg (1909)

De Wikimanche

Une grave épidémie de typhoïde a lieu à Cherbourg en 1909.

L'épidémie de fièvre typhoïde se déclare au début de l'année 1909. Cherbourg a été déjà confrontée à cette maladie, mais cette crise là est sans précédent : elle contaminera plus de 300 personnes, des militaires principalement, et fera 60 morts.

Chronologie

À la mi-mars, la préfecture maritime doit constater que la situation « ne s'améliore pas » [1]. Tant s'en faut. L'hôpital maritime compte déjà 152 malades [1]. Les décès s'additionnent. Le sergent Sylvain Joly se marie deux heures avant de mourir à une demoiselle Joret, sa fiancée [1].

Le 30 mars, l'épidémie provoque un afflux de malades à l'hôpital (206) et déjà deux décès [2].

À la mi-avril, la situation est encore tendue. L'hôpital abrite encore 190 malades [3].

L'épidémie provoque « une morbidité et à une mortalité effrayantes chez les soldats et les marins » [4].

La Divette en cause

Les analyses faites pendant l'épidémie permettent d'établir après coup que l'épidémie est due à l'usage de l'eau de la Divette [4]. « Les déjections d'une jeune fille typhoïsante, habitant une ferme isolée, située au bord de la Divette, étaient quotidiennement jetées dans cette rivière ; elle y lavait également son linge... Le cas, cependant classique, n'avait pas été déclaré ; aucune disposition n'avait été prise pour empêcher la contamination spécifique de l'eau. Résultat : 300 cas de fièvre typhoïde et 60 morts chez les marins et les soldats ; 300 cas qu'on eut pu, qu'on eut dû épargner ! » [4].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Le Temps, 18 mars 1909.
  2. « La situation à l'hôpital maritime », Cherbourg-Éclair, 30 mars 1909.
  3. « La situation sanitaire », Le Journal de Valognes, 18 avril 1909.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Dr Sicard de Plauzoles, « Principes de biologie appliqués à la médecine sociale », La Prophylaxie antivénérienne, n° 1, 1er janvier 1949.