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Georges Cadel

De Wikimanche

Georges Eugène Charles Cadel, né à Cherbourg le 6 mai 1911 [1] et mort à Regnéville-sur-Mer le 23 janvier 1997 [2], est un prêtre catholique et écrivain de la Manche.

Biographie

Georges Cadel suit ses études à l'Institut Saint-Paul de Cherbourg puis au séminaire de Coutances, à l’Institut catholique de Paris et à l’université grégorienne de Rome. Docteur en philosophie et licencié ès lettres, il est ordonné prêtre en 1936, après avoir fait son service militaire comme professeur dans un collège de Beyrouth [3]. La guerre venue, il anime la « résistance spirituelle » au nazisme. Sous-directeur des œuvres diocésaines à Coutances de 1941 à 1944, il œuvre notamment en faveur des prisonniers déportés, pour lesquels il écrit un petit mais précieux ouvrage intitulé J’irai revoir ma Normandie et préface en 1941 un recueil de Chansons normandes du pays de Valognes d'Alfred Noël. À partir de 1943, il aide de nombreux jeunes à se soustraire au Service du Travail Obligatoire (STO). Il crée alors le service diocésain des absents, qui par la suite est classé numéro un de toute la France. À la Libération, il se porte volontaire comme aumônier en Allemagne des déportés sortant des camps de concentration [3].

Après le décès d'Eugène Bihel, il est nommé curé de Virandeville en 1947. Il quitte son Cotentin natal huit ans plus tard pour se mettre au service du délégué apostolique de Dakar (Sénégal) et des missions françaises à Abidjan. Lors de son séjour en Côte-d’Ivoire, il fonde un journal, anime les premières émissions religieuses de Radio-Abidjan et crée le collège de Notre-Dame d’Afrique. Il est ensuite professeur au Togo et au Dahomey [3].

L’abbé Cadel revient dans son diocèse d’origine en 1971 comme archiviste à Coutances. Passionné d’histoire religieuse, d’histoire normande et amateur d’art éclairé, il écrit alors plusieurs ouvrages dont une histoire du Petit Fatima normand (Virandeville) et un ouvrage intitulé Cobra, la bataille décisive [3].

Georges Cadel est aussi un spécialiste du patoisant François Énault, dont il a acquis les œuvres durant l’Occupation. Il prend sa retraite en 1979 [3].

Il est directeur du mensuel Le Point de direction, et le fondateur de La Manche catholique.

Œuvres

  • L'Union fraternelle
  • Cor Unum
  • Le culte de Notre-Dame de Fatima à Virandeville
  • Nouvelles de chez nous
  • La Libération du pays de Coutances
  • J'irai revoir ma Normandie : géographie et histoire du département de la Manche
  • Cobra, la bataille décisive (avec Georges Bernage)
  • Un S.O.S. venant d'Afrique
  • Noirs et Blancs : la lutte contre le racisme et la transformation des coutumes africaines

Distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur
  • Médaille de la Défense passive

Bibliographie

Notes et références

  1. « Table décennale », page 15/431 et « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1997.
  2. « Acte de décès n° 2 - État-civil de Regnéville-sur-Mer - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1997.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, éd. Eurocibles.