Gaston de Blangy
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Gaston François Auguste Le Vicomte de Blangy, né à Saint-Pierre-Église le 25 avril 1804 (5 floréal an XII) [1] et mort à Valognes le 20 mai 1859 [2], est une personnalité de la Manche.
Pour l’amour du cheval
Le comte Gaston de Blangy est un des plus célèbres pionniers de l’élevage des chevaux dans le Cotentin[3].
Fils d'Auguste de Blangy et de Marie Françoise Hennot d'Octeville, il appartient à la très vieille famille des Le Vicomte dans les origines remontent aux premiers temps de la Normandie. Le nom d’un de ses ancêtres n’est-il pas inscrit à la Tour de Londres parmi ceux des compagnons de Guillaume le Conquérant ? Un autre Le Vicomte fait partie des défenseurs du Mont-Saint-Michel en 1420 [3].
Les Le Vicomte avaient le cheval dans le sang [3], les haras qu’ils entretenaient sur leurs domaines étaient fameux [4]. Durant ses études classiques à Paris, Gaston de Blangy fréquente tous les manèges de la capitale et ne manque aucune des réunions du Haras du Pin [3].
Dandy, il devient un des principaux membres du Jockey-Club et contribue à en écrire le règlement [5]. Il hérite du château de Saint-Pierre-Église où il est élevé [5], et s'y retire pour créer un élevage modèle et consacrer son existence à l’amélioration de la race chevaline [3]. Une station des étalons de l'État s'installe bientôt au château [5]. « Le Val de Saire, qui ne produisait qu'une espèce chevaline de petite taille et commune, présente maintenant des chevaux aussi forts que distingués, propres à attelage ou à la grosse cavalerie : plusieurs étalons en sortent chaque année pour entrer dans les haras de l'État » [4]. Après sa mort, le château revient à sa sœur Blanche (1808-1884).
Il est de ceux qui fondent la Société des courses de Cherbourg [5]. Le 28 mars 1839, il fonde, avec quelques amis, la Société des courses de Saint-Lô [5].
Membre du conseil municipal de Saint-Pierre-Église, il est porté à sa tête le 18 décembre 1850 mais refuse cette charge de maire [6].
Il meurt en sa maison rue du Gravier à Valognes, le , célibataire et sans descendance, âgé de cinquante-cinq ans [2].
Hommage
La course hippique, « prix de Blangy », disputée sur l'hippodrome de Cherbourg, célèbre sa mémoire.
Notes et références
- ↑ Naissance : « Acte F° 44 V° » — Archives de la Manche — (NMD) Saint-Pierre-Église An XII-1807 (3E 539/6) — Vue : 44/289 —
- ↑ 2,0 et 2,1 Décès : « Acte n° 73 » — Archives de la Manche — (NMD) Valognes 1859-1860 (3E 615/68) — Vue : 126/371 —
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, éd. Eurocibles.
- ↑ 4,0 et 4,1 Ephrem Houel, Annuaire du département de la Manche, volume 32, 1860, p. 92 (lire en ligne).
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 « Un homme de cheval, le comte Gaston de Blangy », Cherbourg Éclair, 11 juin 1938.
- ↑ Grands notables du Premier Empire, vol. 14, Manche, Mayenne, Côtes-du-Nord, CNRS, Paris, 1986.
Article connexe
Lien externe
- Voir l'article Gaston de Blangy dans Rodovid, wiki d'études généalogiques.